LUCAS

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Le jour où j'ai faillis parler a Kirane fut le plus chaud de ma vie . Même dans la librairie , malgré l'air conditionné , des vagues brûlantes contournaient la porte et deferlaient par les larges baies vitrées. Affalé sur mon tabouret deriere le comptoir baignant dans les rayons du soleil , j'absorbais l'été par tout mes pores comme pour en stocker jusqu'à la dernière goutte.
Les heurs s'ecoulait avec lenteur , la lumière de l'après midi déplorait les couvertures des livres sur les rayonnage , les transformat en pâles fantômes dorés, chauffait l'encre et le papier a faire flotter dans les airs l'odeurs des mots non encore lus .
C'était cela que j aimais vraiment, lorsque j'etais humain.
Je lisais , quand la porte s'ouvrit tintant sur une bouffée suffocante et un groupe de jeunes filles . Elles riaient trop bruyamment pour avoir besion de mes services. Je me replongeai dans ma lecture , les laissant pacourir les rayons en s envoyant des coup de coude et en jacassant a propos de tout sauf de livres.
Je ne leur aurais probablement pas prêté plus attention si , à la périphérie de mon champ de vision , l'une n'avait balayé en arrière ses cheuveux d un blond sombre pour les ramasser en queue de cheval. Geste en lui même anodin , mais dont émana un soufle que je reconnue immédiatement .
C'était elle . Ce ne pouvait être qu'elle .
Je relevais vivement mon livre devant mon visage , puis risquait un œil.
Les deux autre bavardait toujour et gesticulait en se montrant l oiseau de papier que j'avait acrocher au dessus du rayon enfant .
Elle , pourtant , se taisait , un peu a l'ecart , parcourant du regard les titres au alentours , sondant les rayonnages en quêtes de possibles évasions. J'entrevis alors son visage et reconnus dans son expression quelque chose de la miene .
J'avais échafaudé en pensée mille versions différentes de cette scène , mais maintenant le moment venu , je ne savais que faire. Elle paraissait si réelle, ici . C'etait différents de lorsqu'elle était dans son jardin a lire ou a griffonné ses devoirs dans son cahier :nous alors un gouffre infranchissable , et tout en moi me hurlait de garder mes distances. Dans cette librairie , en revanche , elle me semblait proche a couper le soufle , proche comme jamais auparavant. Ici rien ne m'interdisait plus de lui adresser la parole.
Elle se tourna vers moi et je baissait en toute hâte la tête sur mon livre.
Si elle ne risquait pas de reconnaite mes traits elle ne pouvait avoir oublié mes yeux. Je ne supportait pas d'en douter je priai pour qu'elle s'eloigne et que je puisse enfin respirer.
Je priai pour qu'elle achète un livre ce qui me donnerait l'occasion de lui parler.

- vien voir ,kirane ! Franchir l'obstacle :intégrer l'Université de vos rêves -ça sonne prometteur , non ?

Lorsqu'elle s'accroupit pour examiner les manuels de préparation SAT* aux examens d entree a l'université, je retins mon soufle devant sa longue échine fuselée, baigner de de lumière. Elle regarda les livres que ses compagnes lui indiquaient et approuva du chef, mais la courbe de ses épaules ne trahissait qu'un intérêt poli,distrait .Sa tête oscillait presque imperceptiblement au rythme de la musique des haut parleur. Les rayons du soleil accrochait au passage quelques cheuveux échappés de sa queue de cheval, transmuant chacun d eux en un filament d or chatoyant.

-Excuser moi!

Un visage surgit brusquement devant moi me fit sursauter L une des camarades de kirane, une fille brune et bronzé un énorme appareil photo accroché à l épaule,me fixait droit dans les yeux. Je savait ce qu'elle pensait, malgré son silence: devant la couleurs de mes iris, les uns m épient a la dérobée, les autre me devisagent effrontément . Au moins son attitude ne manquait pas de franchise.

-Ça ne vous ennuie pas si je vous photographie.

Je cherchais une échappatoire.

- Certains Indiens croient qu' en les prenant en photo , on leur vole leur âmes. Comme cela me semble un argument très logique désolé, non, pas de photos.( j'esquissai un geste d'excuse) mais vous pouvez mitrailler la librairie si vous voulez.

L'autre fille vint nous rejoindre. Une epaisse chevelure châtain claire encadrait son visage semé de tâche de rousseur, et elle dégageait une énergie épuisante.

- Tu flirtes Olivia? On n'a pas le temps! Eh mec on prend celui là!

Je saisis l'exemplaire de franchir l obstacle et lançait un bref coup d'oeil vers kirane.

-Dix neuf dollars et quatre vingt dix neuf cents s il vous plaît.
Mon cœur battait a tout rompre.

-Tant que ça pour un livre de poche?
S'etonna la fille au tâche de rousseur en sortant un billet de vingt. Garde la monnaie.
Comme il n'y avait pas de bocal pour les cents je déposait la pièces sur le comptoir près de la caisse.
J'emballai le livre et le reçu dans un sac en papier avec une lenteur délibérée dans l espoir que kirane viendrait voir ce qui prenait tant de temps mais celle-ci resta dans le rayon biographies , tête penchée a déchiffrer les titres au dos des livres. La fille au tâche de rousseur prit le sac et me sourit puis toutes deux allèrent rejoindre et l'entrainèrent vers la sortie.
Tourne la tête , kirane ! Regarde moi, je suis la juste la! En se retournant à l'instant, elle verrait mes yeux et serrait forcée de me reconnaître.
Tâche de rousseur ouvrit la porte -ding -et émit un son impatienté a l'adresses des deux autres pour leur signifiez qu'il était temps de partir . Olivia s'attarda a me chercher du regard. Je savait que je les devisageais. Que je devisageais kirane avec trop d intensité. Je ne pouvais m'en empêcher.
Olivia fronça les sourcils et sortit.

-Alors kirane tu vient ?
S'impatienta tâche de rousseur. Les muscles de ma poitrine me faisaient mal comme si mon corps parlait un langage que ma tête ne comprendrait tout a fait pas.
J'attendis.
Mais kirane l'unique personne au monde dont j'aurait voulut etre reconnu , passa seulement un doigt gourmand sur la couverture d'une nouveauté avant de quittée la boutique sans même realisez que je me tenait la a portée de main.
Lucas en media

------------------------------------------------ 4 chapitre avis ?
Ps :excusez les fautes d'orthographe.
By youyouM :-*

MON LOUPOù les histoires vivent. Découvrez maintenant