Il doit sûrement être une ou deux heures du matin, mais l'heure n'a pas d'importance. Assise au bord de l'eau, je contemple les étoiles en cette douce soirée d'octobre. Les cours ont repris depuis un mois environ, et la motivation quant à elle, a migré dans un autre continent.
Scientifique.
Je n'ai pas eu d'autres choix que d'y aller, forcée par mon père. Quel abruti. S'il n'était pas bourré 24 heures par jour, peut-être pourrais-je lui dire que je n'en ai strictement rien à foutre. D'après lui, cette filière me permettra d'entrer dans une grande école, et patati et patata. Cela n'arrête jamais.
Cher Père, saches que je te hais.
Ma clope est en train de me cramer les doigts, je ferais mieux de la finir. Une fois empilée, accompagnant les autres déjà entassées, je décide d'aller dormir. Il est vrai que je dois me lever à 6 heures demain, ou plutôt tout à l'heure, et je ferais mieux de me reposer, pour limiter les cernes.
Je me déshabille, et me faufile sous les couettes. Je ferme les yeux, et j'essaie de ne plus penser. Même si cela m'est impossible. J'ai mis des heures à enfin sombrer dans le sommeil.
*Ellipse de la nuit*
J'ouvre petit à petit les yeux, m'habituant à l'obscurité. Il fait encore nuit. Je scrute mon portable, et remarque qu'il ne reste qu'une dizaine de minutes avant que mon réveil ne sonne. Fainéante que je suis, je reste encore au lit, repoussant au maximum l'heure du levé.
Quelques temps après, je me décide enfin. J'ouvre les volets péniblement, sans grande conviction. J'inspire une grande bouffée d'air, comme si cela pouvait me donner de l'énergie pour la journée. Mais c'est encore pire.
Satané flemme.
Je vais dans la salle de bain me débarbouiller, puis je vais à la cuisine. J'ignore mon géniteur qui se trouve assis sur le canapé, telle une larve. J'attrape les céréales, le jus d'orange et retourne dans ma chambre. C'est le seul endroit qui m'apaise en ce moment.
Une fois habillée, coiffée, et rassasiée, je me décide enfin pour aller au lycée. J'attrape ma veste, et file récupérer ma somptueuse, merveilleuse moto. Elle est noire, un peu comme mon cœur depuis la mort de ma mère. Sujet délicat que je laisse de côté, et que je n'aborde qu'en extrême nécessité.
J'arrive au lycée, et comme toujours, je sens les regards de ces imbéciles se poser sur moi. J'ai l'impression que c'est la même rengaine tous les matins. Des regards idiots, fixés dans le vide, bavant pour certains, sur une fille qui en a rien à foutre.
Je remarque toutes les pimbêches courir pour rejoindre leurs amis, et cela m'exaspère. Et détrompez vous, ce n'est pas parce que je suis seule, juste que leur comportement est inapproprié. Qui serait ravie d'être entouré de personnes hypocrites, stupides, factices et maquillés à la truelle ? Sans façon, merci.
Je me pose contre un des murets à l'entrée du lycée, et allume une cigarette. Je ferme les yeux, laissant mes poumons s'empoisonner. En rouvrant les yeux, je constate qu'il est en train de me regarder :
Calum Hood.
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Don't leave me.
Teen FictionAlya est une adolescente solitaire, au caractère bien trempé. Elle n'a jamais connu l'amour et ne veut même pas en entendre parler. Calum, quant à lui, a les pieds sur terre mais préfère oublier la réalité en fumant. Il est un populaire mais reste...