Chapitre 16

521 8 0
                                    

M : Qu'est-ce que tu fou là ?

Je ne reconnais même pas ma voix... je suis en colère, vraiment en colère.
Elle me lance un regard noir qui ne m'atteint même pas. J'ai une telle rage de la voir ici que j'aurais limite envie de la tuer. Mon dieu... je me choque moi-même d'avoir ce genre de pensé. Elle est encore plus vulgaire que d'habitude, ça me dégoute. Son legging noir en cuir est tellement serré qu'il lui ferait presque une deuxième peau et son top noir tellement petit qu'il ne sert quasiment a rien ; sauf peut-être à écraser ses seins pour faire comme si elle en avait plus, beurk.

Tatiana : Déjà tu ne me parle pas comme ça. Tu ne le connais pas. Tu n'es qu'une gamine. Je ne sais pas ce que tu lui as fait, mais quand il remarquera que tu ne vaux absolument rien et que tu ne pourras jamais le satisfaire comme je le fais, il reviendra vers moi. Depuis sa sœur, il n'y a que moi. Tu n'es qu'un obstacle, mais Alexandre est à moi ok ?! Il va jouer avec toi parce que tu n'es qu'une petite vierge écervelée avec les hormones en bataille, mais quand se sera passé il te jettera, comme il a toujours jeté toutes les autres. Et il reviendra ME voir comme d'habitude. C'est bon j'ai assez vu ta tête je me casse.

Ma main est partie toute seule... Elle porte sa main à son visage. On dirait que ma main droite a pris un abonnement à sa joue.

M : N'OSE MEME PAS, NI ME PARLER D'ALEXANDRE NI MEME DE SA SŒUR ! C'EST TOI QUI NE VAUT RIEN, IL EN JAMAIS EU RIEN A FOUTRE DE TOI OK ?! MAIS T'ES TROP CONNE POUR T'EN RENDRE COMPTE TOUTE SEULE APPAREMENT. T'ES EN MANQUE ?! TU M'ETONNE T'AS TELLEMENT OUVERT LES JAMBES QUE PLUS PERSONNE NE VEUX DE TOI DE PEUR DE SE CHOPER UNE CONNERIE HEIN ! JUSTE DE TE REGARDER J'EN AI MAL AU YEUX. T'AS QU'A PROPOSER TES COPINES AU GIGOLO DU COIN JE SUIS SURE QU'IL ACCEPTERA ! JE NE SUIS QU'UN OBSTACLE ?! MAIS NE T'INQUIETE PAS, JE VEILLERAI PERSONNELLMENT A CE QU'ALEXANDRE N'EST PLUS JAMAIS A ALLER VOIR DES FILLES DANS TON GENRE. POURQUOI EST-CE QU'IL VENAIT TE VOIR A TON AVIS ? TU CROIS VRAIMENT QUE T'ES IMPORTANTE POUR LUI ? MAIS C'EST JUSTE TON VAGIN QUI L'INTERRESSAIT SOMBRE IDIOTE !

?: MAIS QU'EST-CE QUI SE PASSE ICI ?

Je tourne la tête c'est Livia, elle a le visage crispé d'une maman furieuse

L : Bon dieu Melissa, tu vas attraper froid ! (Elle fixe Tatiana) Et toi qu'est-ce que tu fais ici ?! Je t'ai déjà dit de ne plus approcher mon fils ! Tu as déjà fait trop de dégâts comme ça ! Sors de ma maison maintenant !

T : Mais je ...

L : SORS !

Tatiana me jette un regard noir et s'en va. Livia referme le portail derrière moi. Je m'avance vers elle et explose en sanglot. Elle me prend dans ses bras. Je ne sais même pas pourquoi je pleurs... Je ne sais pas si ce que m'a dit Tatiana m'a touché, ce serait trop bête que ce soit le cas. C'est tout... Le fait de la voir sortir de chez Alexandre, qu'elle sache pour sa sœur alors que personne n'était censé savoir, enfin c'est ce que je croyais, le fait qu'elle me dise que je ne le connais pas, qu'il reviendrai vers elle, que je n'étais qu'un petite vierge, les nerfs qui lâche, l'adrénaline qui retombe. Livia me caresse la tête, m'emmène à l'intérieur et me fait assoir sur le canapé. Je porte mes mains à mes yeux... elles sont toute noires ... qu'elle merde !

Livia : Je ne sais pas ce que t'as dit cette petite salope, mais si je la revois elle va voir celle-là.

J'ai dû faire des gros yeux d'un coup, Livia est une femme tellement calme que l'entendre insulter Tatiana comme ça sur le coup ça m'a surpris.

M : Elle...

Et je re-pleurs ... mais j'en ai marre... pourquoi je suis aussi sensible en ce moment... je contrôle plus rien. Putain !

Lucas arrive dans le salon.

Lucas : Bon dieu, Melissa... mais qu'est-ce qu'il t'arrive...ALEXANDRE !!!!!

Mes pleurs se décuplent. Mais bon dieu... Qu'est-ce qu'il m'arrive ?! Pourquoi je fais tout dans l'excès à chaque fois !

Livia détache mes talons me couche sur le canapé en me relevant les genoux. Bon dieu... je pleurais tellement que j'avais du mal à respirer. Enfaite c'était des pleurs de haine, d'énervement et de peur aussi ... avec beaucoup de peine.

Livia : Respires ma belle... calmes toi...

Elle a la voix berçante d'une maman, mais la sur le coup ça ne fait aucun effet. Le seul qui pourrait me calmer était avec Tatiana avant même que j'arrive chez lui.

J'entends Alexandre dévaler les escaliers...

A : Pourquoi vous criez comme ... oh putain ! Mel !

J'ai vraiment honte de pleurer comme ça...

Il s'accroupit à côté de moi et me caresse le visage et les cheveux. Ses sourcils sont froncés et sa mâchoire contractée. Ses caresses me calme doucement.

Il tourne le visage vers Livia.

A : Maman ? Pourquoi elle est comme ça ?

Livia : Je ne sais pas, j'ai entendu des gens crier dehors je suis allé voir et l'autre écervelée était là. Melissa était dans un état de nerfs pas possible, j'ai renvoyé l'autre chez elle et puis Melissa s'est mise à pleurer. Je ne sais pas ce que cette Tatiana à bien pu lui dire, mais je t'avais prévenu que je ne voulais plus la voir dans cette maison Alexandre !

Lucas : Tatiana, la jeune fille indécente ?

Alexandre me regarde et ne dis rien. J'essaye de lire dans ses yeux mais les miens sont tellement remplis de larme que je ne vois rien.

Livia : Oui.

Lucas : Elle commence à me taper sur les nerfs celle-là, partout où elle passe, c'est le bordel.

Mes larmes arrêtent de couler, Alexandre me regarde toujours dans les yeux en me caressant les cheveux.

Livia : Bon on va vous laisser tous les deux...

A : Non c'est bon maman, on monte.

Je sens sa main passer sous mes genoux pour me porter, je me redresse de suite.

M : Non c'est bon je peux marcher merci.

Il fonce les sourcils. J'attrape mes talons, adresse un sourire à Livia et lui fait un bisou sur la joue.

M : Merci.

L : Ce n'est rien ma belle...

Elle porte une main à mon poignet.

Alexandre est devant ses escaliers, je le rejoint mais ne dis rien.
Il monte, je le suis. Il ouvre la porte de sa chambre, son lit est parfaitement fait et sa PlayStation allumé, à la limite ça me rassure... J'ai confiance en lui vraiment, je n'ai pas confiance en elle. Mais vraiment pas. Ça ne m'étonnerait même pas qu'elle ait essayé de lui sauter dessus vu le spécimen...

Il referme la porte.

A : Rassure-moi, tu ne crois quand même pas que j'aurais été capable de coucher avec elle ?

M : Non, mais juste de savoir qu'elle était là avec toi ça me fou la haine très clairement.

J'étais énervée et très très froide.

A : C'est vraiment bizarre de t'entendre parler comme ça. Pourquoi t'as réagi comme ça en bas ?

M : Je ne sais pas, je n'avais pas envie que tu me touche c'est tout.

Il s'avance vers moi en me regardant dans les yeux. Je tourne le visage, si je le regarde dans les yeux je n'arriverai même pas à formuler une phrase grammaticalement correcte.

Je m'assoie sur son lit.

M : Pourquoi elle était là ?

A : Elle est venue me demander quelque chose.

M : Quoi ?

A : Quelque chose.

M : Tu crois vraiment que ça suffit ?

A : Tu me fais confiance ou pas ?

M : Mais tu réalises un peu ce que tu me demande ?! Ton ex, ou plutôt la fille avec qui tu couchais était chez toi avant que j'arrive, elle me dit des trucs horribles, tu me dis qu'elle est venu te demander quelque chose, tu ne veux même pas me le dire et tu me demande si je te fais confiance ?!
Son regard devient noir.

A : Pourquoi tu pète un câble comme ça ?! Je pensais que tu voulais me comprendre et ne pas me juger !
M : Mais j'essaye ! Comment tu veux que je réagisse quand ton ex me dit que je ne te connais pas, que je ne te satisferais jamais comme elle le fait, que tu joueras avec moi et me jettera comme toutes les autres et que quand ça n'ira pas tu retourneras la voir elle et que c'est comme ça depuis que ta sœur est partie...

Ma voix se brise sous la colère et je recommence à pleurer.

A : Putain qu'elle salope...

Il vient vers moi et me serre contre son torse. J'entends son cœur ...

M : Ca tu l'as dit...

Il ricane nerveusement, ça me fait chaud au cœur. J'essuie mes larmes. Je suis vraiment lunatique... et avec lui ça s'amplifie.

A : Suis-moi.

Il me tend sa main, je me relève, il m'emmène dans sa salle de bain.

Je regarde le miroir... ça va ... c'est moins pire que ce que je pensais. Je bénie le maquillage waterproof !
Il prend du coton, l'imbibe d'eau et le passe sous mes yeux. Vu que j'ai pleuré comme si c'était la fin de ma vie évidement j'avais quand même une sorte de liquide lacrymale noir sous les yeux.

A : Je déteste te voir pleurer.

M : Je suis désolée. Ton t-shirt est tout noir...

Evidement son t-shirt était plein de larmes noires... Il le retire d'un coup. Je beug...

Il rigole, je lève les yeux.

M : Pourquoi tu rigoles ?

A : Ça me fait rire quand tu me regarde comme ça.

M : Ah.

Je baisse les yeux.

A : Je veux que tu sache que ce qu'elle est a dit n'est pas totalement faux. En ce qui concerne le fait que je la retrouve comme tu dis, c'est vrai. J'en suis pas fière mais c'est vrai, enfin c'était vrai. Je n'en ai plus rien à foutre d'elle vraiment, et je te promets que quoi qu'il se passe je n'irai pas la retrouver. J'en suis incapable. Avant je pouvais aller voir toutes les filles, jouer avec elle et les lâcher, mais depuis que je te connais elle me dégoute toutes. Pourtant j'ai essayé de me convaincre du contraire, avec Rebecca, mais ça n'a pas marché. Je me dégoutais moi-même. Je ne pourrai pas jouer avec toi, je ne sais pas ce que j'ai mais il y a quelque chose en toi qui m'attire plus que tout, que j'aime plus que je n'ai jamais aimé quoi que ce soit. Non seulement je ne peux plus me passer de toi, mais je ne supporte plus personne.

Je lève les yeux instinctivement. Son regard est profondément sincère. Ca me touche au plus profond de moi...

A : Et ...même si ça ne fait pas longtemps, tu me connais mieux qu'elle, elle connait une partie de ma vie que tu ne connais pas mais c'est tout. Je t'ai confié plus de chose sur moi que j'en ai dit à n'importe qui. Te mets pas dans des états comme ça, pas pour elle, pas pour m...
Je mis ma main sur sa bouche.

M : Je me mets dans les états que je veux pour toi. Je ne pourrais pas t'expliquer à quel point tu m'es essentiel, à quel point ta présence et tout chez toi sont devenus mon addiction et à quel point je suis folle de toi....

Je retire ma main d'où elle était et fait glisser le bout de mon index le long de son coup et de son torse sculpté à la perfection.

M : Tout chez toi m'attire d'une force inconditionnelle...tellement que ça me dépasse. Alors je m'en fou d'être dans des états comme ça pour toi. Je te l'ai déjà dit ...fais-moi mal autant que tu veux, je serais encore là. Moi sans toi ça n'existe pas.

Il souris, j'enroule mes bras autour de son cou et l'attire à moi. Je le regarde dans les yeux. J'ai besoin de lui, de tout de lui. Je crois que je l'aime vraiment. Ca va trop vite peut-être, mais j'en ai marre d'avoir ma vie sur pause. Il me fait vivre, j'en suis tellement folle...

Il respire fortement et plaque ses lèvres contre le mienne violement. Il me fait reculer et me soulève pour me faire assoir sur son meuble à vasque. Je croise mes jambes derrière sa taille en le serrant toujours plus contre moi. Son baiser est plus intense que tout ce qu'il a pu me faire gouter avant... je frissonne de partout, mon cuir chevelu me pique, j'ai chaud... mon ventre commence à bruler. Il s'attaque à mon coup en me tirant légèrement les cheveux pour que le bascule ma tête sur le côté. Mon cœur bat à 100 à l'heure, j'entends sa respiration, il halète... c'est affreusement excitant... le bas de mon ventre se contracte, et ma respiration s'accélère... je crois que je sens son érection contre le bas de mon ventre... c'est totalement déconcertant. J'attrape son visage et dévore ses lèvres comme un vrai cannibale. Mes ongles se plante dans son dos, sa langue se fait plus désireuse ... Bon dieu... j'ai trop chaud...Il passe sa main sous ma robe et la fait glisser vers le haut... Je lâche ses lèvres et embrasse son cou... il grogne... mon ventre se contracte encore... Mon dieu...ses mains s'aventure sous l'élastique de ma culotte... merde...
Je le regarde dans les yeux, et retire tout doucement sa main d'où elle était. Il se recule.

M : Je ne peux pas...

A : Mais je...

M : Non ça a rien à voir avec toi ou quoi que ce soit... c'est que je ...

Je baisse les yeux, j'ai trop honte là...

A : Mais parle s'il te plait. Je me sens assez con comme ça ... je ne veux pas que ta première fois se passe comme ça, je n'arrive pas à me contrôler.

M : Arrête de dire ça... C'est juste que je ne sais ou ça va aller et je suis ... euh...

A : Putain Melissa !

M : Je suis allergique au latex !

Il était pire que choqué, il avait limite la bouche en « O » et me faisait de gros yeux. J'étais méga supra hyper gênée... C'est juste trop chiant d'être allergique aux trucs les plus bizarres de la face de la Terre, à cause de ce genre de situation justement... Je ne sais même pas quoi faire...

Il explose de rire. Je ne comprends pas.

M : Mais pourquoi tu rigoles...ce n'est vraiment pas drôle...

A : Nan mais je ne rigole pas de toi, c'est que tu m'as fait peur ... j'ai cru que t'allais me dire que t'était hermaphrodite ou une connerie comme ça et tu me
sors ça...

Il se rapproche de moi.

M : T'es trop bête.

Je lui souris.

A : Mais tu sais...il y a certaine chose pour lesquelles on n'a pas besoin de latex...t'es trop sexy quand tu t'enerves.

Ses pupilles se dilatent tellement que son iris ne forme qu'une mince couche, je me perdrais presque dans ses yeux. Il se rapproche dangereusement de moi. Je déglutis.

M : Euh... je ne comprends pas ...

Il se place entre mes jambes et agrippe mes cheveux autour de son poignet. Ma respiration se bloque. Il m'embrasse le coup et monte jusqu'à mon oreille. Ma respiration accélère, je ferme les yeux.

A : J'adore quand tu fais l'innocente comme ça... rien qu'à te voir comme ça j'en bande.

Au son de sa voix mon ventre se contracte...ses maux salaces réveillent en moi une sensation que je ne connaissais pas . Je me mors la lèvre inférieure.

A : Fais pas ça.

J'ouvre les yeux. Il mort ma lèvre inférieure et la relâche doucement. Je le tire violement contre moi et l'embrasse. J'ai comme un besoin animal de lui... Il halète.

Ses bains baladent sous ma robe, je frissonne. Ses longs doigts brulants se glissent dans ma culotte et me caresse tout doucement. Je gémis.

A : Te retiens pas bébé, t'es tellement mouillée...

M : Alexandre...

Ma voix n'est qu'un gémissement. Il commence à faire des petits cercles de ses doigts... mon dieu... et m'embrasse. Ma langue suis la sienne, je suis parfaitement incapable d'avoir ne serait-ce qu'un semblant de réflexion. Ses doigts accélèrent légèrement puis ralentissent, je suis obligée de relâcher ses lèvres pour respirer.

A : Tu veux que je continue ?

Mon rythme cardiaque est tellement rapide. Je le regarde dans les yeux, je ne sais pas quoi lui dire.

A : Dis le bébé.

M : Alexandre s'il te plait...

Il sourit, et glisse un doigt en moi et de son pouce continue ses douces caresses... Je brule intérieurement mon dieu ... Mes gémissement se fond plus fort à mesure qu'il accélère. Cette sensation c'est juste... bon. Cet homme est vraiment un dieu, un dieu et il est à moi.

M : Alexandre...

Il me regarde, sa poitrine se soulève en même temps que la mienne. Il appuie plus fort, mon ventre se contracte...

A : Vas-y bébé laisse toi allé...

Je me hisse brusquement sur lui et plonge ma tête dans mon cou, pendant qu'il continue sa délicieuse torture. Je me balance de haut en bas contre lui. Sa respiration est saccadée et bruyante. Je colle mes lèvres à son cou pour étouffer mes cris quand mon un spasme délicieusement brulant et destructeur me consume.

Alexandre se retire et délicatement frôle mon cou de ses lèvres douces et chaudes. Mon rythme cardiaque diminue.
Mon regard émerveillé retrouve le sien brillant.

M : C'était euh...

A : C'était bon ?

Il retrousse son nez amusé. Je lui réponds d'une petite voix.

M : Oui.

J'ai une terrible envie de lui faire la même chose. Vraiment.

M : Est-ce que je peux ...

A : Vas-y dis le

Ses yeux brillent.

M : Euh...

Je baisse les yeux, mon regard se bloque sur le bas de son ventre.
Il me soulève le menton et m'embrasse amoureusement. J'en suis toute chose.

A : Franchement j'en rêverai mais on nous attend bébé.

M : Ah oui...

J'étais un peu déçue et frustrée mais il a raison.

A : Je vais dans la chambre 30 secondes, je reviens.

Il sort de la salle de bain, j'en profite pour descendre du meuble à vasque et me rincer et me rhabiller. Wow... je savais que ça se faisait mais ça ne m'était jamais venu à l'esprit que ça pouvait être aussi bon, relaxant et revigorant. Je dois avoir un sourire un peu débile mais je n'y peux vraiment rien.

A : Tu es bien plus calme maintenant hein.

Je ricane et hoche la tête.

A : Mais en gros ... vu que t'es allergique au latex, enfin, si jamais... on fera comment ?

M : Pourquoi tu ne le dis pas ?

Il ricane et souris. Mon dieu... qu'il est beau.

A : Parce que le mot qui me vient en tête instinctivement, ne te plaira pas.

M : Ah bon ? Essaye toujours.

A : Si jamais on a envie de baiser on fait comment ?

M : C'est vrai que c'est moche, mais quand tu le dis ça ne l'es pas.

A : Je sais, ma bouche fait des merveilles.

Il sourit à pleine dent, tout fière de lui. Sa bouche fait des merveilles ? Et comment ...

A : Bon alors ?

Je déglutis. C'est vrai que cette discussion est vraiment embarrassante.

M : Je ne pensais pas avoir cette discussion aussi tôt avec toi ...

A : J'imagine ouais, mais maintenant va bien falloir que tu me le dises, puis de toute façon après ce que je viens de te faire...

Il ricane, ses yeux pétillent. Je sens mes joues chauffées.

A : Viens là.

Il m'ouvre ses bras et je réfugie dedans en appuyant ma tête contre sa poitrine.

M : Enfaite ce n'est pas tellement un problème que ça tu sais...

A : Bah quand même. Enfin ce n'est pas que j'aime mettre des préservatif mais bon...on ne peut pas tellement faire sans.

M : Bah si.

Je le regarde dans les yeux, amusée.

A : Euh... je veux bien que tu ais confiance en moi mais je ne peux pas te faire courir ce risque-là. Ce n'est même pas imaginable. Même pour moi.

M : Mais t'as dit que c'était finis les autres et vu qu'on ne peut pas le faire ensemble parce que tu ne le veux pas bah ...tu renonce à toute relation sexuelle alors ?

A : Hum...euh...

Mon dieu... sa tête ...

J'explose de rire.

M : Mais c'est bon je rigole !

Il fonce les sourcils.

A : Tu n'es pas allergique au latex ?

M : Ah si ! Mais ça veut rien dire, enfin il faut juste qu'on aille faire des analyses toi et moi, enfin si tu acceptes et que je commence une pilule assez tôt.

A : Putain c'est chaud... on se connait depuis 2 mois et une semaine, on est vraiment ensemble depuis même pas deux jours, on n'a même pas encore couché ensemble qu'on parle d'analyses et de pilule ...

M : Je t'avais dit que je ne pensais pas avoir cette discussion aussi tôt avec toi.

A : En même temps fallait bien que tu me le dises, c'est fait, c'est fait.

M : Mais te sens pas obliger hein... enfin c'est super tôt ... et puis je me sens pas encore vraiment prête enfin...

A : Hey... tu n'as pas à te justifier...

Ses yeux sont splendidement clairs et son sourire beau à en couper le souffle. Son nez est légèrement retroussé comme quand il est amusé.

M : Oui mais je vais te faire attendre... et je ne veux pas te frustrer...

A : Mais t'inquiète pas c'est rien, je m'en fou d'attendre. Je te l'ai dit. Bon... vas falloir que je m'habille, parce que on va bientôt devoir y aller...
Je tourne son poignet et regarde sa montre, 23h45. Oh merde !

M : On va être en retard ...

A : Ce n'est pas grave, envoie un message à Tom et Anthony et dis leurs qu'on arrivera vers 1h.

M : 1h ? Mais tu n'es pas aussi long d'habitude.

A : Non mais j'ai un truc à te montrer avant qu'on y aille.

M : Ok d'accord...

A : Bon je vais prendre ma douche... tu peux rester si tu veux...

M : Euh... non ça ira...tu as dit toi-même qu'on nous attendait

A : Tu marques un point.

Je ricane nerveusement et sors de la salle de bain.

J'arrange vite fait la misère avec ce que j'ai mis dans sac, en gros je me repoudre vite fait, remet du baume à lèvre teinté et du crayon. Je remets mes talons et m'affale sur le lit d'Alexandre en me plongeant dans mon téléphone. J'envoie un message à Anthony et à Tom, en leurs disant qu'on aura un peu de retard puis je regarde le plafond.

Je repasse ces dernières minutes passé dans la salle de bain au détail près. Comment est-ce que j'arrive à me livrer si facilement à Alexandre après un blocage de plus d'un an ? Je n'arrive pas à comprendre ce qui me fascine tant chez lui. Et pourquoi moi ? Il y a des femmes tellement plus intéressante et plus belle que moi... Pourquoi est-ce qu'il me cache autant de chose ? J'ai besoin de savoir. J'ai vraiment besoin de le connaître.

La porte de sa salle de bain s'ouvre, il est torse nu avec une serviette autour de la taille.... Mon dieu ... je ...je...Il ne me regarde même pas et se dirige vers sa commode. Je l'examine dans les moindres détails ... mais comment voulez-vous faire autrement ? Il est magnifique de la tête aux pieds...Il est dos au moi, même son dos est parfait, limite j'ai envie de le manger. C'est trop bizarre... Ses omoplates sont dessinées à la perfection, son épine dorsale parfaitement droite, son dos en trapèzes d'une symétrie hors du commun, les gouttes qui coulent de ses cheveux ébouriffés et mouillés réfléchissent la lumière de la lampe et coule le long de son dos pour s'écraser sur le bord de sa serviettes...Mon dieu... je me mors les lèvres... je suis totalement hors de moi...
Il lâche sa serviette...Bon dieu ! Un fessier parfait se dessine sous mes yeux ... Je déglutie et respire profondément et demande à ma démone intérieure de se calmer de suite. Elle dansait déjà la lambada en rouge à lèvre rouge et talons vertigineux.

M : C'est vraiment cruel ce que tu fais.

Je tourne le regard ... c'est pour ma sécurité intellectuelle !

Il rigole... du coin de l'œil je vois qu'il enfile son caleçon.

Puis il s'affale sur moi en se tenant au bout des bras.

Il me regarde dans les yeux totalement amusé.

A : Tant que ça ?

M : Ouais, ça se fait pas de tenter les gens comme çà, surtout après m'avoir rejeté comme tu l'as fait.

Je fais la moue.

A : Je ne pensais pas que t'était aussi gourmande.

M : Ouais bah moi non plus je ne savais pas, et tu ne m'aide pas du tout...

Ses yeux pétillent et son nez se retrousse... il est trop mignon.

A : Loin de moi l'envie de t'aider de ce côté-là. J'aurais moins à attendre.

Vous auriez du voir le super sourire Colgate qu'il m'a fait... forcement j'ai souris.

A : Bon allé je m'habille.

*****************
On monte dans sa voiture. Je ne peux pas retirer mes yeux de lui. Alexandre porte un t-shirt blanc simple, avec un pantalon noir, une veste en cuir cintrée et nouvelles baskets, un style qui lui va parfaitement bien.

A : Je voulais te tire... Tu es magnifique.

Je le regarde dans les yeux, ils brillent.

M : Merci, toi aussi ...

Son nez se retrousse et il sourit.

Il démarre, on se dirige vers ... je ne sais même pas, c'est une route que je ne connais pas.

A : Ils vont nous suivre jusqu'au Luxclub ?

M : Qui ?

A : Tes gardes du corps.

M : Oui et même à l'intérieur.

A : Merde. Bon attends ici et ne sors pas.

Il s'arrête au milieu de route. Je ne comprends vraiment rien. Il me demande de lui faire confiance mais il ne me dit rien. Je regarde dans le rétroviseur. Il discute avec Maxence... bizarre. 10 minutes plus tard il revient. Le 4x4 noirs des gardes du corps fait demi-tour et disparâit.

M : Pourquoi est-ce qu'ils sont partis ?

A : Parce que je leurs est demandé.

M : Mais bien sûr.

A : Il nous retrouve dans 40 minutes et pas une de plus au Luxclub. Et tiens, colle ça derrière ta puce de téléphone.
Il me tend un petit bouton noir.

M : Qu'est-ce que c'est ?

A : Un GPS

Je fronce les sourcils.

M : Pourquoi est-ce que je mettrais un GPS dans mon téléphone ?

A : Bon, fais ce que je te dis.

M : Non.

A : Melissa, s'il te plait

M : Explique moi pourquoi est-ce que je devrais mettre un putain de GPS dans mon téléphone ? C'est quoi ce délire ?! Et puis pourquoi Maxence est parti ? Et on va ou d'abord ?

A : Arrête de poser des questions comme ça putain. Met ça derrière ta puce de téléphone, et quand on arrivera je répondrai a toutes tes questions.

Il m'énerve. Pourquoi est-ce que je devrais faire ce qu'il me dit ? Et pourquoi Maxence est parti alors qu'il ne me lâche pas une seconde depuis plus d'une semaine ? J'en ai déjà marre qu'il me cache des choses comme ça. Comment est-ce que je peux lui faire confiance s'il ne se confie pas à moi.

A : S'il te plait Melissa... je ne peux pas démarrer tant que tu n'auras pas collé ça dans ton téléphone et je te promets que je répondrais à tes questions.

M : Ok.

Je prends ce vulgaire bouton noir et quand je le colle dans mon téléphone et s'allume clignote d'une lumière rouge. On ne parle pas pendant tout le trajet, je suis énervée et lui il semple stressé, angoissé même.
Après un bon quart d'heure de trajet, Alexandre se gare devant un garage. Il prend son téléphone et compose un numéro.

A : Allo-Ouais il est la Nico ?- Ok pas grave, je suis là ouvre- Ouais la sœur de Thierry – T'inquiètes.

M : Nico c'est Nicolas ?

Il se tourne vers moi vraisemblablement surpris.

A : Attends, d'où tu connais Nicolas ?!

M : Tu te calme oui ?! Je ne le connais pas. Solène est sortie avec un Nicolas ce soir et elle m'en a parlé c'est tout. Et puis Thierry est déjà venu ici ?!

A : Elle t'a dit quoi sur Nico ?

M : Pourquoi tu ne me réponds pas ? Et pourquoi tu cris comme ça !

J'ai crié plus fort que ce que je voulais. Il fulmine, ses pupilles se dilatent, sa mâchoire se contracte et ses sourcils se froncent. Mon ventre bourdonne. Mon dieu ... je n'arrive même pas à croire que je peux penser à des choses comme ça alors qu'il me crie dessus. Je dois vraiment avoir un problème d'hormones ... qu'elle horreur !

A : REPONDS MOI PUTAIN MELISSA !

Là ça ne passe pas. Le « putain » et le « Melissa » suivit ça ne passe vraiment pas. Qu'est-ce qu'il lui prend ?

M : MAIS CA VA PAS DE ME PARLER COMME CA ?! JE PEUX SAVOIR CE QU'IL TE PRENDS ?! ELLE NE M'A RIEN DIT SUR LUI !

Il se calme instantanément.

A : Si tu n'étais pas aussi curieuse aussi.

M : Ah non, déjà tu me cris dessus, tu me donne des ordres dans raisons et tu me dit « putain Melissa » comme si j'vais fait une connerie et après tu me sors « si tu n'étais pas aussi curieuse ? » mais il se passe quoi chez sérieusement ?! On était bien tout à l'heure et il fallait que tu gâche tout !

A : Hey arrête c'est bon, je n'ai pas la patiente pour tes crises de gamine. Et je n'ai pas tout gâché c'est bon c'est rien.

Là je prends un coup. Je ne le comprends pas du tout. Il croit vraiment que ce n'est rien pour moi ? Comme si je me livrais à tout le monde comme ça. Il lui arrive quoi ? Il était tellement gentil, attentionné et adorable tout à l'heure et depuis qu'on est devant ce foutu garage il est exécrable.

Je recule instantanément l'air offusquée. J'ai vraiment mal au cœur, mais je suis énervée et je ne veux qu'il le voie. Après il veut que je lui fasse confiance, mais bien sur. Je suis vraiment trop conne putain ! A fait déjà deux fois que je le laisse faire et deux fois que je le regrette.

M : Ok c'est bon j'ai compris. Tu ne peux pas avoir ce que tu veux alors tu deviens dégueulasse.

J'ai dit ça dans le plus grand des calmes, mon regard plonger dans le sien.

A : Non t'as mal compris j'....

M : Nan c'est bon tais-toi. Tu me montre ce que tu voulais me montrer et tu me ramène à mon frère.

A : Quand j'ai dit « c'est rien » je parlais de mon coup de gueule Mélissa. Pas de qu'il s'est passé chez moi.

M : Ah.

Je me sens vraiment stupide sur le coup...

Le portail s'ouvre doucement.

A : Tu me promets d'essayer de comprendre ?

Ses yeux son profond et brillant, il me sourit. On est tellement bizarre. Il n'y a même pas deux minutes on se criait dessus et là il me parle d'une voix adorablement calme.

M : Euh... oui ... je vais essayer promis.

Je tourne le regard vers le portail.

Mais qu'est-ce que c'est que ça ?

J'en deviendrai folleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant