Chapitre 16

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PDV Carla

Le coup est tel que je viens m'écraser sur la porte des toilettes. Ma joue, sûrement rouge à cause de la force de frappe de mon père, me fait atrocement mal. Pourquoi il a fait ça ?

Mon père: Putain Carla ! T'étais où ?

Moi : Je... Je...

Je pose ma main sur ma joue et le regarde. Je n'arrive pas à prononcer quoi que ce soit. Aucun mot ne sort de ma bouche.

Mon père : Carla, merde !
Réponds ! Fabien m'a appelé pour me dire que t'étais partie ! Il était inquiet...! Et avec tout ça, je suis parti en trombe de chez ta grand mère ! Et tu sais comment elle est depuis peu !

Je le laisse finir sa tirade. Chez ma grand mère, hein ... ? Et il se fout de moi ! Qu'est-ce que j'avais dit ?!

Moi : Chez grand mère...

Mon père : Oui ! Chez ta grand-mère ! Elle aussi était inquiète comme pas possible ! Et tu sais que ça peut être dan-

Moi : Tu étais chez grand mère ?! Tu te fous de moi ?! Tu crois que je t'ai pas vu avec ta pute dans le bar ?! En train de vous lavez l'intérieur de la bouche avec de grands coups de langue ?! Et ouais, papa ! J'étais la ! J'ai tout vu ! Et tu me dégoute ! TU ME DÉGOUTE !!!

Sur ces mots, je pars m'enfermer dans ma chambre. Dans le couloir qui mène à celle-ci, je vois ma mère sortir de sa chambre, avec la tête des mauvais réveilles.

Ma mère : Carla ? Qu'est-ce qui se passe ?

Au même moment, mon père rentre dans le couloir et manque de me foncer dessus. Je tourne la tête vers lui et lui lance mon horrible regard. Celui-ci mêlé à mes yeux rouges dû aux larmes qui menacent de couler, je dois être affreuse.

Ma mère : Ben... Qu'est-ce qui
se passe ?

Ben : Rien, Julia. Va te coucher.

Moi: Si tu ne lui dis pas, papa, je me ferrai une joie de le faire à ta place.

Et je rentre dans ma chambre. La porte claque tellement fort que je sens les murs trembler. Je ferme rapidement la porte à clé et me jette sur mon lit.

Pourquoi faut-il qu'il nous fasse ça ? Pourquoi hein ? Il ne devait pas refaire ça... Elle lui avait pardonné et il a recommencé juste parce que j'ai laissé Fabien en plan au restaurant... Il va détruire notre famille, comme il l'a toujours fait.

Je me lève, surprise de ne rien entendre dans les pièces environnantes et pars me passer un coup d'eau froide sur le visage dans la salle de bain, toujours en pleure.

Je retourne dans ma chambre et m'enroule dans les couvertures, regardant la lumière de la nuit traversant la vitre et faisant baigner la pièce dans une douce lumière rassurante.

Lorsque ces quelques pensées s'échappent de mon esprit, une ombre vient défaire mes volets qui étaient mis en croix. Elle vient ensuite toquer à ma fenêtre.

Je me lève, sachant pertinemment que Nathan se cache derrière.

Je retire les rideaux et ouvre la fenêtre.

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