-troisième vendredi

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Désolé de ces semaines d'absence, j'ai eu quelques problèmes, mais ça va mieux :), so voici un chapitre plus long pour me faire pardonnée bonne lecture mes champignons x°)

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Luke était nerveux. Il était extrêmement nerveux. Ses paumes étaient transpirantes et sa frange perfectionnée était lissée avec préoccupation par ses doigts passant régulièrement à travers elle. Il ne cessait de frotter ses mains contre son jeans slim pour se débarrasser du rappel qu'il était foutrement nerveux. Alors que ses pieds vêtus de Vans appuyaient sur l'accélérateur de sa vielle voiture branlante, sa chemise bleu clair lui collait à la poitrine comme un voile étouffant. Le bourdonnement des moteurs des autres conducteurs courrait à travers ses oreilles ainsi que le lent murmure de la radio qui était bloquée sur la même station depuis le début, et le passage des flashs de lumière des phares l'aveuglait pendant moins d'une seconde à chaque fois.

Il ne savait pas pourquoi il était si tendu.

Bon réellement, il savait. Il passait prendre Michael et l'emmenait, sans doute, à son premier concert. Et c'est ce qui le déconcertait ; pourquoi était-il pris de panique du fait de passer prendre un garçon pour l'emmener quelque part ? Ce n'était pas comme s'il s'agissait d'une expérience inconnue, il avait eu beaucoup de premiers rendez-vous à des concerts. Mais là c'était différent.

Eh bien, évidemment c'était différent, ce n'était pas un premier rendez-vous à proprement parler. Luke n'était là pour faire rien de moins qu'un ami superficiel du garçon, rien de plus que cela. Cela serait une bataille en soi, et Luke ne connaissait pas assez Michael pour être capable de penser à lui de cette façon pour le moment. Oui il était beau, très beau, mais ce n'était rien de plus que sa première pensée.

Mais c'était de Michael dont on parlait. Michael. Le garçon qui ne pouvait pas marmonner un mot. Le garçon dont il ne savait rien. Le garçon qui était manifestement fragile. Le garçon qui était une anomalie totale dans la sphère de connaissances de Luke. Mais il était le garçon qu'il emmenait à un concert et il allait en faire son objectif pour s'assurer qu'il conduisait le garçon dans une amusante et accueillante expérience qu'il voudrait revivre à nouveau.

Il se sentait comme s'il avait besoin de faire ses preuves envers le garçon. Prouver qu'il n'était pas néfaste et qu'il était en faite, juste un jeune homme ouvert encore innocent. Il savait que ce serait une tâche délicate, aussi difficile à juger que le manque d'expression de Michael, mais il allait faire de son mieux ; pour lui et pour Michael.

Le grondement rocailleux de sa Nissan Micra rouge traversait la rue à la recherche de la charmante petite maison des Clifford. Ses yeux bleus scannaient les rangées de maisons qui bordaient la petite route, à la recherche précise du nombre « 28 ». Les yeux de Luke vacillaient le long des maisons mal éclairées, se posant sur le nombre éclairé présentant la maison désignée. Il stoppa sa voiture dans l'allée, cessant le fort grondement du moteur.

S'affaissant au fond du siège grinçant, Luke laissa ses yeux voyager sur l'extérieur de la maison. C'était soigneusement présenté, le jardin était assez entretenu pour ne pas sembler désordonné mais pas trafiqué avec obsession non plus. Les lumières chaudes brillaient à travers les rideaux fermés, une indication qu'il y avait du monde dans la maison. L'atmosphère accueillante de l'extérieur avait seulement contracté davantage les nerfs de Luke. C'était à cause de ce genre d'aura qu'il était sur les nerfs étant donné que si la famille était aussi accueillante qu'elle le paraissait, si Luke était rejeté alors il devait vraiment être une horrible personne.
Laissant ces pensées derrière lui, Luke inspira profondément et expira lentement, avant de sortir de la voiture. Il parcouru l'allée, la semelle fine de ses chaussures tapant doucement contre le bitume. Il se jucha sur la petite marche devant la porte et arriva timidement à appuyer sur la sonnette. Ayant entendu le « dring », il recula maladroitement hors de la marche ; s'impatientant une fois de plus avec ses cheveux pour les remettre en place à travers le reflet de la fenêtre.

muet | mukeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant