Chapitre 7 : Blessures

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Point de vue Alya

Après qu'on est finit de danser, Calum me ramena. J'étais mal à l'aise, je ne comprenais toujours pas pourquoi il m'avait choisit pour ce rôle. Je ne veux pas rentrer, je suis persuadée que Monsieur Hood a déjà contacté mon père pour lui faire part de mon comportement déplacé. Et qui dit mauvais comportement aux yeux de mon père, dit coups.

Je tremble toujours, et je suis sûre que Calum l'a remarqué, mais il n'en dit rien. Et je le remercie intérieurement pour cela. Pendant le trajet, je regardais par la fenêtre encore une fois. Et je jettais de temps à autre des regards à Calum, concentré sur la route.

On était finalement arrivé. Cela devait faire cinq minutes que j'étais bloquée, dans la voiture de Calum, incapable de sortir. Affronter mon père n'est pas chose évidente. Calum aussi a l'air perdu, il fixe dehors depuis un long moment.

- Aly ?

- Mh ?

- Mon père est chez toi, déclara-t-il.

Je le regardais, mes yeux sortant probablement de mes orbites.

- Quoi ? Dis-je, perdue.

- Il y a sa voiture.

Je savais pas comment réagir. Pleurer ? Sûrement pas. Cela faisait trop longtemps que je n'avais pas versé la moindre perle salée. Hurler ? Calum me prendrait pour une folle. Je n'ai aucune issue, si ce n'est celle d'y aller.

- Je te vois lundi au lycée, merci pour la soirée.

J'allais sortir quand Calum me saisit le poignet.

- Je viens avec toi.

Je le remerciais encore une fois intérieurement, de ne pas me laisser y aller seule. On se dirigea donc vers la porte d'entrée. Une fois ouverte, on vit nos deux pères, verres à la main, en train de parler. Mon père se leva, sans un mot, et se mit devant moi. Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, il me gifla.

- Tu me déçois, Alya. Même si ce n'est pas la première fois. File dans ta chambre, tout de suite, dit Maxime, alias mon géniteur.

Il ne m'avait jamais frappé devant qui que ce soit. Je fixa le sol, et monta les marches pour me rendre dans ma chambre.

Point de vue Calum

- Nous allons te laisser, Maxime. C'était un réel plaisir de te revoir mais mon fils et moi-même avons à parler, dit mon père.

- Passez une bonne soirée, dit Maxime.

- Toi aussi, dit Clark.

Mon père se dirigea vers la porte d'entrée, avant de se retourner et de me dire froidement : «Calum, viens.»

Je le suivis, je n'avais pas d'autres choix. J'étais encore sous le choc de ce que j'avais vu et j'avais de la peine pour Alya. Tout ce qu'il lui arrive est uniquement de ma faute.

- Tu n'avais pas le droit, dis-je enfin.

- La ferme, Calum. Tu n'es pas dans une position qui te permet de me reprocher quoi que ce soit, me répond-t-il.

- Tout ça parce qu'elle a osé te dire la vérité ? Lui dis-je avec reproche.

- Je t'interdis.

- Cela fait bien des années que tu n'es plus capable de m'interdire quoi que ce soit, déclarais-je.

- Quand est-ce que tu vas arrêter de jouer les héros ? Tu me fatigues, Calum.

Don't leave me.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant