chapitre 1

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Le narrateur s'adresse à des chasseurs, à la fin d'un repas.
à Robert de Bonnières
Tenez, dit M. Mathieu d' Endolin , les bécasses me rappellent une bien
sinistre anecdote de la guerre.
Vous connaissez ma propriété dans le faubourg de Cormeil
. Je l' habitais au
moment de l'arrivée des Prussiens.
J'avais alors pour voisine une espèce de folle, dont l'esprit s'était égaré sous
les coups du malheur. Jadis, à l'âge de vingt-cinq ans, elle avait perdu, en un seul
mois, son père, son mari et son enfant nouveau-né.
Quand la mort est entrée une fois dans une maison, elle y revient presque
toujours immédiatement, comme si elle connaissait la porte.
La pauvre jeune femme, foudroyée par le chagrin, prit le lit, délira pendant
six semaines. Puis, une sorte de lassitude calme succédant à cette crise violente,
elle resta sans mouvement, mangeant à peine, remuant seulement les yeux.
Chaque fois qu'on voulait la faire lever, elle criait comme si on l'eût tuée. On la
laissa donc toujours couchée, ne la tirant de ses draps que pour les soins de sa
toilette et pour retourner ses matelas.
Une vieille bonne restait près d'elle, la faisant boire de temps en temps ou
mâcher un peu de viande froide. Que se passait-il dans cette âme désespérée ?
On ne le sut jamais ; car elle ne parla plus. Songeait-elle aux morts ? Rêvassait-
elle tristement, sans souvenir précis ? Ou bien sa pensée anéantie3 restait-elle
immobile comme de l'eau sans courant ?
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J'ai probably tout changer car je n'avais pas plus d'idée pour l'autre. <3:-) =-O

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