Chapitre 4 : La famille royale

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Je tiens toujours mes promesses : le chapitre 4, livré à l'heure ! (ok je vous laisse lire j'arrête de parler...)


Bien évidemment, Kislapet s'est empressé d'annoncer la nouvelle à mes parents, sans évoquer notre compromis : personne ne devra jamais le savoir.

Mes parents sont aux anges : ils disent que je suis « enfin raisonnable » ; si ça leur fait plaisir de croire ça...

Le prince fait immédiatement venir ses domestiques pour nous emmener, mes parents et moi, au château. Je dois avouer que je suis un peu curieuse de voir enfin à quoi ressemble l'endroit où je vais sûrement passer le reste de ma vie. Mais pour l'instant, c'est surtout l'endroit ou mon grand amour est enfermé.

À la maison, c'est la folie : mes parents ne savent pas quoi emporter, ne sachant combien de temps les noces vont durer. Je n'ai pas envie qu'elles s'éternisent, et, à mon grand soulagement, Kislapet non plus, mais sûrement pas pour les mêmes raisons. Les domestiques du palais s'empressent de préparer toutes mes affaires pour partir au château. Je les laisse faire, sauf pour mes livres : je tiens à les porter moi-même, pour être sûre de les avoir toujours à portée de main.

On nous fait monter en calèche, sur des banquettes rouges. Mouais, au moins c'est confortable. Mais on aurait aussi bien pu y aller à pied, si on n'avait pas emporté toutes ces choses inutiles.

Nous arrivons. Le palais est magnifique, c'est une petite consolation : ma vie est foutue, mais au moins je la passerai dans un bel endroit. Ouais, bon, c'est VRAIMENT une petite consolation.

Kislapet nous fait visiter tout le château : un dédale de couloirs surchargés de décorations plus encombrantes les unes que les autres : des vases soi-disant « antiques », des statues en marbre bizarres, des rideaux de velours qui cachent la lumière et des portraits immondes. Le château n'est pas si splendide que ça, finalement.

Nous arrivons dans un petit salon où des domestiques servent du thé aux parents du c... hum, pardon, du prince : le roi Jom et la reine Ilma, accompagnés de deux jeunes filles.

Le roi, contre toute attente, semble sympathique : il porte des vêtements simples, certes royaux, mais qui n'ont rien à voir avec les parures moches et inutiles que porte son fils.

La reine, au contraire, est encore plus chargée de babioles futiles et tape-à-l'œil que son idiot de fils : en plus d'avoir une robe bouffante qui la fait ressembler à une brioche géante, elle porte un nombre incalculable de bijoux : une bague à chaque doigt (sauf aux pouces) une tiare, trois colliers, deux bracelets à chaque poignet, et des broches que je n'ai pas le temps de compter. Je comprends mieux d'où Kislapet tient son arrogance : cette femme a l'air encore plus odieuse que lui.

Tous deux se lèvent pour nous saluer, mes parents et moi. Je m'efforce de faire la révérence. Mais, vu le regard dédaigneux de la reine, je crois que j'ai dû très mal la faire. Peu importe. Tout ce qui compte, pour le moment, c'est de libérer Tysméo le plus vite possible. Mais pour Kislapet, ça n'a pas l'air d'être une priorité, évidemment. Pendant que mes parents discutent avec le couple royal, (enfin, plus avec la reine, le roi se contente d'écouter la conversation), je m'apprête à rappeler à mon « très cher » fiancé que nous avons un petit arrangement. Mais, sans me laisser parler, il me présente une des deux filles :

- Kalya très chère, laissez-moi vous présenter ma merveilleuse sœur cadette, la princesse Dinah d'Oklina, fille de mes parents, le roi Jom et la reine Ilma d'Oklina.

Elle me fait la révérence, j'en fais de même. Je l'observe. Elle est très jolie : les cheveux châtains et fins, de grands yeux marrons trop maquillée à mon goût, et, comme sa mère, une robe bouffante et trois tonnes de bijoux.

Kalya & TysméoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant