C'est plus une présentation qu'un vrai prologue. Ce n'est pas une fanfiction, mais j'espère que ça vous plaira, même si c'est ma première histoire non-fanfictionnée (oui j'invente des mots). Enjoy !
Point de vue de Kalya
Je m'appelle Kalya, j'ai 19 ans. J'habite dans un grand domaine de bourgeois, dans le royaume d'Oklina. Ouais, rien d'extraordinaire. Encore moins extraordinaire : mes parents. Des bourgeois pur sang, qui snobent ceux qu'ils appellent « le petit peuple », et qui veulent me marier avec un homme de haut rang. Mais peu importe à quel homme ils voudront me fiancer, je sais qu'il sera très certainement comme eux, coincé et ennuyeux à mourir. Au moins, je devrais être contente de savoir qu'ils ne veulent pas de domestiques, mais c'est simplement parce qu'ils ne veulent pas avoir à les payer. Oui, vu comme ça, j'ai vraiment une vie nulle, grise et terne. Seulement un rayon de soleil peut l'empêcher de devenir noire. Je vous le donne en mille, enfin, plutôt en un mot : Tysméo. Tysméo, c'est l'homme de ma vie, mon amour, enfin vous avez compris. Peut-être, un jour, sera-t-il mon mari, peut-être, un jour, sera-t-il le père de mes enfants... Mais c'est un vagabond, ce qui ne risque pas de jouer en sa faveur pour mes parents. Il ne vient même pas d'Oklina, d'ailleurs. Tout ce que je sais, c'est que sa famille l'a rejeté : pourquoi ? Comment ? Je n'en sais rien, je vois bien que ça le dérange d'en parler. Il est donc comme moi : il est tombé dans la mauvaise famille.
Comment nous sommes-nous rencontrés ? Un jour, j'avais fait le mur pour voir le village, le marché, et prendre l'air, loin de mes parents et de leur petit confort. Je voulais acheter des fruits exotiques, je crois que ça s'appelle des « mangues ». Chez nous, on n'a que des pommes et des fraises : c'est bon, mais c'est pas très varié. Parce que mes parents jugent ces fruits exotiques « indignes de notre rang et malpropres ». J'en ai acheté une, et Tysméo, à côté de moi, en a acheté une aussi. Mais je ne le voyais pas : il était dissimulé par un capuchon.
Et là, tout est allé très vite : il est parti brusquement en courant, et le marchand de fruits s'est mis à crier : « Arrêtez-le ! Voleur ! » Quel imbécile ce marchand ! Il ne pouvait pas plutôt lui courir après pour réclamer son argent au lieu de crier comme une fillette ? Enfin bon, comme il n'y avait que moi à proximité, c'est moi qui me suis mise à lui courir après, et je me félicitais secrètement d'avoir troqué ces horribles jupes longues que ma mère me force à porter contre un simple pantalon basique. J'ai couru longtemps avant de le retrouver, caché dans une petite ruelle, tranquillement en train de manger sa mangue. Il s'est retourné vers moi, et m'a dit, comme si de rien n'était :
- Je peux faire quelque chose pour toi, blondinette ?
Sa voix était grave, mais elle avait provoqué en moi quelque chose que je n'avais pas compris à ce moment-là. Mais, loin de me laisser impressionner, j'ai répondu :
- Je viens réclamer l'argent du marchand.
Il a éclaté de rire. Bah quoi ? Ce marchand n'était certes pas un génie, mais il avait besoin de vivre !
- Je suis sérieuse !
- Tu ne me forceras à rien, ma jolie. Et si cet abruti de marchand a besoin de jolis minois comme le tien pour obtenir ce qu'il veut, c'est qu'il doit être franchement désespéré !
Je ne savais pas comment le prendre. En une phrase, il m'a dit que j'étais jolie, mais que j'étais trop faible pour lui faire cracher son fric ! Euh... comment je parle, là ? Bon, c'est pas important. Tout ce que j'ai trouvé de mieux à faire, c'est rester plantée là, à le regarder fixement. Ça n'avait pas l'air de lui plaire. Il s'est retourné vers moi :
- Qu'est-ce que tu fais encore là ? Tu devrais retourner dans ta villa bourgeoise si tu ne veux pas d'ennuis !
Était-il en train de me menacer, là ? Et puis... comment savait-il que j'étais une bourgeoise ?
- Qu'est-ce qui te fait dire que je viens d'un milieu de bourges ? Et qu'est-ce qui te fait croire que tu me fais peur ?
Et, pour lui montrer à quel point je n'étais pas impressionnée par lui, je me suis assise à côté de lui et j'ai commencé à manger ma propre mangue, acquise honnêtement. OOOOH MAIS C'EST TROP BON LES MANGUES !!!! Et lui ? Il me regardait, et il a répondu :
- Parce que si tu étais une villageoise, tu ne pourrais pas t'acheter de mangues, si tu étais une vagabonde, tu m'aurais rattrapé sans aucun souci, et si tu étais une bonne sœur, je vois pas ce que tu ficherais là.
- Bravo, tu as deviné. Et toi, dois-je en déduire que tu es un vagabond ?
- Pur sang, ma jolie.
C'est à partir de ce moment-là que je n'ai plus eu confiance en ce que me disaient mes parents, que ce soit sur les fruits exotiques ou sur les vagabonds. On a discuté encore pendant un long moment, puis j'ai dû rentrer avant que mes parents ne s'aperçoivent de quoi que ce soit. Mais j'ai refait le mur le lendemain, espérant secrètement le revoir. Et je l'ai revu ainsi, chaque jour, et on s'est rapprochés peu à peu, jusqu'au jour où nous nous sommes avoué nos sentiments mutuels. Depuis, on se voit toujours en cachette, parce que je n'ai pas encore trouvé la façon de l'annoncer à mes parents. Mais j'ai décidé que, le jour de mes 20 ans c'est à dire dans une semaine, je le leur présenterai.
Bon oui, ce prologue est un peu court, c'est bien pour ça que je poste le chapitre 1 directement après !
Des avis ?
Bisous, Yolodie.
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Kalya & Tysméo
RomanceKalya, issue d'une famille bourgeoise, est promise au pompeux prince Kislapet, mais elle n'aime qu'un seul homme : Tysméo, vagabond qui parcourt les royaumes pour des raisons inexpliquées. Pourront-ils un jour finir ensemble ?