Côte Ouest.

Vague

Ce matin, pas mal de choses se passent dans ma tête, confuses, pour la plupart. Je retire mes chaussures toutes boueuses sur le sable et je les laissent là, je viendrais sûrement pas les rechercher.

Folie douce, cercle vertueux, mal agréable. La plage avec ses grains, la mer avec ses vagues, semblables à mes rêves, agités. Aucune personne, juste moi. Mais qui suis-je ? Ai-je assez de recul pour trouver la réponse ? Oh et puis je m'en fous.

Pour une fois que je profite de la vie, loin de ma ville polluée, avec ma guitare à moitié désaccordée mais c'est ce qui la rend unique. Mes pas sont effacés par la houle, violente.

Bébé, éclaire mon chemin, de tes rayons ultra-violets. Ma bouche est ma plume, mes cordes mon papier. Je m'exprime que par la musique, par les sons, les vibrations, sinon aucun mot ne sors, c'est comme ça.

Je suis pas poète, j'écris, je cris, crispé, spécial. Alarme, arme de persuasion, allons.

J'aime écrire, c'est tout ce qui me reste, juste ça.

parfois, des larmes viennent fluidifier mes paroles, écrites à la plume.

Parfois, j'ai mal, maladivement mal, mal à l'âme, Amen. Le miroir brisé que sont les vagues me reflètent partiellement mais c'est déjà trop, trop pour mes yeux, trop pour mon ego, trop.

Par foie, parfois, je disparaît, paraît que je tourne le dos à mes responsabilités, mais putain, c'est ça ou alors je pars, et j'ai pas pris de billet de retour, ça fera un grand boum et vous pourrez plus la ramener, amnistié de la vie que je suis, malgré moi.

Est ce que ça fais de moi ce que je suis maintenant ?