Je me suis transformée en burrito surgelé

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Haha. Est-ce qu'il y a du monde qui lise vraiment ça ?! Lol. RIP votre patience parce que je prends mon sweet time pour écrire (l'une des raisons étant que j'ai 36 000 autres histoires en brouillon). Mais chillos potatos, j'écris encore et je sais où je m'envais avec cette histoire (kinda).

By the way, mes histoires ne sont pas écrites dans le même style littéraire BS que mes notes d'auteur à l'exception de mes dialogues.

Enjoy !

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— Allez! Allez! Allez!

Ma voix s'élevait alors que mon avatar allait enfin abattre le boss de ce niveau. Ma paire de mains inférieure ainsi celle du centre s'agitaient sur ma manette essayant de faire esquiver l'avatar les attaques du démon. Ma main droite supérieure attrapa une bouteille de Ginger Ale et ma gauche l'ouvrit pour laisser couler le liquide tiède et désormais sans bulle dans mon gosier. Je déposai la boisson et envoyai une sucette dans ma bouche.
C'mon! C'mon! C'mon! Fais pas chier!
Je lançai mon sort le plus puissant, celui qui demandait le plus d'énergie, et la créature virtuelle s'effondra dramatiquement.
— « You won!» annonça la voix grave du jeu.
Je sautai sur mes pieds et hurlai de joie.
— Ali! Baisse un peu le ton, les voisins vont finir par appeler la police!
Je me tournai et vis mon père dans le cadre de la porte de sa chambre.
— Ali... Encore sur ce jeu? Est-ce que tu sais l'heure qu'il est au moins?
Archibald, avec qui je m'étais mise d'un commun accord que je ne l'appèlerais jamais «papa» et que lui ne me donnerais jamais de surnom comme «mon lapin».
— Hum... C'est le temps de prendre une collation? hésitais-je.
Il posa une main sur mon front, découragé.
— En plus, tu joues dans le noir, c'est mauvais pour tes yeux.
Il se déplaça vers le mur du salon à tâtons jusqu'à la lampe.
— Je vais te montrer une invention fantastique qui va te permettre d'épargner tes yeux, on appelle ça, l'électricité! dit-il sarcastique en appuyant sur l'interrupteur.
Je fermai rapidement mes paupières, protégeant ma rétine de la clarté soudaine.
— C'est plus cette lumière qui va me les abîmer!
J'ouvris l'un de mes huit yeux et bientôt, les sept autres suivirent.
— Ali, tu devrais vraiment aller te coucher, tu as de l'école demain... En fait, tu as de l'école aujourd'hui si on tient compte du fait qu'il est passé minuit.
Je m'écrasai dans le sofa mes bras supérieurs croisés sous la tête.
— Ah, je ne peux pas y aller. Je sens que je vais en manger un.
— Alice... T'as un truc pour éviter ce genre d'incident, tu dois t'en servir.
Je me tortillais à l'idée de la sensation que procurait ce «truc». C'était ce qu'on pourrait appeler un tatouage, mais on me l'avait fait quelques heures après ma naissance. Cette marque ce trouvait sur l'un de mes avant-bras et elle empêchait mes pulsions et réflexes innés que j'avais en tant qu'arachné de faire surface. Si je leur laissais libre cours, je ne pourrais vivre en présence des humains, soit je les mangerais ou j'attirais l'attention de tous avec mes attributs arachnéens: mes huit yeux noirs, mes six bras ainsi que ma pâle carnation tirant sur le violet. Je ne devais pas être la cible des regards, au risque d'alerter un Chasseur ou un Collectionneur.
— Alice, au juste, as-tu nourris ton familier?
— Mon familier a un nom, et c'est Grimmy!
— Tu sais que tu dois le nourrir?
Je soupirais, bien sûr que je le savais, mais je n'aimais pas le nourrir. Je jetai un coup d'œil au petit  singe roulé en boule sur un coussin qui tentait de dormir.
— Ok, je vais le nourrir! marmonnais-je agacée.
— Et après, dodo.
Je disposai mon père d'un mouvement de la main et croisai mes bras sur mon torse.
— Grimmy! Je sais que tu ne dors pas, allez, debout, sinon pas de bouffe.
Le ouistiti ouvrit un œil et le posa sur moi.
— Ça fait des heures que je crève de faim, s'éleva sa voix masculine.
— Arrêtes de te plaindre et viens te nourrir, ordonnais-je en découvrant mon tatouage.
L'animal bondit sur mon bras et approcha sa gueule du symbole, qui était formé de sept cercles et six triangles. Un familier doit se nourrir de la mauvaise ou de la bonne énergie de son maître, dans mon cas, la mauvaise, sans quoi, il n'est qu'un animal ordinaire, c'est pourquoi les familiers peuvent survivre sur les aliments ordinaires. Grimmy commença à téter ma peau colorée et je ressentis une fois de plus la sensation de me faire enlever une couche de chair.
— T'as bientôt finit? demandais-je me sentant vide.
Le ouistiti téta encore quelques secondes et relâcha ma peau. Un frisson me parcourût l'échine, je frottai ma marque avec ma paume comme si ça allait faire partir la sensation.
Grimmy, connaissant la routine, grimpa sur mon épaule et pris une moitié de mes longs cheveux noirs alors que j'attrapai l'autre. Nous fîmes chacun une tresse qui s'arrêta sous mes fesses.
Pendant que je finissais de me préparer pour dormir, j'avais envoyer Grimmy manger de la vraie nourriture, car la quantité d'énergie que je lui donnais n'était pas suffisante pour le maintenir en vie.

Maman, que suis-je? [En pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant