Aime-moi

Chapitre 7

(Max à 14 ans en multimédia 😃)

PDV Nathan

C'est Dayle qui m'a réveillé ce matin. Vers 11h30. Personne ne m'a posé de questions par rapport à mes phalanges ou aux nouveaux trous dans le mur.

Maintenant il doit être 12h et je suis en train de marcher avec Peter dans les petites rues bourgeoises des riches quartiers de Lyon. J'apporte à ma bouche un croissant que m'a acheté Peter dans une boulangerie du coin.

Nous nous dirigeons vers un petit parc derrière ces rues où toutes les maisons se ressemblent. Ça me fout la gerbe. Imaginez trente secondes que votre maison ressemble trait pour trait à celle de votre voisin. D'extérieur et d'intérieur. Car oui, dans ce genre de maison, les pièces sont réparties exactement au même endroit. La pelouse est parfaitement bien taillée, les poubelles sont bien rangées dans un coin pour que personne ne puisse les voir et les murs sont nickels chromes... Des maisons de riches quoi.

Enfin arrivés à destination, nous nous posons sur une table de ping pong et gardons les yeux rivés vers l'endroit où notre client devrait arriver.

Ici, les gamins gueulent, courent partout, et tu as une chance de malade si tu ne te reçois pas leur foutu ballon en pleine face.

Il est environ 12h45, et pas de client a l'horizon. Si ce que nous a dit James est vrai, ce client est un drogué de première. Il nous a commandé deux kilos de cocaïne et cinq cents grammes d'herbe. Bon, on vend pas souvent de l'herbe mais, les affaires tournent mal depuis quelques temps alors on fait ce qu'on peut. Apparement, il serait aussi le "gourou" d'un réseau de braqueurs spécialisés. Des voleurs de première catégorie, si vous voulez. Mais bon... Ça fait pas vraiment peur sachant qu'on a déjà vendu de la cocaïne à un gang qui s'est fait arrêté y a 6 mois pour détention de drogue. Mais voilà... On a eu les flics au cul pendant une semaine, mais on fait tellement bien notre travail que, part manque de preuves et pour notre plus grand plaisir, ils ont foutu l'enquête aux oubliettes.

Je tourne instinctivement la tête pour vérifier si John est toujours dans la voiture. Oui. Il y est. C'est bien. Tout se passe à merveille.

Peter: Elles ont quoi tes mains ?

Moi: Rien, t'inquiètes.

Peter me regarde bizarrement. Ses yeux me scrutent. Je peux pas lui dire pour ma mère, je comprends pas moi même. Son regard devient un peu trop persistant.

Moi: Mais rien j'te dis !

Je commence à m'énerver. Il a pas à savoir ! Même si il est mon meilleur ami, il pourra pas comprendre à quel point ça me fait mal. J'ai... J'ai juste envie d'oublier ma mère et son foutu "mec".

Peter: Tu sais, j'suis là pour toi, mec.

Moi: Arrête ça ! Ça devient bizarre.

Peter: Oui... C'est vrai.

Peter me lance un regard type "peut être, mais j'en ai RIEN à foutre" et je ne peux m'empêcher de rire.

Au bout d'une demie heure, un homme sort d'une vieille Clio grise. La peinture est écaillée et les rétros sont pétés.