CHAPITRE HUIT

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Nous avançons dans le couloir sombre. Je le suis jusqu'au bout, où il y a une grande porte. Nous la traversons. Nous arrivons dans un verger. Étant en chaussures, je les ôta. Mes pieds nus, effleurent la neige. C'est frais, ça fais du bien.
—Alors ? Me demanda-t-il.
—Quoi ?
—Ça te plait ?
—Tellement.
J'avance lentement, Josh sur mes talons. J'effleure du bout des doigts la neige sur les sapins. C'est magique. Je ne m'attendais pas à en voir de si tôt. Ça fais longtemps que je n'ai pas vu le dehors. Être enfermé ici, c'est pas chouette.
—Nous sommes donc en hiver ?
—Non.
—Comment ça ?
—C'est de la neige synthétique. Lancée par un canon à neige.
—Quoi ? Dis-je ébahie.
Donc il est vraiment faux ce Bruce. Tout est faux chez lui, même ce qui lui appartient.
—Eh oui.. Bruce met son argent dans ce genre de choses. Alors qu'il pourrait faire bien mieux.. Mais bon, en fait il y a un jardin pour chaque saison.
—C'est à dire ?
—Dans ce jardin, nous sommes en hiver. Tu ne te souviens pas le jardin avec toutes les fleurs que je t'ai montré juste avant de rentrer dans le bâtiment ? Après être descendu de l'A334.
—Ah si !
—En fait la bas, c'était le printemps. Et puis après il y a encore un verger avec l'été, et un autre avec l'automne, donc ceux que tu n'a jamais vu. Il va être temps de rentrer, sinon ils vont se demander où l'on est. Je t'y emmènerai un autre jour.

—Mais a quoi ça sert ?
—Il veut avoir chaque saison a porté de main, quand il en a envie. Et de pas à attendre l'hiver quand il a envie de neige, lorsqu'il est en été par exemple.
—Mais il faut prendre le temps comme il vient ! C'est tellement inutile de faire ça.
—Pour lui, ça ne l'est pas. D'autres questions ?
—Comment il fait pour avoir l'été ? Pour le soleil ? Car à part le soleil, l'été n'a pas vraiment d'autre caractéristiques ! Et pour créer un soleil...
—Alors là, je sais que t'es curieuse, mais tout de même.. Je n'ai pas réponse à tout mais je pense qu'il y a des chauffages pour la chaleur de l'été, et pour le soleil, des grosses lampes ? Mais ce serait sûrement bizarre.
—Mais c'est n'importe quoi !
—Dis ça à Bruce. Bon on y retourne ?
—Pour avoir à revoir Lisa ? Non merci !
—Elle n'est peut être pas très sympathique avec toi, mais elle est dans ton groupe. Et tu va devoir la supporter jusqu'à la fin de cette exercice là.
—Pas très sympathique ?! M'exclamé-je en riant. Et puis c'est à cause de qui qu'elle est dans mon groupe, n'est ce pas ?
—Je ne pouvais pas savoir que vous alliez vous détestez.
—Mais tu savais que je ne voulais pas être dans ce groupe là. Bon, on y va ? Je t'attend depuis t'a l'heure !
—Oh je rêve.
—Euh, non.
—Ça t'amuse de briser mes rêves ?
—Oui ! Dis-je en riant.
Je remis mes chaussures. Et l'on sortis de cette nouvelle salle découverte. Je crois que je n'ai pas finis de découvrir ici.

On retourna alors lentement dans la grande salle. Nous arrivâmes devant la porte et Josh me laissa passer avant lui. En se dirigeant vers la table de mon groupe, mon cœur battait à cent à l'heure. J'aime pas dire que j'ai peur, j'ai pas envie de montrer à Josh que j'ai peur d'y retourner.
—Josh ?
—Oui ?
—Il n'y a pas moyen de changer de groupe ? Murmurais-je en m'arrêtant à deux mètres de la table.
Je pense qu'il croit que c'est la haine qui me pousse à vouloir changer de groupe et non la peur.
—Tu as peur ?
En fait, non, il ne croit pas ça du tout.
—Je ne sais pas..
—Tu as peur, affirma-t-il.
—Sûrement. Mais j'ai aussi de la haine !
—Tu sais, la peur c'est humain. Tu n'a pas à en être contrarié. Tout le monde la possède, mais pas au même endroit. Mais pour la combattre, il faut la surmonter. Et ce n'est pas cette pauvre fille qui doit en être la cause. Allez viens.
Nous avançons prudemment vers la table. C'est vrai, je n'ai pas à avoir la peur de cette pauvre fille. Elle n'a pas de cervelle si elle parle comme ça au gens, et puis je dois garder mon sang froid. Josh me sourit quand je n'étais plus qu'à quelques centimètres de ma chaise, puis il se dirigea vers Bruce de l'autre côté de la salle. Je le suivis du regard puis le détourna et m'assis.

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