Peter Ousager est un lycéen comme les autres à l'exception d'une chose, il est intimidé par un garçon de sa classe.
Faire les devoirs de cet adolescent qui réfléchit avec ses muscles est devenu son quotidien. Peter veut se défendre contre son oppres...
Andy me parle depuis dix bonnes minutes maintenant. J'ai décrocher à sa deuxième phrase. Je repense encore à ce rêve. Il semblait tellement réel qu'à mon réveil, j'avais envie de pleurer. Je deviens fous. Le voir tous les jours, être à seulement quelques tables de lui en cours et faire parti de la même équipe que lui en sport, me consume à petit feu. Évidemment, il ne me fait jamais de passe pendant le match. Les rares fois où il me donne le ballon, il tire volontairement dans ma tête ou entre mes jambes. Mais je l'aime toujours. Parfois il me crache dessus au self, mais je l'aime toujours. La vie est bien faite non ?
- Peter Ousager est demandé à l'appel. Andy à Peter je répète.
Qu'es ce qu'il veut encore celui-là...
- Quoi ?
- Tu écoutes ce que je te dis ou tu revasse encore de Matéo ?
- Les deux...
Andy soupire. Je sais ce qu'il va me dire car ça fait plus de cinq ans qu'il me répète le même truc.
- Tu sais se que j'en pense Peter, tu devrais te défendre contre Victor et lui montrer que tu es beaucoup plus fort qu'il ne croit.
Bingo.
- Oui je sais tout ça mais mes cours de judo ne sont pas terminés...
- Mais on s'en fout ! Tu sais comment te défendre et frapper alors c'est largement suffisant ! De toute façon, je sais très bien que quand tu auras terminé tes leçons, ça ne changera rien. Tu sera toujours terrorisé même avec trois mois d'apprentissage au judo avec toi.
Il a raison. Je serai toujours un faible. Je baisse la tête et fixe mes chaussures. Le problème, c'est que j'ai peur d'y rester. Ce type est taillé comme une armoire. Il doit faire au moins un mètre quatre-vingt, ce qui est assez incroyable pour un élève de seconde. Je n'ai aucunes chances.
- On a de la visite mec...
La voix de Andy est tremblante et je comprends qu'ils arrivent. Je sors son cahier et le lui tend. Il me l'arrache des mains et l'ouvre.
- J'espère que je vais avoir une bonne note sinon je te fait bouffer l'eau des chiottes, comme la dernière fois.
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Il rigole avec son rire merdique et j'aperçois Matéo ricaner derrière lui.
- À plus le pédé !
Il tourne les talons, suivi de son petit chien. Je lui fait un doigt avant de me lever à mon tour pour aller en cours de sport. Quelque soit le sport que nous faisons, le prof me met toujours avec lui. Je n'y comprendrai jamais rien. Nous nous dirigeons vers les vestiaires mais je me réfugie directement dans les toilettes des garçons. La dernière fois que je me suis changé avec les gars, ils fesaient exprès de me balancer leurs sous-vêtements et de dire que "je me rinçais l'oeil". Ensuite, Victor à écris au marqueur au dos de mon manteau "j'aime les bites". J'ai dû rester en t-shirt toute la journée en plein mois de janvier.
Nous arrivons sur le terrain de basket du lycée après s'être changé dans les toilettes comme des faibles. Ce qui change du foot, c'est que le ballon que je vais me prendre dans la tête sera plus dur. Le prof fait l'appel puis organise les équipes. Je me retrouve évidemment avec Matéo. Victor me jette un regard noir et je plain Andy qui se retrouve dans son équipe. Les équipes se placent sur le terrain et la première passe se fait. Certains dribble, d'autres ne font que courrir et les filles discutent entre elles en plein milieu du terrain. Moi je cour comme un dératé histoire de faire quand-même quelque chose. Soudain, il a la balle.
