Chapitre 5

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  Ça fait deux jours qu'on est retourné en cours. Ça se passe plutôt bien pour ma part. Leila ne m'a plus posé de question sur ce qu'il s'était passé à la falaise et je ne me suis toujours pas excusé auprès d'Alexandre. En fait je ne sais même pas si je dois m'excuser. Par politesse oui surement, mais est-ce qu'il mérite que je perde mon temps ? Non certainement pas ! Enfin si ... il m'a quand même sauvé la vie ...

Je suis la dernière à sortir de l'amphi après le cours, de Sciences-éco. En sortant je vois Alexandre contre le mur du couloir, plonger dans son téléphone. Bon aller, je m'excuse vite fait et puis c'est tout !
J'allais me diriger vers lui au moment où une fille pas très habillée se poste devant lui. Ah bah tiens ! Elle ne m'avait pas manqué celle la .... Tatiana. Elle se jette sur lui. Bah du coup je ne vais pas lui parler hein ! Je ne veux pas voir ça en gros plan ... limite ce que j'aimerais faire ce serait aller voir Philipe pour lui dire d'aller jeter un coup d'œil dans les couloirs. Je suis une garce oui je sais ! Mais bon je ne vais pas le faire ... Même si l'envie ne m'en manque pas ! Enfin bref, je rentre à la maison.

J'ouvre ma porte d'entrée, apparemment il n'y a personne. Pas étonnant, Solène est à New York et les autres travaillent. Je monte directement dans ma chambre, et me plonge dans mes cours. Quand j'ai fini de travailler il doit être 18h, les journées commencent à se raccourcir et il commence à faire nuit de plus en plus tôt. J'ouvre la porte fenêtre de ma chambre et me retrouve dans mon balcon, j'ai les yeux rivé vers l'horizon mais au fond je ne regarde rien. Je réfléchis ... Puis je sens une présence à côté de moi, pas besoin de me retourner je l'ai reconnu de suite, c'est Thierry.

Thierry : A quoi tu penses poupée ?

Moi : A Al... à rien ! Je ne pense à rien, je prenais juste un peu l'air.

T : Oui bien sûr, et t'allais pas dire Alexandre avant ? T'es allée t'excuser au faite ?

M : Je dois vraiment le faire ?

T : T'es pas obligée mais ce serait pas mal.

M : Ouais évidement dès qu'il s'agit de tes amis faut être exemplaire hein

T : T'es d'une mauvaise foi c'est incroyable. Arrête un peu avec ta fierté, tu sais très bien que ça n'a rien à voir avec le fait que ce soit un de mes potes Melissa. C'est vrai que t'as que 17 ans des fois j'oubli.

Il parle comme si je le décevais, ça me fait mal au cœur ce genre de ton.
M : C'est petit ça Thierry.

T : Bref, tu devrais aller le voir, en plus ça te ferais du bien, d'aller vers quelqu'un pour une fois. Et vers un homme qui plus est. En plus je pense qu'il a un truc à te dire aussi.

M : J'en suis pas capable et tu le sais.

Il pose sa main sur la mienne qui était sur la barrière du balcon, et la serre fort. Puis il respire profondément.

T : Si, t'en ai capable ma puce. Ca va faire un an que c'est passé. Je sais que c'est dure et crois-moi, je m'en veux vraiment de n'avoir rien pu faire. Si je pouvais revenir en arrière je te promets que je ne serais jamais partit ce soir-là.

Je baisse les yeux, je sens les larmes qui montent.

T : Non pleurs pas.

M : Ce n'est pas de ta faute tu sais.

T : Je me sens responsable et c'est comme ça. Tu sais Alexandre c'est quelqu'un de bien, il a jamais voulu te faire de mal, il me l'a dit. Il ne pouvait pas deviner.

M : De toute façon je ne vais pas aller le voir maintenant !

T : Bah pourquoi pas ? Il habite quasiment en face.
Il me regarde d'un air provocateur.

J'en deviendrai folleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant