"All monsters are Men"

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C'est en y réfléchissant vraiment qu'on en comprend le sens.

Un monstre est censé être une créature imaginaire, et comportant des caractéristiques horribles et effrayantes. Donc, par définition, il n'existe pas.

Un animal, quelque déformation qu'il puisse avoir, ne peut être un monstre. Par sa nature encore, il ne peut être défini ainsi: il est ce qu'il est, carnivore s'il a été défini ainsi ; mais jamais il ne sera cruel ni ne tuera tout ce qui bouge simplement pour son bon plaisir. Tout ce qu'il fera sera lié à son instinct, et aura directement un rôle avec sa survie ou celle de son espèce.

Ainsi, ni lui ni les plantes ne peuvent être des monstres. Il ne reste alors plus que l'Homme. Espèce à part, nous avons conscience de nos actes et du fait qu'ils sont bons ou mauvais. Mais alors même que nous nous savons faire de mauvaises choses, nous n'y mettons pas pour autant un terme. Polluer la planète. Détruire les forêt. Massacrer les animaux. Tuer des êtres humains. Commettre des meurtres, des attentats. Pour moi, c'est cela la véritable définition de monstre. Un être qui a conscience de l'horreur de ses actes, mais qui s'obstine à les perpétrer ; et qui, pire encore, y prend du plaisir.

Bien qu'ayant des convictions, que pensant ces choix justifiés, il n'y a pour moi aucune excuse pour ce genre de crimes et de personnes. Durant la seconde guerre mondiale, des gens ont été massacrés, et tout cela à cause d'une religion différente, à cause de différences physiques ou encore de sexualité autre que celle que l'opinion générale définie comme "normale".

Tous ces gens, massacrés pour de faux prétextes. Ils n'étaient ni plus mauvais que les autres, ni plus différents. Leurs différences étaient simplement plus visibles, et parce que personne n'aime qu'on lui dise qu'il est différent, il faut bien des gens à qui l'on puisse le dire plus qu'à d'autres, afin d'échapper à cette critique.

Stupide. Manichéen. L'Humanité n'est qu'un ramassis de conneries, que l'on ne ressort que lorsque cela nous arrange. Dès qu'elle se pose en travers des actes de ceux qui veulent diriger le monde à leur façon ; elle est oubliée, effacée. Comme si cette notion n'avait jamais existé. Mais elle est toujours là, et aussitôt ce moment passé, elle reviendra. Et avec elle les problèmes, les analyses et les termes nouveaux, ceux qui nous effraient et qui définissent les horreurs qui n'avaient encore jamais été commises, celles qui sont tellement horribles que l'on est obligé de créer de nouveaux mots pour les décrire.

Et alors on se rend compte que les monstres de nos histoires et de nos films existent vraiment, non pas sous la forme de créatures immondes, mais plutôt sous la forme d'un être humain: en apparence comme vous et moi, mais à l'intérieur combinant tous les défauts que le monde ai vu et les pires choses que l'être humain ai jamais pu connaitre ; et bien pire encore. 

Inspirations d'ici et làWhere stories live. Discover now