Chapitre 9

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  Je me réveille tranquillement dans des bras qui m'entourent, un parfum qui m'apaise, une chaleur familière ... J'ouvre tout doucement les yeux pour m'assurer que je ne rêve pas... Non je ne rêve pas. Je suis bien sur son torse, ses doigts encore dans mes cheveux mais qui je bouge plus. Je tourne mon regard vers la fenêtre, le soleil se couche, une lumière douce et tamisée berce la pièce. Je me sens tellement bien ... Mais quelque pars je sais que ça ne va pas durer.
Je ne pense pas être amoureuse d'Alexandre, non. Mais j'ai besoin de lui comme j'ai besoin de personne. Quand il est loin de moi je me sens vide ... Il constitue une sorte de repère pour moi qui m'es maintenant plus que nécessaire.

Je fais glisser mes doigt au-dessus de son t-shirt qui laisse présumé un torse parfait ... Enfaîte j'ai peur de lever les yeux, de croiser son regard et qu'il s'éloigne encore .
J'ai comme un mauvais pressentiment ...
Je lève doucement la tête... Il dort ... Ça me rassure ... Il est beau à en couper le souffle. Son visage est détendu, il a l'air si calme ... Il respire doucement ... Je pourrais le regarder pendant des heures. Je n'arrive toujours pas à comprendre comment il peut me faire cet effet la ... Même si on se rejette tout le temps, s'il m'énerve la plupart du temps, il m'attire.

Je me repositionne doucement sur son torse dur. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là et très sincèrement je m'en fiche. Il s'agite ... Puis ouvre les yeux tout doucement ... Des yeux de bébé... Olalalah .... Imaginez juste des yeux d'un bleu profond, avec un petit regard d'enfant sur le visage parfait d'Alexandre, je fond littéralement .

Puis il pose ses yeux sur moi...

Alexandre : salut toi

Il m'adresse un sourire splendide que je lui rends.

Moi : salut.

Sa main se pose sur mon dos, et avec son agilité hors du commun me redresse pour que mes yeux retrouve les siens. On m'aurait dit il y a 2 mois qu'un jour je me sentirais si bien avec lui je ne l'aurais pas cru.

Puis il me sert fort contre lui, comme s'il avait peur que je m'enfui.

Moi : hey ... Doucement... Je ne vais pas m'enfuir

Il respire profondément

A : tu devrais pourtant.

Il desserre son étreinte. Ouah je comprends plus rien moi ... Pourquoi il change tout le temps comme ça ? Je l'interroge du regard.

Moi : pourquoi tu dis ça ?

A : je ne suis pas quelqu'un de bien. Tu ne me connais pas et je ne veux pas te faire de mal. Ça ne va t'apporter que des problèmes d'être proche de moi.

Il me disait ça d'une voix calme, presque berçante, en jouant avec les mèches de mes cheveux d'une main.

Moi : je prends le risque.

Il sourit et ricane nerveusement. Puis d'une main il se frotte les yeux comme un enfant de deux ans. Trop mignon !

Il prend ensuite ma main « accessible », vu que l'autre est emprisonnée entre mon corps et son torse, et la caresse doucement du bout de ses doigts. Puis il s'amuse à entrelacer ses doigts entre miens. Je le regarde fascinée. Puis son regard bleu, profond, magnifique retrouve me mien.

A : pourquoi tu souris comme ça ?

Moi : comment ?

A : bah comme tu le fais là.

Moi : bah quoi, je n'ai pas le droit ?

A : si au contraire, t'es magnifique quand tu souris mais je n'aime pas me dire
que ...

Moi : te dire que ... C'est à cause de toi que je souris ?

A : ouais.

Moi : et pourquoi ?

Il se crispe, oups je crois que j'ai mis les pieds ou je ne devais pas.

A : parce que.

M : parce que ... ?

A : arrêtes de poser des questions comme ça.

M : ok... Comme tu veux. De toute façon je le saurais bien un jour.

Il sourit nerveusement et me jette un regard plein de défis.

A : t'es sûre de toi ?

Puis d'un coup il se retrouve sur moi, appuyée sur ses coudes de part et d'autre de mon visage. Plus prêt tu meurs. Je ne le quitte pas ses yeux.

Moi : certaine.

Il sourit. Je dégage mes mains et entoure son coup de mes bras. Je le regarde au fond des yeux. Il est beau... Je prends toute les précautions possibles et j'ose enfin poser ma question.

Moi : Alors tu regrettes ... ? Dis-je d'une voix presque inaudible

Il esquisse un sourire, ça me rassure. Puis il met sa tête dans mon cou et me sert fort contre lui. Puis j'entends un petit « non ». Je souris. Il lève sa tête et ses yeux retrouvent les miens. Je crois que je ne me lasserais vraiment jamais de ce regard.

Moi : Dis-tu ne trouve pas ça bizarre ?

A : De quoi ?

Moi : Bah .... On ne se connaît pas tellement, et puis ce n'est pas comme si on s'entendait super bien depuis le début et pourtant je suis... sur ton lit, accessoirement en dessous de toi...

Je rigole, lui aussi.

A : Ouais t'as raison... mais on s'entend bien la non ?

Je lui fais mon regard du genre « t'es sérieux ? »

M : T'as très bien compris

A : Oui je sais... je ne sais pas, je n'arrive pas à t'éloigner de moi.

M : Wow aurais-je un pouvoir d'attraction sur Monsieur qu'il ne me résiste même pas.

Il rigole, ses yeux brille ... il est juste magnifique.

A : Ouais ça doit être ça ouais.

Il me fait un petit bisou dans le cou et un frisson me parcourt le corps. Puis il se redresse et debout devant son lit, il me tend une main.

A : je t'aurais dit de rester mais ton frère m'a déjà envoyer un message pour me demander si je savais ou tu étais.

Je fronce les sourcils

M : et pourquoi il te l'envoi à toi ?

Il me tire vers lui.

A : fais pas cette tête. Il s'inquiète pour toi et m'a demander de veiller sur toi, tu n'as que 17 ans Melissa, et tu...

M : 17 ans dans un monde d'adulte, merci je sais ... Je dis ça d'une voix désespérée.

M : bon faut que j'y aille.

Puis je me mets sur la pointe des pieds et lui fait un bisou sur la joue.
Avant que je m'éloigne il me sert fort contre lui... La tête dans son coup je respire son parfum, ce parfum qui m'enivre...

A : allée vas y

Moi : à demain

Je lui fais un grand sourire. Puis il secoue la tête amusé.

A. : ouais a demain. Dis... Euh... Tu veux que je t'emmène ?

Je l'interroge du regard, ne comprenant pas sa question. Puis je percute... A la fac !

Moi : euh ... Comme tu veux ...

A : ok bah je t'emmène, 8h45 devant ton portail. Sois à l'heure princesse.

Il a dit quoi ? Je souris comme une grande débile.

A : pourquoi tu souris comme ça ?

Moi : t'as dit quoi la ?

A : bah sois à l'heure.

Moi : non après !

Il m'interroge du regard ... Mais j'insiste

A : ah je vois ! Il ricane et passe une main dans ses cheveux comme s'il était gêné. Olalalah je craque ...

A : aller rentre avant que ton frère me rentre dedans

Je rigole.

M : oui j'y vais.

Puis je sors de sa chambre, il me suit, et m'ouvre la porte. Avant que j'en sors il me tire par le bras et ses lève se pose sur ma joue ... Mon ventre bourdonne.

A : c'est bon tu peux y aller.

Il sourit, je lui rends son sourire et je rentre à la maison.

J'ouvre la porte de la maison et me dirige vers le salon. Solène est devant son ordinateur.

Moi : coucou ma sœurette d'amour !

Solène me regarde et me souris.

Solène : olala m'est d'où viens toute cette joie ?

Moi : bah quoi je n'ai pas le droit d'être contente ?

Solène : si bien sûr que si mais depuis deux semaine t'es de mauvaise humeur et toute triste et la t'arrive de je ne sais pas ou avec les yeux qui brillent et tout la...

Moi : A ce point-là ?

Je la provoque un peu ça m'amuse.

Solène : J'en ai marre moi ! Depuis l'accident j'ai l'impression que vous me
prenez pour du sucre ! C'est bon ce n'était qu'un accident ...

Moi : Ah non là je t'arrête tout de suite ! Ce n'était pas qu'un accident !

Solène : Bref ! J'ai encore toute ma tête ! Ça m'énerve on me dit plus rien dans cette maison ! Même mon jumeau a peur de me parler limite !

Moi : Mais calme toi !

Solène : Bon aller vas y raconte !

Moi : Enfaite ...

Je lui lance un regard plein de défis, j'ai envie de la faire poiroter un peu, c'est vraiment trop drôle quand elle s'énerve.

La porte d'entrée s'ouvre, c'est papa.

Papa : Bonsoir mes filles !

Nous deux : Bonsoir papa !

Il nous fait un bisou à tous les deux.

Papa : Un restaurant en famille vous tente ? Ça fait longtemps. Et nous avons
plein de sujet de discussion à mettre à jour il me semble.

Moi : Ouiiiiiiiii !

Papa : Et bien allée vous préparer, j'ai prévenu maman et Thierry. Dans une heure et demie il faut être au restaurant, j'ai réservé une table et je connais mes filles...

Solène et moi rigolons

Solène : Oui papa on y va

Elle me jette un regard du genre « tu ne vas pas t'en sortir comme ça ».
On se dirige vers nos chambres, avant de fermer sa porte Solène se retourne vers moi.

Solène : Dans 40 minutes je suis ta chambre et on parle !

Je rigole.

Moi : Oui Oui

Puis je rentre dans ma chambre direction la salle de bain !

En sortant de la douche je me regarde dans le miroir, c'est vrai que j'ai un sourire débile. Mon dieu ... qu'est-ce que je vais faire de moi ?

Je m'habille, me sèche les cheveux, puis je les lisse. Quand je commence à me maquillé quelqu'un entre dans chambre, devinez qui c'est ?
Solène bien évidemment ! Aussi curieuse que moi ma sœur !

Elle entre dans la salle de bain.

Solène : Ah t'es la ! Bon on va parler toute les deux hein !

Je rigole, elle est incroyablement impatiente c'est fou !

Moi : Oui oui, attend 5 minutes je finis de me maquillé et j'arrive ok ?

Solène : Ok, je t'attends sur ton lit.

Elle repart. Je fini de me maquillé et part moi aussi vers ma chambre.

Solène : Enfin tu as fini !

Moi : C'est bon j'ai été si longue que ça ...

Solène : quand même ! Bon vas y raconte, pour quoi t'as se sourire débile ?

Moi : Moi j'ai un sourire débile ?

Je fais comme si j'étais choquée alors que pas du tout.

S : Oui ! Attend deux secondes ... t'es revenue d'où tout à l'heure ?

Moi : Ah ça !

S : Melissa !

Moi : Roooh ! Je revenais de chez Alexandre.

S : Tu te fou de moi la ?

Moi : Non du tout.

J'ai envie d'exploser de rire, vous verriez sa tête. :')

S : Bon ok, déballe tout de A à Z parce que j'ai loupé un wagon là.

M : T'es sure ? Parce que c'est long hein !

S : T'as 35 minutes ça suffit ?

Je rigole nerveusement

M : Ouais je devrais m'en sortir

Elle me sourit

S : Aller raconte !

M : Bon... déjà tu te souviens du soir ou tu es parti avec Thierry pour ton
rendez-vous chez le neurologue ?

S : Le soir où tu t'as atterrit à l'hôpital ? Bah oui très bien oui.

M : Alors enfaite il se trouve que c'est Alexandre qui m'a emmener chez Enora.

S : Ca je sais Thierry me l'a dit

M : Mais laisse-moi parler !

S : Oui pardon

M : Bon, donc je disais c'est Alexandre qui m'a emmener chez Enora, sauf
qu'enfaite Thierry lui avait laissé les clefs et j'étais en train de préparer dans la
salle de bain quand il est entré. J'étais en sous vêtement et j...

S : Hein ? Il t'as vu en sous-vêtements ?!

M : Solène !

S : Oui c'est bon je me tais !

M : Donc je ne sais pas comment on en est arrivé là, mais on s'est embrassé.
Longtemps, c'était juste magique, parfait. Enfin bref, sauf que lorsque c'est fini
je ne sais pas pourquoi je me suis mise à pleurer. Enfin si je sais pourquoi, j'ai
percuté que c'était le premier depuis l'agression qui arrivait à me toucher et j'ai eu peur. Puis il a une copine, enfin plutôt plein de copine et je me suis senti trop conne de m'être senti aussi bien dans ses bras alors que pour lui ça ne représentait surement rien. Quoi que ... il est partit hyper énervé et je pensais vraiment qu'il regrettait. Enfin bref, quand on s'est engueuler chez Enora, je lui ai demandé si tout ce qu' voulais c'était me baiser et me jeter après et sur le coup de l'énervement enfin je crois il m'a dit que oui, alors ça m'a fait mal et de là je suis sorti et tu connais la suite ...

S : Mais c'est un gros connard ! T'as vu ce qu'il t'a dit ?

M : Mais attend ce n'est pas fini ! Tu sais il est resté à l'hôpital avec moi tout le temps après.

S : Oui je sais

M : Et donc je trouvais ça trop bizarre qu'il soit resté alors que en cour il ne m'adressait pas la parole, par contre il me regardait souvent ... et moi aussi. Mais je n'arrivais pas à comprendre ce que ces regards voulaient dire, donc je suis allé le voir aujourd'hui et je lui ai demandé.

S : Et donc ?

M : Il s'en veux ... sa sœur s'est fait tuer après avoir été agressée et violée

S : Quelle horreur !

M : Et il se sentait responsable de ce qu'il m'est arrivé à la soirée, parce qu'il n'avait pas été capable de me protéger, et puis je lui ai demandé si il pensait ce qu'il m'avait dit le soir de l'anniversaire de Tom, et s'il regrettait ce qui s'était passé dans la salle de bain.

S : Et ...

M : Il m'a dit que non, il ne le pensait pas. Et qu'il ne regrettait pas. Finalement il m'a pris dans ses bras, longtemps et je me suis endormie dans bras. Tu sais je sens que j'ai vraiment besoin de lui. Il me manque tout le temps c'est bizarre. Je me sens bien quand je suis avec lui, je me sens ... différente.

Solène me fais les gros yeux.

Solène : A ouais ....

Puis elle me regarde dans les yeux.

Solène : Tu es différente Melissa. Non seulement tu es naturellement différente
mais depuis que tu le connais, tu as changé, je ne sais pas .... C'est comme si
tu avais grandis et en même temps je ne t'ai jamais vu avec autant d'états d'âme différents en une journée. Je pense qu'il te fait vraiment du bien.

Elle rigole nerveusement et moi aussi. C'est la première fois qu'on a ce genre
de discussion.

Solène : il faut juste que tu me promettes quelque chose.

Je l'interroge du regard, je ne vois vraiment pas ce qu'elle me demandé ...Elle regarde dans le fond des yeux

Solène : promet moi de faire attention.

Moi : Comment ça ?

Solène : Je ne pense pas qu'il fasse ça avec toi mais tu sais en un an j'ai vu plus de filles différente avec Alexandre que j'en ai vu en 2 ans au bureau. Et j'exagère à peine.

Moi : Oh ... Mais tu sais, on ne va pas se mettre ensemble hein. Il m'attire ça
c'est clair mais qui est-ce qu'il n'attire pas très sincèrement ?

Solène : Ouais t'as raison.

Moi : En plus je suis trop jeune pour lui.

Solène : Je ne trouve pas. Ou est-ce que t'es allé chercher cette connerie ?

Moi : C'est lui qui me l'a dit.

Solène : Il t'a dit que tu étais trop jeune pour lui ?

Moi : Non pas vraiment, enfin c'était hors contexte. Il m'a dit qu'il ne se voyait
pas être ami avec une fille de 17 ans. Mais ça fait longtemps. Enfin c'était à la falaise.

Solène : Tu me l'avais pas dit ça !

Moi : Bah ça n'avait pas vraiment d'intérêt.

Solène : Ouais enfin bref, je ne pense pas que ce qu'il t'a dit ce soir-là, soit
encore d'actualité.

Moi : Bah pourquoi tu dis ça ?

Solène : Vu ce qu'il s'est passé entre vous tu poses encore la question ? T'as
beau être surdouée je suis désolée mais des fois tu réfléchis trop pour rien et tu
ne comprends pas ce qu'il faut comprendre. Une vraie handicapée de la relation humaine !

Moi : Euh merci c'est sympa ...

Solène : Nan mais tu ne vas pas me faire croire, qu'il s'en fiche de toi. Je le
croirai pas une seconde.

Moi : Si tu le dis. De toute façon je ne suis pas amoureuse de lui.

Solène : La bonne blague !

Moi : Bah quoi c'est vrai ! Je ne le connais même pas, enfin pas vraiment.

Solène : On ne connaît pas forcement parfaitement la personne dont on tombe amoureux. En plus t'as l'air de bien le comprendre...

Moi : Si tu le dis ...

J'esquisse un sourire. Il y a tellement de chose que je ne comprends pas chez Alexandre...
« Il faut y aller les filles ! » C'est papa qui nous appelle d'en bas.
Solène : Bon aller ma beauté faut y aller !

On rejoint donc papa et on monte dans la voiture. Je suis à l'arrière, je prends mon téléphone et je vois que j'ai un message d'Alexandre.

Alexandre « 8h45 demain matin oublie pas et sois à l'heure princesse émoticône wink »

Alors là j'ai un vieux sourire débile oui. Je lui réponds « Je suis toujours à l'heure cher Monsieur émoticône wink »

Alexandre « Très bien Mademoiselle, vous me ferez donc l'honneur de jouir de votre présence demain matin jusqu'à la faculté »

J'ai envie d'exploser de rire ... Avoue que ce message est ridicule quand même :')

Moi « Votre maitrise de la langue française est exemplaire mon cher Monsieur »

Alexandre « Je suis persuadé que vous pourriez tout de même m'aidé à l'amélioré »

Moi « Vous croyez ? Je ne pense pas que mes capacités rédactionnelles et linguistiques vous soient utiles étant donné que vous excellez dans tous les domaines »

Alexandre « Je n'excelle pas, je tâche seulement de m'approprié tout ce qui me semble intéressant et je pense que le terrain de la connaissance est un bien bel endroit qu'il est judicieux de s'approprié»

Enfaite il est encore plus énigmatique que ce que je pensais... et incroyablement intellectuel au final. Olalalah qu'il est mystérieux et compliqué ...et à la fois fascinant.

Moi : « Je serais honorée de continuer cette fascinante discussion avec vous
Monsieur mais il se trouve que je me rends à un diner familial et je serais dans l'incapacité de vous répondre. Sachez tout de même que mon passage chez vous me fu des plus agréable »

Alexandre « Pour moi aussi, j'aime bien jouer avec tes petites mains et tes cheveux ... Fais attention à toi. Bisous ♥»

Quand je vous dis qu'il est super énigmatique ! C'est pire que moi à ce niveau-là ... Mais il est trop mignon !

Je lui réponds « T'inquiète pas pour moi Et j'aime bien quand tu joues avec mes cheveux ... Bisous émoticône heart »

Je range mon téléphone dans mon sac.
C'est vraiment trop bizarre d'être attirée et aussi bien avec quelqu'un que vous rejeter et qui vous rejette constamment. Mais je me sens tellement bien avec lui que pour le coup, je m'en fiche.

On arrive au restaurant, Thierry et Maman nous attendent déjà à une table.

Maman : Eh bien, vous en avez mis du temps !

Thierry : C'est à cause des filles j'en suis sure !

On prend tous place, la table est ronde. Je suis entre Maman et Solène qui est elle-même suivie de Thierry qui est à coté de Papa et ainsi de suite.

Papa : comme d'habitude !

Je fais mine d'être choquée.

Moi : Mais ce n'est même pas vrai !

Solène : Bon j'ai faim moi ! Quand est-ce qu'on commande ?

Thierry : Toujours aussi civilisée ma jumelle. Mes chers parents j'aimerais vous
dire que vous direz que vous raté votre première portée !

Moi : « votre première portée » qu'est-ce que c'est classe ...

J'explose de rire et papa aussi

Solène : C'est plutôt la seconde qui est totalement raté oui !

(Ah oui ! je ne vous l'ai pas dit mais Solène est née avant Thierry, pas de longtemps évidemment mais c'est très important pour des jumeaux ces choses-là !)

Maman : finalement je crois qu'on a raté les deux hein Raphael ?

Papa : A qui tu le dis !

Thierry et Solène : Mais !

On dirait des enfants de 5 ans c'est trop drôle.

Moi : De toute façon il fallait bien un brouillon avant l'œuvre d'art !

Je sors toute mes dents, toute fière de moi. Tout le monde explose de rire.

? : Raphael !

On se retourne vers l'homme qui appelle mon père. C'est Jorge le propriétaire
du restaurant. C'est fou, j'ai l'impression que mon père connaît tout le monde.

Papa : Jorge ! Comment tu vas ? Passe à la maison un de ces quatre ! Ça fait longtemps qu'on n'a pas vu Catherine et les garçons.

Jorge : On est débordés au restaurant en ce moment, mais ne t'inquiètes pas j'y penserais.

Jorge se tourne vers moi, puis vers papa.

Jorge : C'est Melissa ?

Moi : Oui c'est moi.

Je lui souris.

Jorge : Et bien qu'est-ce que tu as grandis ! Je me rappelle de toi, tout petite ! Tu es devenue une magnifique jeune femme comme ta sœur d'ailleurs.

Solène et moi : Merci !

Jorge : Bon je vais prendre votre commande ça ira plus vite. Dites-moi qu'est-
ce que vous voulez ?

Papa : Sancerre blanc tu as ?

Jorge : Evidemment ! Bien frais comme d'habitude ?

Papa : Oui mais pas trop hein. Je me fais vieux.

Moi : Tes dents ne vont pas tomber papa !

Il rigole et moi aussi. Puis on commande tous.

Le diner se passe bien, mais Maman est ailleurs ... Je me demande ce qu'elle a ça ne lui ressemble pas.

Moi : Dis maman, comment ça va à l'hôpital et au cabinet en ce moment ?

Maman : Très bien, j'ai beaucoup de travail mais rien d'insurmontable, pourquoi tu poses la question ?

Moi : Je ne sais pas tu as l'air différente.

Maman : C'est toi qui es différente mon ange.

Solène : Je trouve aussi !

Elle me fait un clin d'œil. Ma sœur est irrécupérable :')

Thierry : La petite dernière grandit !

Papa : Oui enfin...

Thierry : Elle restera quand même la petite dernière on sait papa.

Thierry et papa ricanent

Moi : Bon ce n'est pas que je n'aime pas parler de moi mais... vous au bureau comment ça se passe ?

Papa : Le projet de São Paolo prend forme, je pense même qu'une extension Shenzhen serait envisageable et très intéressante mais on en est pas encore là.

Thierry : En parlant de São Paolo, comment va Alexandre ?

Il abuse... je mange la ! C'est de la triche de me parler d'Alexandre toute la
journée. Mon frère et ma sœur sont infernaux ...

Moi : Bien, enfin tu dois le savoir mieux que moi, tu es son ami.

Thierry : Ne t'énerve pas

Moi : Mais je ne m'énerve pas

Papa : D'ailleurs son casier judiciaire a été effacé

Moi : son casier judiciaire ?

Papa : Oui, étant donné qu'il s'est battu avec tes agresseurs, les policiers ont
trouvé débilement judicieux de le mettre en garde à vue. Mais vu qu'il n'avait aucune raison d'y être, il n'a aucune raison d'avoir un casier judiciaire n'est-ce
pas ?

Thierry : Exactement, d'ailleurs l'enquête avance ?

Oulla super sujet de discussion pour un diner de famille vous ne trouvez pas ?

Papa : L'un d'eux le Daniel Addeo devrais être présenté au juge d'application des
peines la semaine prochaine. Etant donné que Melissa est mineure elle n'est pas obligée de paraître au tribunal, sa déposition et son dossier médical suffisent. Mais pour le Enzo Vallone c'est plus compliqué

Je fronce les sourcils.

Moi : Comment ça ?

Papa : Il ne t'a pas directement touché selon les inspecteurs, et sa tentative peut être considérée comme présumée, en plus l'arme qu'il tenait n'était pas chargée, elle était juste censée t'effrayer. Donc il devrait être libéré la semaine prochaine

Thierry manque de s'étouffé avec son morceau de pain et Solène recrache limite ce qu'elle a dans sa bouche dans son assiette ... quelle classe !

Thierry : QUOI ?!

Moi : Mais crie pas ! On n'est pas à la maison !

Il a l'air furieux.

Papa : Je vais mettre un des meilleurs avocats du pays sur le coup, il ne risque pas de s'en sortir, sinon c'est moi qui vais en finir avec lui personnellement.

Moi : Ne dis pas des choses comme ça s'il te plait papa.

Maman est totalement ailleurs, je crois qu'elle ne nous écoute même pas.

Papa : Je suis très sérieux Melissa. On ne touche pas à mes enfants. Il ne doit pas connaître les Feliciano lui .Sinon il n'aurait même pas osé t'approché.

Limite on dirait un terroriste mon papa :') En vérité ce n'est absolument pas drôle, Thierry et lui sont hyper furieux qu'Enzo soit relâché. Moi aussi d'ailleurs, j'ai vraiment la haine contre lui ! Il s'est totalement fichu de moi pendant 2 mois à me faire croire que c'était un « ami » alors que pas du tout.

Thierry : J'avais raison de ne pas l'aimer lui.

Solène : Mais ça veut dire qu'il va retourner dans la même fac que Mel ?

Papa : C'est ce que cela implique oui, mais il est hors de question que ça
arrive.

Moi : Il ne recommencera probablement pas. Il est resté presque 2 semaine incarcéré, vous ne pense pas que ça peut servir de leçon ?

Thierry : Tu n'as aucune notion de ce que tu dis. Il a essayé de te violé Melissa ! Tu t'es fait tabasser devant lui et il n'a rien fait ! C'est de la non-assistance à personne en danger ça ! Il t'aurait laissé tuer, tu percute un peu ?

Moi : Je sais mais...

Papa : Il n'y a pas de mais. Ton frère a raison, je pense que tu ne mesure pas la gravité des faits

Moi : J'estime avoir connu pire c'est tout

Papa : C'est peut être le cas malheureusement, et je m'en voudrais toute ma
vie pour ça, mais ça n'empêche en rien le fait qu'il n'a rien à faire hors des barreaux. De toute façon tu vas être mise sous protection rapproché tant qu'il ne sera pas incarcéré.

Moi : Quoi ? Tu n'espères quand même pas me faire suivre pas des gardes du corps ou je ne sais quoi quand même ?

Papa : Si.

Solène : Excellente idée. Au moins moi je dormirais plus tranquille si je sais
que tu es en sécurité.

Nan mais ça va pas ? Me mettre sous protection rapprochée ? Mais je n'ai pas
envie moi ! C'est quoi ces bêtises de surprotection encore ? Mais je n'y crois pas !

Moi : Nan mais tu n'es pas sérieux papa ... je n'ai aucune envie d'être suivie partout par des garde du corps ! J'ai toujours été super autonome ! Je suis désolée mais je ne suis pas du tout d'accord. C'est hors de question.

Papa : Tu es mineure Melissa, j'ai encore le droit de faire ce que j'estime juste, malgré ta volonté. Et puis c'est ça ou le retour à l'internat.

Nan mais c'est quoi ce délire la ?! C'est moi qui me fait agressée et limite c'est moi qui me sens punie. Alors ok c'est pour mon bien mais quand même ! Ça veut dire plus de vie privée, je ne pourrais plus être seule avec moi-même tant qu'il ne sera pas en prison. Si tu savais à quel point je te haie Enzo... Thierry ne dit rien, il fixe son assiette, le regard vague.

Moi : Thierry ? Tu ne dis rien ?

Il lève les yeux et je vois ses yeux tristes, mais qu'est-ce qu'il a mon grand frère surprotecteur chiant d'amour ?

Thierry : Tu estimes vraiment que ce que tu as vécu était pire que ça ?

Moi : Oui. Mais c'est du passé. En plus je ne fais plus aucuns cauchemars depuis 1 mois.

Une lumière s'allume dans ses yeux.

Thierry : Vraiment ?

Moi : Oui pourquoi je mentirais ?

Thierry : je suis content pour toi.

Moi : Moi aussi

Je lui souris et il me rend mon sourire.

Papa : Bon sinon pour parler d'un sujet un peu plus joyeux... c'est bientôt les partielles de Melissa et après les vacances et je pensais prendre quelque jour de congé pour partir dans notre maison de campagne au Gerês.

Moi : Vraiment ?

Olalalah trop bien !!!!! Alors comment vous expliquer que le Portugal doit être le
pays que j'aime plus au monde ?! Parce que oui le Gerês est une ville portugaise absolument magnifique ! Mes parents y on fait construire une maison en 2008, bien que une partie de la famille de mon papa habite dans une autre ville, Braga, ou je pars quasiment tous les étés en août. Donc autant vous dire que je suis trop contente !

Papa : Par contre je vais demander à Lucas et sa famille de venir aussi, comme ça nous pourrons avancer sur le projet dans un environnement plus calme.

Moi : Euh... Lucas et sa famille ça veut dire Lucas, Alexandre et Livia ?

Thierry : T'oublie Ben la !

Il me fait un clin d'œil, mais plus anxieuse que moi à ce moment-là tu meurs !

Papa : Oui. La maison est grande, mais si ça te vous dérange je ne propose pas.

Solène : Non non ça ne nous dérange pas du tout au contraire !

Elle me lance un regard provocateur, 2 contre 1 c'est vraiment pas équitable !

Papa : Tu es sure Melissa ?

Je déglutis

Moi : Non non ça ne me dérange pas du tout.

Je lui adresse un petit sourire qu'il me rend.

Alors autant vous dire que Maman était totalement sur une autre planète hein !
Tantôt sur son téléphone, tantôt le regard dans le vague. Enfin bref c'est vraiment très très bizarre.

On rentre à la maison, et pendant le trajet je parle à Leila par sms.

Moi « j'ai plein de chose à te raconter ma belle »

Leila « Tu es allé voir Alexandre ? »

Moi « Oui : p »

Leila « Et alors ? »

Moi « je te dirais ça demain : D »

Leila « sache que je te déteste Melissa ****** »

Moi « la bonne blague ! Tu m'aime trop je le sais»

Leila « De toute façon t'es trop de bonne humeur donc forcément ça s'est bien
passé ! Ça te dit de dormir à la maison demain ? On va se faire une petite
soirée entre filles avec Nora et deux trois copine d'une autre fac »

Moi « T'es trop forte ! Du moment qu'il n'y a pas de Enzo ou de Daniel ça devrais être possible »

Leila « Enzo ou Daniel ? Mais ils ne sont pas en prison eux ? Me dis pas qu'ils ont été relâchés ? »

Moi « C'est compliqué ! Je te raconte demain promis ! »

Leila : « Bah viens plus tôt à la maison alors ! »

Moi : « D'accord ! Mais t'es parents ne sont pas là ? »

Leila « J'habite toute seule Mel je te rappelle ! »

Moi « A oui c'est vrai ! T'as quoi comme cours demain ? »

Leila « Le prof de logistique est pas la donc rien : p »

Moi « Fainéante va ! Bon bisous ma belle à demain »

Arrivée à la maison, je descends de la voiture.

T : Melissa, attend moi dans ta chambre, il faut qu'on parle :

Oulalah ça ne sent pas bon du tout ça ... Qu'est-ce que j'ai fait ?

Moi : euh ... Ok d'accord

Du coup je monte dans ma chambre et attend Thierry .... 5 minutes plus tard il franchit la porte de ma chambre. Il fronce les sourcils, il a l'air furieux ... Mais qu'est-ce que j'ai fait ?!

Moi : ça ne va pas ?

T : ça dépend de ce que tu vas me dire.

Moi : ah.

Il s'avance et s'assoie sur mon lit, près de moi. Je tourne mon regard vers lui. Son regard est électrique, il est super énervé...

Moi : bah ... Vas-y parles.

T : j'ai deux choses à te dire : déjà que tu refuses les gardes du corps je trouve ça hyper puéril. On dirait que tu ne mesure pas l'ampleur de la situation. Mais de toute façon tu n'auras pas le choix et c'est tant mieux.

Je boue intérieurement.... Pourquoi il me dit ça ?

T : ensuite, la dernière fois tu n'as pas voulu m'en parler. Tu sais très bien que je ferais toujours tout pour toi Melissa.

Je ne comprends pas la tournure que prend cette discussion ni même où il veut en venir.

T : je veux que tu sache que je ne tolérerai jamais qu'il se passe quoi que ce soit entre toi et Alexandre. Je te l'ai demandé gentiment pour savoir. Mais de toute façon j'ai bien remarqué que c'était le cas. C'est un super pote, et quelqu'un de bien en tant qu'ami, mais je n'accepterai et ne laisserai jamais Alexandre être plus qu'un ami pour toi.   



J'en deviendrai folleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant