Chapitre 4

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Cara et Théodore sous leur forme de  loup.

- Quoi..rrroorr. je viens de grogner, cela n'est pas possible cela doit sûrement être mon ventre qui réclame de la nourriture.

Je voulus parler mais je sentis que le moment était venu sans comprendre alors je me mis à courir sauvagement, mais je sentis quelque chose dans ma bouche quelque chose de gênant, je passa ma langue dessus et je me coupa légèrement par le tranchant de mes crocs ? J'avais donc  des crocs dans ma bouche qui appuyaient sur mes lèvres me coupant douloureusement.

Je vis un tronc devant mes yeux et je décida de le sauter quand j'eus atterri j'étais à quatre pattes. Je m'arrêta, soudainement, et observa mon corps  j'avais des poils blancs comme la neige, sur chacune de mes pattes on pouvait voir deux petites tâches noirs. Devant moi ce trouvait un lac immense avec la lune en reflet sur l'eau, j'ai toujours adoré la lune qui avait ce côté inaccessible et quasiment intouchable comme moi mais ce moment me coupa le souffle, je me sentais en osmose avec l'environnement qui m'entourait. Il y avait une légère brume comme un voile qui protégeait le lac, le paysage qui s'offrait à moi était splendide aucun mot pour décrire cette vue, c'était tellement relaxant. Je m'approcha délicatement en sentant les nouvelles sensations que mes pattes me procuraient ; je pouvais sentir les feuilles craquer sous mon poids, la mousse douce comme un matelas, la fraîcheur des pierres. Je redécouvrais la forêt, pourtant c'était un de mes endroits fétiches pour réfléchir et me calmer. Je regarda le reflet qui s'offrait à moi sur l'eau. Et c'est là, que je me vis. Un loup. Je vis un loup blanc magnifique avec une tache en forme de lune noir sur mon museau. J'étais vraiment très belle et élégante. Mais j'étais un loup ou plutôt une louve et cela était vraisemblablement impossible. Des humains qui se transforment en loup cela n'est que fiction et légende. Je serais d'après les légendes une louve -garou. Mais bon bientôt je serais de nouveau humaine et dans mon lit au chaud, ce que les rêves peuvent être déconcertant des fois !

Je me réveilla en douceur sentant la chaleur sur mon corps tout entier me procurant une sensation de bien être. J'ouvris les yeux délicatement pour m'habituer à la luminosité. Je me leva et c'est là que je découvris avec effroi que je n'étais pas dans mon lit mais dans la forêt. Je comprenais alors que tout était vrai, ce n'était pas possible mon cœur s'emballa, ma respiration également. J'étais en pleine crise de panique je décida alors de respirer profondément et de me calmer je baissa alors la tête et découvris en plus que j'étais nue. Je comprenais plus rien mon cerveau avait arrêté de fonctionner malheureusement pour moi. Je me rappelle alors que Théodore m'avait alors dit de le rejoindre à la voiture, ce que je fis. Je marchais mais j'avais envie d'aller plus vite alors je me transforma non sans douleur mais elle était supportable. Je me sentais libre et mon corps et mon esprit lâchèrent alors prise, j'étais heureuse. Peu de fois dans ma vie j'avais pu ressentir cet état, car oui pour moi le bonheur était un état passager car le bonheur est insaisissable il vient te tourmenter quelques secondes et repart comme il est venu sans te demander ton opinion. Et là à cet instant le bonheur m'avait choisit comme hôte je le sentais couler dans mes veines et j'adorais ça.

J'arriva sans peine mais ne vu personne, je décida alors d'attendre sagement Théodore. J'entendis des pas se rapprocher délicatement, les bruits des branches et feuilles mortes étaient délicats et apaisants. J'étais sur mes gardes et méfiante vis à vis de cet intrus dans ma zone. Je vis alors un loup d'un noir profond et sombre s'approcher, nos deux pelages un faisaient un contraste brutal et hypotonique.

Il s'approcha de moi je pouvais reconnaître ses yeux si spécifique que j'aimais tant je baissa alors ma garde étant sûre que c'était bien lui. Il s'assit sur son postérieur me détaillant du regard je voyais quelque chose dans ses yeux mais je ne pouvais le décrire puis je sentis une odeur me chatouiller les narines, une odeur épicée je compris alors quand son regard descendit sur mon corps car oui je m'étais transformée en humaine et je n'avais même pas vu. J'étais alors rouge de honte qu'il m'ait vu ainsi je me transforma  activement  en louve pour qu'il ne puisse profiter encore du spectacle que je lui offrais. Je grogna de mécontentement, il était quant à lui impassible. Je le vis se lever délicatement et commencer à courir dans les bois, je décida malgré moi de le suivre puisque mon instinct avait prit le dessus sur moi. J'étais bien, à nouveau une sensation de bien être s'était installée en moi et j'aimais être Cara la louve, je prenais le temps de vivre et ça depuis longtemps. Mon dieu j'étais Vivante.

Entre eux deux  {Terminé}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant