Chapitre 8

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-Cara. Cette voix est forte et puissante différente de celle de Théodore. C'est fini ce n'est  qu'un cauchemar. J'ouvre alors les yeux dans une vitesse effrayante, le visage pale, les yeux vides j'observe Raphaël. Raphaël, mon sauveur heureusement qu'il était là car je crois que je n'aurais pu survivre au reste de mon cauchemar. Tout avait l'air tellement réel j'étais sûre que cela était en train de se dérouler que j'allais perdre mon humanité. Je sais très bien que je vais la perdre mais je veux que je décide quand, qui, où  -cela sera un cadeau-.

Puis inconsciemment  -ou presque- je me jette dans les bras de Raphaël et niche ma tête dans son cou . Je me délecte de son odeur enivrante et apaisante. Je le remercie intérieurement de ne pas me poser de question en tout cas pas maintenant. Je me recouche dans le lit et je le vois partir une voix dans ma tête me dit de ne pas le laisser filer.

-Reste, reste dormir avec  moi s'il te plaît. Ma voix est à peine audible mais il se retourne et sourie ensuite il soulève les draps et se glisse à l'intérieur. Je le sens, je sens sa présence derrière moi, j'ai envie de rétrécir la distance qui nous sépare mais j'ai peur, je n'ose pas. Comme si il lisait dans mes pensées ; je sens sa main saisir ma hanche et son autre m'attire contre lui. Son torse contre mon dos, c'est ainsi que je m'endors sans difficulté en pensant que ce n'est plus trop tard -grâce à lui-.

Le soleil me réveille doucement de cette nuit je veux me lever mais je sens quelque chose ou plutôt quelqu'un qui m'entoure  -Raphaël-  je le regarde, il est si beau quand il dort -tout le temps- son visage est paisible, ses paupières referment ses yeux si envoûtant, sa mâchoire n'est plus crispée. Je me perds à l'observer, j'aimerais que cet instant moi dans ses bras, lui paisible ne s'arrête jamais  -toute bonne chose à une fin-.

-Cela fait longtemps que tu m'observes dans mon sommeil, c'est un peu psychopathe. Déclara-t-il le sourire aux lèvres et moi je rougis comme une tomate honteuse de me faire démasquer. Je me tourne et lui donne le dos pour me cacher un minimum. Mais il me retourne vers lui un sourire vainqueur fait place sur son doux visage.

-Tu es belle quand tu rougis, ne te cache pas surtout si tu rougis pour moi. Il me donne un baiser sur le front se lève et va dans la salle de bain pour prendre sa douche.  Quelques minutes s'en suivent et la porte de ma chambre s'ouvre sur Théodore je le regarde sans aucune expression sur mon visage, juste une envie qu'il quitte la pièce car sa présence me donne des sueurs froides suite à mon cauchemar.

-Sinon tu as bien dormis ? Il faudrait qu'on parle sérieusement vu ce qui s'est passé cette nuit ! Déclare Raphaël sortant de la salle de bain avec une simple serviette, je le regarde intensément. Il est si bien dessiné c'est fou mais je n'ai le temps de le regarder plus longtemps que je vois Théodore se ruer sur lui  -ça sent les problèmes-.

Je regarde le spectacle ou plutôt l'horreur qui s'offre à moi, je suis là tétaniser incapable de rien faire. Les deux hommes se rendent coup pour coup, ils sont bien amochés, les insultes fusent en même temps que les coups. Je me ressaisis dans un élan de courage qui m'est inconnu et me concentre sur le corps de Théodore ainsi que de Raphaël puis écarte mes mains de part et d'autre. Leurs corps font de même ils continuent à frapper mais se rendent vite compte qu'ils tapent dans le vide. Ils me regardent les yeux écarquillés et colériques.

-Mais ça va pas dans votre tête ou quoi, vous êtes complètement malade. Je cris je suis hors de moi. Vous étiez en train de vous battre pour quoi? pour du vent. Vous n'êtes plus des gamins vous devriez être des hommes matures et réfléchis non ? Et toi Théodore d'où tu te jettes sur lui comme un fou, il ne t'a rien fait à ce que je sache. Tu es comme ta tendre et chère Reaven vous me faite de la peine mais vous allez divinement bien ensemble. Écoute moi bien, si je reste ce n'est pas pour toi, c'est pour les autres, pour Raphaël -celui-ci aborde un sourire vainqueur- et pour vous sauvez car malgré le sale coup que tu as osé me faire j'ai promis que je resterais et que je vous aiderais et t'aiderais dans le même temps. Mais ne me pousse pas à bout Théodore tu ne sais pas de quoi je suis capable, tu ne connais pas mon passé alors ne me sous estime pas s'il te plaît.  Et aussi dégage de cette chambre et de m'a vu, va retrouver ta chérie. Puis j'ouvre la porte mentalement et le jette sur le seuil comme un vulgaire chiffon  qu'il est.  Je me tourne ensuite vers Raphaël, je le vois qu'il a envie de parler mais il ne sait quoi dire pour combler le blanc qui s'est imposé entre nous.

Entre eux deux  {Terminé}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant