Chapitre 13

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(Fabien en Multimédia 😳)

PDV Nathan

Alors que Carla sort bras dessus bras dessous de la voiturette du type, je me dépêche de trouver un emplacement pour stopper ma bécane. Il faudrait que je sois dans le cinéma pour voir quelle séance ils sont partis regarder. Je trouve une place de parking pour famille nombreuse libre.

Tant pis, au moins, elle aura de la place.

Alors que je m'apprête à enlever mon casque, j'aperçois Carla et le mec rentrer dans le restaurant qui se trouve juste en face de moi. Attends attends. Un restaurant ?! J'ai pas de tune sur moi pour pouvoir me payer un resto ... ! J'suis pas dans la merde...

Moi : Eh merde....

Je souffle et pose violemment mon casque sur le siège de ma moto.

Je les cherche rapidement des yeux pour voir si ils sont toujours sur la place mais non. Je ne les trouve pas donc je suppose qu'ils sont déjà rentrés.

Moi: Ok....

J'en peux plus de cette fille... Elle ne fait que bouger et je pries tout le temps, intérieurement, pour elle ne balance rien à personne... Même si je sais pertinemment qu'elle ne dira rien. Elle est faible. Et elle tient à sa famille.

Je suis très sérieux quand je dis que je pourrais foutre sa vie en l'air. J'ai des relations assez violentes qui ne reculeront devant rien si notre couverture est mise en danger. Si il me retrouve où qu'elle leur dit, ils iront fouiller chez moi ou iront chez ma mère. Et elle leur dira où se trouve notre cachette. Et oui... Ma mère sait où est notre planque... Pas qu'on l'a voulu hein, mais un jour, le jour de ma première crise, je suis parti en furie de chez moi et elle m'a suivi... C'est la qu'elle a découvert notre planque. On avait déjà tout dedans, sauf le lit. Et c'est elle qui me l'a offert pour je sois pas obligé de rentrer quand je pète un câble. Elle saura que je serai là bas si ils viennent lui demander. Alors, ils vont découvrir les paquets qui sont dans le garage d'à côté et vont directement deviner qu'ils sont à nous, et là, tout va péter...
Je re-concentre mon attention sur la personne que je cherche et j'ai l'immense plaisir de la voir juste en face de moi. Juste derrière la baie vitrée, avec l'autre gars.

Elle est habillée d'un gilet bleu marine, d'un T-Shirt blanc et d'un pantalon noir. Quant à l'autre, il porte un pull noir et un pantalon beige.

Qui porte un pantalon beige à notre époque ... ?

Il doit vraiment être en retard pour ne pas savoir que c'est ringard...

Un homme se plante devant eux et prend leur commande. Il se barre quelques secondes plus tard.

Elle pose les yeux sur le mec et il fait de même. Ils semblent ne pas vouloir parler pour le moment.

Je mets mes lunettes de soleil et me pose confortablement sur le siège, mon casque sur mes genoux.

Rester planté là à attendre qu'ils finissent leur repas ne m'enchante pas du tout. J'en ai ras les roubignioles de la suivre. Non mais je sais pas si vous vous rendez compte du courage que j'ai de suivre une gamine pareille...

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30 minutes... 30 minutes qu'ils parlent... 30 minutes qu'il l'a fait sourire et rire... 30 minutes où je ne fais que bailler. 30 putain de minutes que j'attends qu'il se passe quelque chose d'excitant, mais rien ! Il s'amusent bien et moi je m'emmerde ! Littéralement ! Et moi qui croyait qu'elle ne savait que crier, bouder ou faire sa Saint Nitouche, il y a devant moi, derrière cette grande fenêtre, une fille qui sent la joie de vivre à 3 kilomètres à la ronde, une fille qui ne fait que sourire, une fille heureuse, apparemment... Et ça me saoule !

Aime-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant