Chapitre 32

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Minho se sépare un peu de moi mais reste quand même proche, ce qui me convient tout à fait. Je lui fais un grand sourire et m'apprète à lui demander comment s'est passé journée mais un raclement de gorge me coupe dans mon élan. Minho et moi tournons la tête et apercevons un Thomas râleur qui lève les yeux aux ciel. Sans plus attendre je quitte les bras du maton, m'élance dans la direction de mon frère et le prends brusquement dans mes bras. Il lâche un gémisement étouffé, provoqué par l'impact du choc, mais finit par m'enlacer à son tour. Il me caresse doucement les cheveux et me chuchotte à l'oreille :

-Ne me refait plus jamais une peur comme ça, tocarde.

Il se détache de moi et me scrute avec un sourire moqueur greffé sur le visage, puis reprend.

-Le coma t'a pas arrangé, t'es encore plus moche qu'avant !

Le lève les yeux au ciel et lui donne une tape dans l'épaule, il y répond avec une pichenette dans l'oreille, ce qui fait assez mal en passant. Je me prépare à lui redonner un coup mais Minho, qui n'a pas décroché un mot depuis au moins 5 minutes (un reccord pour lui), me tire en arrière empêchant sans doute une baston entre mon frère et moi.

-Désolé de vous déranger les gamins, mais on doit aller faire le plan du labyrinthe, Thomas. Donc au lieu de vous battre on ferait mieux d'y aller ! Il se tourne vers moi avec un de ses sourires craquant, on se voit tout à l'heure.

Il commence à partir au pas de course et je les suis en marchant.
"Je ne vous pas pourquoi je n'aurais pas le droit, je suis encore coureuse après tout !", pensais-je en poussant la vieille porte de la salle des cartes, même si au fond de moi, je suis sûre que Alby ne serrait pas d'accord. Tant pis, je m'en fout.
Ils entrent dans la pièce et posent leur "X" de coureurs dans un coin avant de se concentrer sur la petite maquette au centre. Je reste à la porte mais la laisse un peu entrouverte pour pouvoir les voir et les entendre. Un vrai agent secret !
Minho souffle et lance un regard désespéré à mon frère.

-Aucun changement, comme tous les jours. Je commence sérieusement à croire qu'il n'y a pas de sortie à ce labyrinthe de merde ! Il faut en parler à Alby, ça sert à rien de continuer à s'acharner.

Thomas lui tape amicalement dans le dos, comme pour le réconforter. Un silence s'installe dans la pièce puis Thomas laisse soudainement échapper un hoquet assez bizzar. Minho le regard en mode : " C'est quoi son problème à celui-là encore ?!" tandis que mon frère se précipite vers son sac à dos. Il en sort un tube métalique équipé d'une pointe au bout.
"Qu'est ce qu'il nous a encore rammener le bouffon". Je me pose exactement la même question que la petite voix, sauf que Thomas n'est pas un bouffon. Enfin...je sais pas. Peut être. "Bref ! On s'en fout Sarah, reconcentre toi sur le présent !", pensais-je.

Minho le regarde encore plus bizzarement et s'appuie contre la table, comme si il attendait que le spectacle débute.

-C'est quoi ça Tom ? Interroge Minho en pointant l'objet du doigt.

Le yeux de mon frère brillent et il affiche le même sourire qu'un gosse qui vient de recevoir un cadeau de Noël.

-Je l'avais totalement oublié ! Tu te souviens de la nuit qu'on a passé dans le labyrinthe ?

Minho hoche la tête et lui fait signe de continuer.

-Et bien, reprend Thomas, au moment où j'ai attiré le Griffeur, il m'a couru après et il a, bien évidemment, essayé de me tuer. Il allait me transpercer avec sa saloperire de pique. Alors bien sûr je me suis défendu. Je lui ai balancé une pierre dessus et la "pique" s'est décrochée. Il était furieux et ducoup il m'a lacéré la jambe. J'ai foutu ce truc dans mon sac et j'ai attendu ma mort. J'ai eu le temps de tourner de l'oeil 5 fois avant que vous veniez me chercher.

Minho le regarde quelque minutes en silence. Les yeux de Thomas continuent de briller et il regarde le maton, plein d'espoir.
Quand Minho reprend enfin la parole, sa voix est prudente et douce, comme si il tentait d'expliquer quelque chose à un enfant.

-Ecoute, Tom. C'est vraiment impressionant de voir que même blessé, tu as pensé à recupérer ce...hum...cet indice. Vraiment très impressionnant mais-

-Mais on s'en tape, repris-je en rentrant enfin dans la pièce. Minho a peut être pas les couilles de te le dire, mais on ne voit pas à quoi ça sert. Sérieux Thomas, est- ce que tu as la moindre idée de l'utilité de ce truc ?

Les yeux de Thomas s'arrêtent de pétiller et il me fixe méchament. OK, j'y suis peut être allé un peu fort pour le coup. "Non, tu crois ? Bien sûr que oui, idiote !". Mais je m'attendais à un truc qui chanherait les choses'pas à...ça ! Thomas sert les dents et s'avance vers moi.

-Et bien, non je ne sais pas à quoi ça peut servir ce truc, Sarah. Mais, moi, au moins je tente des trucs et je n'écoute pas au porte comme une gamine !

-Je rêve ou tu viens d'insister sur le "moi" ? T'es en train d'insinuer que je ne fout rien ici, c'est ça ?

Calme toi, Sarah. Calme toi.
Même si ça te ferais beaucoup de bien, tu n'as pas le droit de frapper encore une fois ton abruti de frère.

-Bah je sais pas, tu fais quoi depuis que t'es là ? Enfin, à part te taper Minho et à séjourner à l'infimerie.

Je sers les poings et les dents. Il vient vraiment de dire ça. Il cherche encore une fois la merde ? Mon dieu je crois que je vais l'étriper et lui faire bouffer les sourcils de Gally. (Le châtiment ultime !)
Je ne veux pas me disputer avec lui, pas encore. Je souffle un grand coup et lui lance un sourire niais.

-Ok, Thomas. Tu as le droit de penser ce que tu veux, je voulais juste dire que je ne comprenais pas ton raisonnement par rapport à cet indice. Alors, vas y. Explique moi.

Je le regarde fixement et lève un sourcil. Il me dévisage, la bouche ouverte par des paroles muettes. Il devait certainement s'attendre à ce que je lui mette une bonne claque dans sa gueule. Apparemment Minho aussi puisqu'il me regarde également avec de grands yeux équarquillés.
Nous restons plusieurs minutes dans un silence de plomb. D'après ce que je vois Thomas ne trouve rien à me répondre et trouve ça plus intéressant de gober les mouches comme le crétin qu'il est. Quand il se décide enfin à parler, c'est pour me sortir un stupide :

-Hum...

Merci beaucoup Thomas.
Maintenant que je lui ai cloué le bec, je peux lui lancer une pique bien méchante et affreuse.
Sauf que je suis coupée dans mon élan par la porte qui s'ouvre à la volée, laissant apparaître un Jeff hors d'haleine.

-La fille, souffle t-il, elle est réveillée.

Je sens ma gorgé devenir sèche.

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Coucou tout le monde !
Vous ne pouvez pas savoir à quel point j'ai honte de m'être absentée aussi longtemps ! Et le pire c'est que je reviens de cette longue absence avec une chapitre plus qu'ennuyeux !
Enfin bref, je suis vraiment désolée...j'espère que vous me pardonnerez.

Kiss...

Avec toi...le labyrintheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant