Sans issue

Chapitre 9 : Retour en enfance

- Qui êtes-vous ?

- Rita, tu ne me reconnais pas? Je suis ton papa.

- Je ne suis pas Rita !

Il s'approche de moi et met sa main sale sur ma bouche. Il ne regarde en souriant et me dit.

- Voyons as-tu donc perdu la tête mon enfant ? Ça fait des années qu'on t'attendait, tu es enfin de retour.

Je voulais parler mais il m'en empêchait avec sa main.
Il reprend

- Tu sais, quand on s'est écrit sur le forum, je savais que je t'avais retrouvée, lorsque je t'ai vue au parc, je t'ai reconnue, malgré toute ces années. Bien sur, tu as grandis. Mais tu restes mon bébé.
Bientôt maman va rentrer, elle te préparera un bon repas. Je reviendrai plus tard.

Il me fit un bisous sur le front puis s'en alla.

J'étais terrifiée, je ne savais pas ce qu'allait me réserver la suite...
Je pensais que la petite fille se trouvant sur la photo en face de moi était Rita. Mais que lui était-il donc arrivé ?
Je pensais à ma famille, ma maman qui devait s'inquietter à la maison. La connaissant elle devait culpabiliser. Mais culpabiliser de quoi? De ma bêtise? Après tout elle m'avait prévenue. C'est moi qui ai flirté avec le danger et malheureusement je me suis brûlée.
J'ai aussi pensé à ma soeur, elle seul peut me sortir de là, j'éspère qu'elle en a discuter avec ma maman et la police.
Je ne savais pas quelle heure il était, ni bien ce qu'il se passait dehors, cette sensation était affreuse.
Rajoutez à cela l'angoisse, le stress à chaques bruit, l'odeur de mort, la faim, la soif mais aussi l'envie d'aller aux toilettes.
J'étais ligotée dans cette pièce depuis maintenant plusieurs heures, l'odeur me devenait de plus en plus insuportable.
J'ai essayé tant bien que mal à défaire les noeuds qui me liaient à ce lit, mais rien n'y faisait. Vous savez, dans les films il y'a TOUJOURS une solution pour s'en sortir. Mais dans la réalité on se retrouve sans rien. Merci Hollywood.
Du coup, je voulais crier, mais je savais que la seule personne que j'allais attirer c'était ce gros malade.
Je me suis dis que ma seule solution afin de m'en sortir était celle de rentrer dans leurs jeux. Peut-être avec ça allaient-ils me donner plus de liberté ?

J'ai donc attendu environ trois heures, trois longues heures ou j'ai bien eu le temps de réfléchir sur moi même, mais aussi sur la situation.

J'entends des pas se diriger vers moi, cette fois je remarque qu'il y'en a deux en plus. Cela devait être sa femme.. Je me préparais malgré la crainte à porter mon masque.

La porte s'ouvre. Je les regarde. La femme faisait autant peur que son mari.
Elle avait les cheveux blond très épais, frisé et sales, elle portait ,elle aussi, des lunettes rondes. Sur sa bouche se trouvait une verrue.
Elle était ni grosse ni fine . Elle était vêtue d'un jeans pâte d'éléphant et une jakette en jeans.

Elle s'approche de moi et lui se met de l'autre coté du lit.

Elle me regarde en souriant , les larmes aux yeux elle me dit :

- Bonjour Rita . Comment vas-tu depuis ce temps? Papa m'a dit que tu perdais la mémoire. C'est normal après tout ce temps.

- Bonjour...

- C'est tout ? N'es-tu donc pas contente de me retrouver ? Même ton chien est là, regarde . On est tous réunis. Pour la vie. J'ai attendu cela depuis que tu es partie. C'était horrible. Mais heureusement, papa était là. Il a tout arrangé.

- Sans elle je n'y serais pas arrivés.. C'est elle qui a décidé de nous retrouver ma chérie.

- Alors mon enfant, je t'ai préparé un repas. As-tu faim?

- Oui je meurs de faim.. Mais je suis attachée.

- Ohhh ne t'inquiète pas pour ça, c'est normal tu risquerais de partir encore une fois. Se serait la fois de trop. Nous préférons te nourrir nous même . Nous avons tout prévu. Une petite bavette, celle que tu portais quand tu étais bébé et le tour est joué.

- Mais.. j'ai aussi besoin d'aller aux toilettes.

- Tu retournes en enfance ma chérie, on rattrape le temps perdu. Pour se faire tu as l'heureuse nouvelle d'apprendre que tu vas reporter des couches. Chaques jours je te la changerais ne t'inquiète pas. Tu es notre bébé protégé.
Si tu as besoin de quelque chose, tu pourras pleurer. Nous avons installé un babyphone.

Sur ce, je vais chercher ton repas. Mon chéri tu me suis ?

C'est ainsi qu'ils m'ont laissé seul. J'étais tombée sur des malades..