Kalya & Tysméo

Chapitre 3 : Compromis

Coucou les gens ! Bon ce troisième chapitre est genre hyper court, donc je poste le chapitre 4 juste après ;)

Ça fait maintenant deux semaines. Deux semaines que j'ai 20 ans, deux semaines que ma vie est un cauchemar. Je n'ai plus personne à qui parler : mes parents n'osent pas m'adresser la parole, parce qu'ils savent que je vais leur crier dessus et les insulter de tous les noms. Quant à mon « fiancé », il vient parfois pour essayer de me convaincre d'accepter le mariage : mais moi, je dis et dirai toujours non. Mes parents peuvent bien lui accorder ma main si ça leur chante, mais c'est pas pour ça que je vais accepter.

Et Tysméo ? Enfermé dans les prisons du palais sur ordre du prince, officiellement à cause de ses vols, mais officieusement pour que je n'aie plus aucune de raison de refuser le mariage. Au moins, je me réconforte en me disant que Kislapet n'a pas d'accusations suffisantes pour le faire exécuter. Enfin, j'espère.

On toque à ma porte. Je prends le premier objet qui me vient à la main (mon livre), prête à le lancer à la tête de la personne qui franchira le seuil de ma chambre. La porte s'ouvre : sans réfléchir, je jette le livre dans sa direction.

- Eh bien, très chère, voilà une façon brutale de recevoir votre fiancé !

Oh, non, pas cette voix ! Cette voix si désagréable, cette voix qui est à l'origine de tous mes malheurs, cette voix que je voudrais entendre hurler de douleur sous la torture ! Euh, ouais, bon, en bref, la voix du prince Kislapet. Je décide de laisser libre cours à ma colère :

- Fichez-moi le camp ! Tout de suite !

- Très bien, très bien, je vois que vous n'êtes toujours pas décidée à accepter. De toute façon, je dois passer les donjons du palais en revue, je saluerai votre ami le vagabond !

Mais quelle ordure ! Vraiment ! Je ne sais pas ce qui me retient de... Non, non, je dois me calmer.

- Non, attendez, ne partez pas !

Il se retourne, son grand sourire de salaud aux lèvres.

- Oui, ma chère ?

- Arrêtez de m'appeler comme ça. J'ai un nom, vous savez.

- C'est tout ce que vous vouliez, me dire ?

Il me faut toute la force du monde pour ne pas le gifler sur-le-champ. J'inspire profondément.

- Non. Je voulais savoir ce que vous comptiez faire de Tysméo.

- Ah, lui ! Eh bien, je crains que nous ne soyons obligés de le condamner.

- Quoi ?!

- Eh oui, nous avons eu vent de ses nombreux vols à répétition : un voleur récidiviste peut être condamné à mort, si un membre de la famille royale donne son accord.

Je le déteste en temps normal, mais là, quand il prend cet air fourbe et manipulateur, je le déteste encore plus ! Je voudrais qu'il disparaisse ! Il envisage maintenant de condamner Tysméo, mon Tysméo ! Et moi, je ne peux rien faire pour... à moins que...

- Et vous allez le donner, votre accord, pas vrai ?

- Eh bien, je n'ai pas vraiment le choix, me répond-il de son air faussement innocent. Les preuves contre lui sont... pour le moins, accablantes... Enfin, c'est la vie. Au revoir, Kalya !

Non ! Non, non, non, non, non ! Tysméo ne peut pas mourir ! Encore moins exécuté sur ordre du prince ! Tout, mais pas ça !

- Attendez !

Kislapet se retourne, l'air étonné.

- Il n'y a... aucun moyen de lui éviter ça ?

Je dois vraiment paraître désespérée, mais c'est le cas.

- Cela dépend de ce que vous entendez par « moyen »...

Oh mais je déteste sa façon de parler ! Je déteste sa grosse tête de noble coincé, son air faussement compatissant, sa voix de fourbe traître, je déteste tout en lui !

- On pourrait... trouver... un arrangement ?

Je réalise à peine ce que je suis en train de faire.

- Je vous écoute, ma chère.

Oooooh, mais qu'il m'énerve !... Non, Kalya, calme-toi.

- Si vous relâchez Tysméo... j'accepte le mariage.

Un grand sourire triomphant vient fendre son visage et le rend encore plus horrible à voir qu'avant.

- Voyez-vous ça... Vous seriez prête à gâcher votre vie pour un simple vagabond sans le sou ?

- Oui, parce que je l'aime. Mais ça c'est une chose que vous ne pourrez jamais comprendre.

Il ne paraît même pas vexé par ce que je viens de lui dire : à croire que c'est vrai.

- C'est possible, ma chère, mais toujours est-il que je suis un homme de parole : acceptez de m'épouser, et votre Tysméo sera libre.

Je réalise à peine ce que je m'apprête à faire : il a raison, je vais vraiment gâcher ma vie. Mais, si je ne me sacrifie pas, Tysméo mourra et ma vie sera encore moins supportable. Je n'ai pas le choix.

- J'accepte !

Voili voilou les gens ! Bon comme promis je poste le chapitre 4 tout de suite ! (et si vous avez des envies de meurtre à l'égard de Kislapet, ne vous gênez pas !)