Rendez-vous au parc

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Je rentrais chez moi vers 21 heures. Demain, je devais retourner travailler. Ma journée de congé avait était plus rude que je ne l'avais pensé ce matin, finalement. Ma bonne humeur n'était pas au rendez-vous et je décidais de rester chez moi, bien au chaud devant un film fleur bleue. Je pris une douche, mis un pyjama confectionné par Jenny ( Il était horriblement moche, mais je voulais le mettre pour lui faire plaisir ).
- Hé ! Il est super ce pyj !
Je souris. Je m'étais installée sous une tonne de couvertures. Je voulais regarder un film d'amour, car c'était ce que Jenny préférait. Je me souvenais de la fois où nous avions regardé Titanic toutes les deux. Elle avait tellement pleuré qu'elle avait vidé toute une boîte à mouchoir en trente minutes de film.
Moi, je n'ai pas pu verser une larme à cause de ses pleurs qui me faisaient juste rire.
- Oui, moi aussi je m'en souviens, le bon vieux temps. Dit-elle en soupirant.
Je démarrais le film. Vingt minutes plus tard, j'entendis des exclamations et des rires dans ma tête. Jenny était vraiment une fan.
En plein milieu du film, des bruits se firent entendre à l'extérieur. Je levais la tête, intriguée. Je pensais tout de suite à James. Puis à Julien Marcs. J'étouffais un cri de peur lorsque j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir. Je l'avait pourtant bien fermée à clé.
Je pris un couteau de cuisine que j'avais emporté pour couper le saucisson que j'avais avalé et m'avançais vers l'entrée. Ma respiration était saccadée. Mon cœur battait à 100 à l'heure. Le couteau tremblait dans ma main, et menaçait de tomber. Je n'allais rien faire de si effrayant si je ne savais même pas le tenir convenablement...
Un homme se tenait dans la cuisine. Je le voyais à son ombre sur la porte d'entrée. Il marcha et disparut. Il n'avait pas de démarche familière, je ne le connaissais peut être pas. Je fus prise de vertige lorsque je réalisais que ce n'était pas James. Je m'approchais de la cuisine. Il fallait le menacer, mais je ne savais pas s'il était armé.
Tout à coup, plus aucun bruit. Il était partit de ma maison. Je laissais retomber le couteau par terre, immensément soulagée. Je relevais la tête et vis qu'il m'avait laissé un mot. Il était plié au moins en 12. Je pris soin de le déplier sans le déchirer, car le papier était vieux et abîmé. Je ne reconnaissais pas l'écriture, mais je n'avais jamais vu celle de James ni celle de Julien Marcs. Je lus:
- Ma petite chérie, je t'écris cette lettre pour te dire que je ne suis pas loin. Je n'ai pas pu résister à l'envie de t'écrire. Je voudrais te revoir. Papa et moi sommes à Covington pour le week-end. Rejoins-nous au parc de la ville demain à vingt heures. Je t'en pris, viens! Nous te raconterons tout dans les moindres détails. J'espère que tu viendras.
Ta maman qui t'aimes.
Je repliais la lettre avec des yeux ronds. Pile au moment où j'avais eu des doutes sur eux. Bizarre. Après tout, il était certain dans mon esprit qu'il s'agissait d'un piège. Je pourrais m'y rendre avec James, je serais en sécurité. Mais James avait eu un comportement étrange à l'entrepôt et ne semblait vouloir rien entendre au sujet de mes parents.
Je verrouillais toutes les portes et activais le système d'alarme. C'était un petit bijoux de technologie que j'avais réussi à me procurer grâce à mes économies. Je me précipitais dans mon lit. Cette nuit allait être horrible. Les cauchemars allaient me hanter et je n'étais même pas sûre de pouvoir dormir.
Demain, je devais voir monsieur Scar, monsieur Mcgaunoty, madame Fimec et Jana Sky. Après, je ne m'en rappelais plus. J'étais bien trop oppressée pour penser à de telles choses. Je venais de découvrir une nouvelle espèce d'humains. Fallait-il que j'informe tout le monde ? Non, surtout pas. Je ne voulais trahir personne.
Jenny était blonde aux yeux bleus. Elle était très belle, mais n'acceptait personne dans sa vie romantique. Elle se lamentait sur son sort à regarder des films d'amour. Elle avait été amoureuse, très amoureuse. Mais, son Roméo l'a quittée et elle est partie en profonde dépression. Mensonges. Jusqu'à ce qu'elle me rencontre. Je l'ai résonné et aidée puis elle m'a conseillée de devenir psychologue. Jenny n'avait jamais vieilli. Tandis que moi, les rides prenaient du terrain, et, je ne suis pas sûre mais je pense avoir vu un cheveu blanc.
Je suis châtain aux cheveux longs et raides. J'ai des yeux noisettes et une peau très mate. J'ai de beaux traits et un physique plutôt élevé. Je suis belle, gracieuse, peut être même séduisante, mais je n'ai rien d'une déesse ! Comparée à Jenny, il y a une grosse différence. À force de penser à tout ça, je finis par m'endormir et le néant m'engloutit pour que j'atterrisse enfin dans le pays des rêves....

GARDIENOù les histoires vivent. Découvrez maintenant