Excès de confiance

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Je dois vous avouer que la dernière fois que je l'ai fait, j'ai été moins prudent. Ça s'est passé il y a quelques semaines. J'avais pris pleinement confiance en moi et je ne doutais plus de mes compétences. Je savais que j'étais un maître dans mon art, un professionnel. Mais cette trop grosse arrogance que j'avais reçu me fit oublier les règles de sécurité les plus simple. Maintenant, je ne me contentais plus des grosses du fond de la classe, des anorexiques, des droguées ou des putes. Maintenant, je recherchais la beauté, la perfection. Ma dernière cible était une belle rousse plantureuse. Sa peau blanche recouverte de tâches de rousseur émanait des odeurs de vanille et ses cheveux bouclés m'évoquaient une flamme. J'etais pareil à cette flamme. Libre, incontrôlable, destructeur. Je la voyais tous les jours dans le bus que je prenais pour me rendre dans le parc, mon endroit de prédilection pour repérer mes prochaines victimes. Je lui avais parlé quelques fois, espérant espérant créer un lien entre nous. Mais mon sourire charmeur n'avait pas réussi à la convaincre. Et je crois bien que c'est cela qui m'a encore plus rendu fou d'elle. Les filles faciles ? Beaucoup trop simple. Elle ! C'était un niveau au-dessus. Et j'étais bien décidé à le passer. J'insistai légèrement. La saluant chaque fois que je la croisais, lui envoyant sans cesse des sourires et des clins d'œil. J'avais bien remarqué que je ne lui étais pas complètement indifférent bien qu'elle essayait de le cacher par tous les moyens. Finalement, pendant une belle journée d'août, elle craqua. Elle accepta que je l'invite au restaurant. Dehors, je la remerciai poliment mais à l'intérieur de moi, une véritable fête avait éclaté. Une explosion de couleur. Enfin ! J'avais le graal. Je savais qu'à ce stade, c'était dans la poche. Plus simple que de ramasser une fleur ou que de voler une sucette à un bébé. Le restaurant fût délicieux. Enfin, d'après ce qu'elle m'a dit. J'etais tellement réjoui que je ne fis pas attention au goût des plats. Mon attention était centrée sur le décolleté de mon interlocutrice. Après le dessert, je l'invitai à venir dans mon appartement. Elle accepta avec grande joie et me sourit pendant tout le chemin du retour. Sitôt rentré, je me jetai sur elle tandis qu'elle tombait sur mon canapé en cuir dans un fracas retentissant. D'habitude, je faisais bien attention à ne pas faire de bruit pour ne pas alerté les voisins. Mais ce soir-là, mon excitation était telle que je redevins le débutant que j'étais à l'aube de ma seizième année. Je revins six ans dans le passé mais avec une dizaine de centimètres en plus et un corps d'athlète. Elle fit du bruit, beaucoup de bruit et j'étais bien conscient que ma voisine de palier devait tout entendre. En effet, quand on quitte l'école en quatrième, on ne peut pas se payer un appartement avec des murs biens insonorisés. Je venais de finir. Cette rouquine m'avait donné bien du fil à retordre mais je n'étais pas mécontent de moi. Soudain, j'entendis des pas monter l'escalier qui menait à ma chambre. On frappa de grands coups à la porte. Une voix d'homme mûr m'ordonna d'ouvrir la porte.

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