Découverte

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On n'était arrivé un peu plus loin que le portail de l'université, il continuait a me tenir la main alors que je posais mon sac a terre. D'un coup il se retourna et me fixait. Ce qu'il a dû voir à ce moment là fut la peur dans mon regard, il me pris les mains et essaya de savoir ce qui me faisait peur. Ce qui me faisait peur était juste devant lui... Plus il me regardait ainsi et plus je sentais la faim monter en moi, plus il me touchait et plus j'avais envie de goûter sa chair.

Je me retournais et me mordis le doigt, quand une goule a faim ses yeux deviennent noirs et sa pupille rouge. En aucun cas il ne devait me voir comme ça ! Je ne l'entendais plus parler, seule son odeur parvenait jusqu'à moi...

C'est alors que je le vis, du coins de l'œil, venir devant moi. Ça y est, c'était finit... Il allait voir mes yeux, partir en courant, le dire à tout le monde et quelqu'un lancerait les Colombes contre moi pour me tuer... Je devais agir.. Vite ! Devrais-je plutôt céder à mon envie primaire ou essayer de lui parler ? Il se trouvait désormais en face de moi, effrayé, il avait reculé d'un pas. Je retirais ma main de mes lèvres et la tendit vers lui avec détresse.

- Attend !

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"Ses yeux ?... Qu'est-ce qu'ils ont ?... Il me semble les avoir déjà vu quelque part.. C'était pas a la télé ? Si ! Dans le reportage sur les.. goules ?.... Oh non !"

- Attend ! Me cria-t-elle en tendant vers moi sa main ensanglantée.

Je ne savais pas quoi répondre, plus de doute c'était bien une goule qui se trouvait devant moi... Qu'est ce que je devais faire, je pourrais m'enfuir, alerter les Colombes. Mais ils la tueraient sans hésiter, et ça je ne le veux pas. Pourquoi ? Elle pourrait me bouffer dès qu'elle le voudra si je ne fais rien. Non, si elle le voulait elle l'aurait déjà fait, et cette main tendue vers moi..

D'un mouvement instinctif je l'attrapais, je sentis le sang chaud couler contre ma paume, ses yeux rencontrèrent les miens, ils étaient plein de larmes. Elle à dû voir toute sa vie défiler dans sa tête à l'idée que les Colombes la tuent. Elle arborait une expression surprise, rassurée avec un mélange de bonheur et d'appréhension.

- Je ne te ferais rien, lui dis-je pour la rassurer plus. Et toi ?

Je la sentis hésiter et elle se jeta dans mes bras, je titubais et l'enserrais à mon tour "Moi non plus" me dit-elle. Une promesse venait d'être faite entre nous deux. Je lui pris les épaules et posais mon front contre le sien, mélangeant nos souffles sans un mot.

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"Il m'a attrapé la main... Je n'y crois pas ! Ce doit être le premier humain a accepter une goule. Jamais je ne lui ferais de mal, et même si je voulais je ne pourrais pas. Un tel signe de confiance alors qu'on vient juste de se rencontrer prouve bien que tout les humains ne sont pas les mêmes. Celui la est exceptionnel."

Il attrapa mes épaules et joignit nos expirations. Ce moment était magique... Aucun mot ne saurait le décrire tellement la situation était inédite. Mes yeux redevinrent normaux, il sourit. Puis, brisant le silence, il prononça ces quelques mots :

- Tu veux que je te fasse visiter l'université ?

Je ne savais pas, j'aurais voulus rester comme ça plus longtemps, mais c'est vrai qu'à la base c'était pour cette raison qu'on était ensemble. J'acquiesçais alors et attrapais mon sac. Il se mit à mes côtés et attrapa ma main, on se mis tout les deux à marcher en direction de l'université. Je pensais à lui et je savais qu'il pensais à moi.

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