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Ludivine Desombrale

Les noms défilèrent ainsi, augmentant mon rythme cardiaque à l'approche de mon nom. Chaque élève restait en moyenne cinq minutes sur l'estrade, si on compte le temps qu'il arrive à l'étage de bois. On en était à Deawey, plus qu'une dizaine et ce sera à moi, Deedee.....Derwin...Desmond....encore un et je serai appelée. La pression augmente de dix crans d'un coups. Je sens le sang battre à mes tempes, ça cogne dans ma tête, j'ai l'impression que je vais m'évanouir. 

La main de Jude se fait rassurante sur la mienne. Il me la serre en signe d'encouragement, pour me signifier qu'il est avec moi. Je tourne la tête vers Jill qui me fait un grand sourire, ses yeux bleus étincellent dans la pénombre et brille d'une lueur d'affection. 

- Desombrale Ludivine ! crie soudain Swanson. 

Je déglutit péniblement et me lève de mon siège. Lentement, je traverse la rangée de siège bordeaux et descends les marches. J'ai les mains moites et des gouttes de sueurs perlent à ma nuque. J'arrive sur l'estrade, les jambes flageolante. 

Le dirigeant me regarde avec bienveillance, une pointe d'admiration dans le regard. Pourquoi m'admirerait-il ? J'ai bien trente ans de moins que lui mais ça fait toujours plaisirs de savoir que quelqu'un pense à nous...Mais qu'est-ce que je raconte ? Il ne m'admire pas, j'ai du me tromper, avoir une espèce d'hallucination dû au stresse. 

Il me fait signe d'avancer jusqu'à lui. Que va-t-il me faire ? J'ai un mauvais pressentiment, il va m'annoncer que je ne suis pas prise que...que....

- Mademoiselle Desombrale, jolie parcours, commente-t-il en regardant mon dossier inscrit à l'encre fine sur un parchemin jauni. Excellente note, bravo, un comportement légèrement...turbulent. Mais ce n'est rien tu vas vite corriger ça, n'est-ce pas ? 

Il me fait un grand sourire, se saisit d'un autre rouleau et s'approche de moi. Avec une élégance incroyable, il me remet ce qui doit être mon futur métier et me serre la main. Mais en s'approchant de moi, il me chuchote ces mots : 

- Quand tu quittes l'estrade, va à la porte. On te conduira dans une salle, tu comprendras plus tard. 

Puis il se retire, me refait un sourire lumineux et me laisse quitter la scène sous les regards de toute la salle. Swanson appelle déjà la personne suivante comme si de rien n'était, comme s'il ne venait pas de me dire de sortir par une porte. Je jette un dernier regard vers l'estrade où une jeune fille avec de courts cheveux noirs se fait remettre son parchemin. Soudain je sens des bras vigoureux m'attraper et me traîner en arrière, j'essaye de me débattre, de crier et de hurler, mais une main s'est plaquée sur ma bouche. 

Je tente vainement de mordre mon assaillants mais rien à faire, il a la peau trop dur. On vient de sortir de la grande salle et on est maintenant dans un long couloir sombre, éclairé seulement par trois chandelles. 

Je donnais de violents coups de pied derrière moi, dans les tibias et les jambes de mon kidnappeur. Je parviens au bout de quelques minutes à le mordre assez fort pour qu'il me lâche. Je tombe lourdement sur le sol. Je lui jette un regard assassin tandis qu'il se tient la main, de douleur. 

C'est un homme robuste et très grand, il doit bien faire deux mètres. Il a des cheveux noirs corbeaux et des yeux de la même couleur. Sa musculature est des plus imposantes, presque à en faire peur. Une énorme cicatrice barre son avant bras, quasiment sur toute la longueur. 

- Petite peste ! lâche-t-il tout en m'attrapant le bras. 

- Lâchez-moi ! je hurle en tirant de toutes mes forces sur mon membre emprisonné. 

Le cercle des cinq magesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant