1.Anda

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-Nécropole d'Amarna-

Encore une journée sous le soleil écrasant d'Afrique. Attention je n'ai rien contre le continent mère, simplement que je n'ai pas l'épiderme en accord avec la météo et que l'écran total, n'est pas assez fort pour m'éviter des coups de soleil au bout de deux heures dehors. Pourtant je pourrais prendre ce risque tous les jours de ma vie, si cela signifie admirer l'histoire de l'Égypte antique chaque seconde de ma vie.

Cette passion que je nourris pour le patrimoine égyptien remonte à mon adolescence où j'ai pu découvrir la période de l'antiquité lors d'une visite d'une université d'Osaka dans la faculté d'archéologie. J'ai directement accroché, bien sûr c'était celle du Japon et j'aime vraiment mon patrimoine historique, mais franchement entre les temples shintoïstes et les pyramides il n'y a pas photo. C'est la raison pour laquelle j'intègre la faculté d'archéologie de l'université de Tokyo dans un mois. Pour récompenser ma réussite à l'examen d'entrée mes parents m'ont payé un voyage d'un mois en Égypte pour découvrir des sites archéologique en compagnie d'un guide. Celle-ci n'a rien à voir avec les visites touristiques, qui tournent plus à l'incitation d'achats de pyramides miniatures et de pseudos parchemins décoratifs qu'à un véritable visite des sites archéologique.

Notre plan de visite suit la chronologie inverse de l'histoire égyptien, nous sommes parti d'Alexandrie et remontons le Nil jusqu'à Louxor. Aujourd'hui nous faisons un arrêt qui n'est quasiment jamais fait par les grands tours touristiques connus : Amarna autrefois connue comme Akhetaton, l'horizon d'Aton.

Le guide nous conduit actuellement à pied vers la nécropole d'Akhetaton pour nous faire profiter de l'histoire de cette ville éphémère en traversant ses ruines. Nous nous arrêtons non loin du palais principal d'Akhetaton. Je buvais littéralement ses paroles en me vidant par tous mes pores de l'eau que mon faible corps contenait, tandis que les quelques personnes du groupe marmonnaient à propos de la température et du vent qui se levait. Bande de chocottes.

Nous reprenons enfin la marche et je sens finalement le vent dont tout le monde se plaignait et j'avoue que me manger des grains de sable dans la gueule c'est très douloureux et gênant. La météo ne fait rien pour s'arranger et notre guide finit par annoncer un retrait prématuré vers le bateau. Je râle un peu et tour les talons, j'ai l'impression que mes bottines de randonnée pèsent une tonne avec la chaleur et le talon fantaisistes qui me rajoute cinq centimètre pour atteindre le mètre soixante-dix ne me facilite pas la tâche. J'avoue avoir fait preuve de coquetterie en faisant ma valise, mais j'ai surtout pensé à des vêtements d'été plus qu'à une tenue d'excursion . C'est le prix d'une surprise, du coup je suis la seule en robe -un chemisier sans manches allant jusqu'à mes genoux- tandis que les autres femmes sont armées de foulards, de bonnes bottes et surtout d'un écran total performant. Bref, je me retrouve donc à la fin du groupe et profite encore un peu du peu que nous avons pu apercevoir de la ville.

Tandis que nous nous rapprochons de la rive un objet brillant attire mon regard, je vous ai dis que j'étais mortellement curieuse ?

Je jette un rapide coup d'oeil au guide qui improvise sur les légendes autour de la reine Nerfetiti pour me précipiter, en toute dignité, vers l'objet de ma curiosité. Que Pandore m'en soit témoin, je ne désobéis que rarement aux interdits et là je ne fais rien de mal, je m'éloigne à moins de dix mètres. L'objet accroche d'avantage les rayons du soleil au fur et mesure que je m'en rapproche. Je m'accroupis complètement devant et dégage le sable qui le recouvre du bout des doigts, avant de m'en saisir. Un pendentif, je le retourne en m'attendant à voir un made in china, mais je suis agréablement surprise de trouver un cartouche recouvrant l'autre côté du pendentif. Je n'ai pas assez de connaissance des hiéroglyphes pour déchiffrer le nom, mais je reconnais la disposition de certains symboles pour savoir qu'il s'agit d'un nom et il me semble étrangement familier.

La Reine OubliéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant