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"A côté de son cher corps endormi, que d'heures des nuits j'ai veillé, cherchant pourquoi il voulait tant s'évader de la réalité. Jamais homme n'eut pareil vœu." -Arthur Rimbaud- Une Saison En Enfer-

Mardi 25 juillet
Cher journal, cette journée a été splendide !
D'abord, nous sommes allés à la plage, Mélanie et moi et nous y sommes restées toute l'après-midi, et une petite partie de la soirée.
Je me souviens que la mer était magnifique. L'eau et le ciel étaient clairs, azur, pâles. La mer se mélangeait avec l'horizon infiniment bleuté. Un grand soleil brillait dans le ciel, telle une boule de lumière incandescente.
Pendant longtemps, j'ai contemplé l'étendue bleue qui se déployait devant moi, rêveuse, avec cette impression que l'impossible était possible.
Je crois que j'ai soupiré trop fort, quand je me suis rendue compte que dans mon cas, rien n'était possible. Les personnes autour de moi m'ont regardée, étonnées. Certaines ont affiché un air dégoûté. Ne pouvant le supporter, je m'étais empressée de me lever de ma serviette et de me jeter à l'eau.
J'aimerais tellement qu'on arrête de me juger sur mon corps.  J'aimerais tellement qu'on arrête de me juger à cause de ce que j'ai fait. Je regrette tellement. J'aimerais devenir invisible. Que personne ne me voit. Disparaître. S'éloigner de tout.  S'effacer. Laisser un vide. Peut-être que ce vide sera aussi plein que celui qui oppresse mon cœur meurtri chaque instant ? Peut-être...

En fin d'après-midi, j'ai vu Thomas et Lily arriver à la plage. Thomas m'a souri et m'a fait un signe de tête. Je ne m'y attendais pas. Ils se sont dirigés vers nous, et Mélie a sauté sur Lily. Elles semblaient si heureuses de se revoir ! Je les ai regardé un bref instant, nostalgique. Si seulement je pouvais retourner dans le passé et y rester, et effacer mes erreurs.
Me sentant observée, j'ai tourné la tête, et mes yeux ont rencontré les prunelles sombres de Thomas. J'y ai lu de la peine, de la douleur et de la compassion. Cela m'a étonné. D'habitude, les gens me regardent soit avec dégoût, soit avec pitié. Mais je ne veux pas que l'on ait pitié de moi. Je ne veux pas que l'on s'intéresse à moi.
Finalement, comme j'étais gênée, je lui ai proposé d'aller rejoindre nos sœurs. Il a accepté.
Nous avons passé un très bon moment.
Thomas s'amusait à porter Mélie et Lily, pour les jeter dans l'eau. J'entendais raisonner leurs rires cristallins, je sentais qu'elles étaient joyeuses, alors moi aussi je l'ai été.
Je me suis vidée la tête, et mes idées noires ne sont pas revenues hanter mon esprit. Si seulement elles pouvaient ne jamais ressurgir.

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Love, Laetis xxx

Summer Love  ➵ Thomas Brodie-SangsterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant