Mon meilleur ami est un muet

27

Chapitre 27

PDV MARINE

- Mademoiselle, vous m'entendez ?
J'hochais la tête lentement encore incapable de parler.
Hugo me prit ma main et la serra.
Je souris. J'étais fière de moi.
Je perdit vite mon sourire quand le médecin annonça que quelqu'un voulait me voir.
Il entra dans la pièce et un silence pesant pris place.
Il prit des feuilles et écrit quelques mots.

"Je suis désolé de ne pas avoir était la pour toi, de t'avoir abandonner. J'ai appris par l'école enfin ils nous ont tous dit que tu étais dans un coma artificiel. Je pensais pas que tu aurais autant de problème. Je suis aussi désolé pour ta mère, je sais combien tu l'aimais. Et je n'imagine pas ce que tu dois ressentir. Ça doit être tellement horrible. Je me sens tellement coupable, j'aurais du veiller sur toi comme je me le suis promis. Je sais pas trop quoi te dire à part que ça me fait mal au cœur cette histoire. Je tiens beaucoup à toi et je ne veux en aucun cas te perdre."

Je levais les yeux, les siens étaient remplies de culpabilité et de tristesse.
Il avait des cernes et il semblait fatigué. Ses cheveux blonds étaient en batailles.
Mon visage était impassible, aucune expression n'était visible.
Hugo m'interrogeait du regard pendant que je remémorai la haine que j'ai ressentis quand il m'a abandonné au moment où j'avais le plus besoin de lui. Au moment où j'avais besoin d'une épaule pour pleurer, d'une main pour m'aider à avancer en évitant le plus de chute, d'un sourire pour me dire que tout ira bien. Au lieu de ça j'ai eu un au revoir inexistant.
Il me regardait attendant une réponse qui ne vint pas.
La seule chose que j'aurai pu lui dire c'est "casses toi" ou encore "t'as rien à faire là".
Mais au lieu de ça il n'eut que mon silence comme réponse.

- Marine c'est qui ce blond ?

Les paroles d'Hugo me venait comme d'un lointain tunnel.
Je devais ressembler à une folle, une bête enragée. Mais cela m'inportais peu.

- Marine ?

Cette fois-ci je ne l'entendis pas.
Je voyais juste son visage et sa putain de tristesse dans ses yeux.
Pourquoi il était venu ?
Pourquoi maintenant ?
Il pouvait pas. Il avait pas le droit.
J'avais fini par le détester et je m'étais faite à ce changement. A cette haine qui m'habitait quand je le voyais.
Cette rage et cette envie de le tuer encore et encore.

- MARINE PUTAIN RÉPOND.

J'le déteste tellement que c'est même pas imaginable.
J'ai envie de le broyer, de réduire sa vie, de le faire souffrir, de le détruire et de lui dire tout ce que j'ai sue le coeur.

- Marine tu m'entends ?

J'le déteste encore plus depuis que j'aperçois sa pitié et sa tristesse dans son regard.
Tout ça, c'est à cause de lui, en partie.
Si il m'avait aider et s'il m'avait pas abandonné aulieu de déserté comme un lâche, on n'en serait pas.
Je n'en serait pas là, dans cet hôpital à essayer de survivre.

- Putain Marine...

Cette fois-ci je tourne ma tête vers Hugo, ma colère grandissant de plus en plus.

- Hugo, je te présente Lucas. Mon ancien meilleur ami, dis-je avec un sourire ironique.