Chapitre IV

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Je n'ai pas dormis de la nuit. Le stresse à commencé à monter vers trois heures du matin. J'ai ses devoirs dans le sac et la route vers le lycée m'a paru durer qu'une seconde. Andy est déjà sur notre banc. Il y a beaucoup de monde dans la cour. J'arrive vers lui et m'assois à ses côtés. Je le salut et attends quelques minutes puis, les deux silhouettes s'avancent. Mon coeur bat à la chamade. Mes mains sont moites et j'ai du mal à avaler ma salive.

- Alors la pédale, on a mon travail ?

J'avale difficilement et lève les yeux vers lui. Je lui répond avec ma voix enrouée.

- Oui.

Il sourit bêtement et tend la main. Je me penche vers mon sac et en sort son classeur. Il me l'arrache des mains, comme d'habitude.

- Bon chien le pédé. Maintenant tu vas me faire mon exposé de sciences parce j'ai rien compris.

Il me tend des feuilles mais je ne les prend pas. J'essaie de respirer calmement et le regarde dans les yeux. Je déglutis difficilement puis répond.

- Non.

Andy tourne brusquement la tête vers moi et Victor fronce les sourcils. Matéo ne dit rien mais ses yeux s'assombrit et il fronce aussi les sourcils.

 Matéo ne dit rien mais ses yeux s'assombrit et il fronce aussi les sourcils

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- Comment ça, non ?

La voix de Victor est menaçante et froide. La bombe est lancée de toute façon.

- Non, je ne ferai pas tes devoirs.

Il rigole puis m'attrape par le col de ma veste et me soulève. Il m'emmène au milieu de la cour et tous les lycéens se retournent vers nous. Mes pieds ne touchent plus le sol. Victor me pose et les autres s'approchent en formant un cercle autour de nous et crient.

- Baston ! Baston !

Victor me sourit et je peux voir de la haine dans ses yeux. Il se recule de trois pas puis élance son poing vers mon visage mais je l'esquive. Je donne à mon tour un coup de poing qui atterri sur son nez. Il recule sous le choque et tombe à la renverse. Les gens ne disent rien puis éclatent de rire en huant Victor. Ce dernier se relève, le nez en sang et se précipite sur moi en criant. Je l'esquive une seconde fois et lui fait une prise de judo. Il tombe et s'écrase sur le goudron de la cour en un grand fracas. Il crit de douleur et tient son genoux droit. Il a dû se casser pendant la chute. Les gens rigolent et donnent des coups de pieds à Victor en l'insultant de faible.

Je tourne la tête vers Andy qui me sourit de toutes ses dents. Matéo est juste à côté de lui et me regarde. Je sens son regard sur moi et ça me plaît. Pour une fois, il regarde un homme courageux et fort. Je lui sourit timidement et il me répond par un autre sourir. Ses petites fossettes se forment et mon coeur s'emballe. J'ai l'impression de rêver. Victor n'est plus. Un surveillant arrive enfin et envoie le blessé à l'infirmerie sous les moqueries des élèves. Certains me félicite, d'autres me sourit et me disent "bravo Peter". Je suis aux anges. L'homme le plus heureux du monde. J'ai l'impression d'avoir gagné la finale de la coupe du monde de football. Il ne manquerai plus que la marseillaise. Mais en réalité, je viens surtout de libérer tous les opprimés de ce grand connard. Ces personnes qui devaient vivrent dans la peur de se faire tabasser, de se faire humilier, rabaisser.

Je suis un putains de héros.

First Time He Kissed a BoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant