Chapitre 29

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Jeff fini d'appliquer la pomade sur mon ventre et pose des pansements pour éviter le frottement de mes plaies contre mes vêtements ou quoi que se soit d'autre.

-Voilà, j'ai finis, tu vas pouvoir sortir d'ici. Mais vas y doucement, tu es restée couchée pendant un long moment, tu vas avoir besoin de temps pour récupérer.

J'hoche vaguement la tête, je dois avouer que je l'écoute à peine. Je suis bien trop pressée de sortir de cette foutue pièce et de retrouver mon existence "normale" au bloc. J'enfile rapidement mon tee-shirt, prends mon arc qui est resté ici et fais semblant d'être interessée quand Jeff me répete de faire attention et tout le bazare. Son air autoritaire me fait rire, c'est le même qu'emploirait un père pour s'adresser à sa petite fille. Trop mignon. Je le remercie une dernière fois et sors enfin.
Je cours dans les escaliers et manque de tomber au moins deux fois. Le discours de Jeff était peut être ennuyeux à mourir mais il a le mérite d'être vrai. Mes muscles, qui n'avaient pas travaillé depuis, me font un mal de chien et je sens de violentes combatures dans mes bras. Super.
Une fois arrivée devant la porte, je la pousse et elle s'ouvre en grand, me permettant de scruter le bloc que je n'ai pas pu parcourir pendant une semaine. Le soleil se couche mais les garçons travaillent toujours. Il ne s'est rien passé de spécial et rien n'a changé. Les Sarcleurs s'occupent des plantations. Les trancheurs règlent leurs comptes aux animaux. Les Batisseurs construisent ou réparent. Tout va bien dans le meilleur des mondes.
J'entends Frypan crier des paroles incompréensibles pour moi, mais pas pour eux puisque les blocards se dépêchent de tout lâcher pour se précipiter vers lui. C'est l'heure du dîner. Ils se sont tous réunis dans le réfectoire et je me dirige également vers celui-ci, mais beaucoup moins vite à cause de mes combatures, qui me donnent l'impression d'avoir 40 ans de plus. Je marche donc tranquillement à travers le bloc et il me faut 2 bonnes minutes avant d'arriver devans le batiment de bois.
Je prends une grande inspiration et pousse la porte d'entrée. Au début les garçons ne me remarquent pas, mais peu à peu, ils tournent la tête vers moi et me fixent avec insistance. J'ignore leurs regards et me dirige, la tête haute, jusqu'à la table du fond où se trouve se qui m'interesse vraiment. Minho.
Il ne m'a pas vu et continue de plonger le nez dans son assiette. Newt et Thomas, qui sont à la même table, me font de grands sourires. Minho remarque enfin qu'il y a quelque chose derrière lui, grâce aux regards et aux têtes réjouies des autres. Il tourne doucement la tête vers moi et un sourire se dessine sur ses lèvres quand il me voit, il se lève et ouvre la bouche pour parler sauf que je l'en empêche en l'embrassant.
Peu importe si tous les garçons nous voient, je ne veux plus jamais mettre aucune barrières entre lui et moi. Je l'aime bien trop pour ça, même si ils n'est pas parfait et qu'il peut être vraiment con. Les blocards restent silencieux au début, sûrement étonné, mais se mettent à siffler et à applaudir. Quand je me décolle enfin de Minho, je peux voir des étoiles dans ses yeux, comme la toute premiere fois, dans le labyrinthe.
Je lui fais mon plus beau sourire et regarde autour de moi, Newt me fait un sourire moqueur et Thomas souffle. Je sais bien que ça ne lui plait pas, mais je m'en fiche. Tant pis pour lui.

-On sort ?

Il chuchote et son souffle dans mon cou, bien qu'il soit chaud, me fait frissonner et je hoche vivement la tête, impatiente de me retrouver un peu seule avec lui.
On se dirige donc vers la porte d'un pas rapide, je m'apprête à la passer quand je sens Minho s'arrêter net et je l'entends crier :

-Je vous avais bien dis que c'était moi le plus beau ! Bande de tocards !

J'explose de rire et tire son bras, le forçant à quitter le batiment, on marche ensuite d'un pas rapide jusqu'à sa cabane. Une fois arrivé il se dépêche d'ouvrir la porte et on se précipite tous les deux à l'intérieur. À peine rentré, Minho plaque brutalement ses lèvres contre les miennes, je passe une main dans ses cheveux alors que les siennes agripe fermement mes hanches. Qu'est qu'il m'a manqué !
Il me fait basculer sur le lit, tout en continuant de tenir mes lèvres en otage et se place au dessus de moi, en appuie sur ses coudes.
Je lâche un petit cri quand il dérape légèrement et appuie sur mon épaule. Il se détache rapidement de moi et fronce les sourcils.

-Ça va ?

Je hoche vivement la tête et essaie de l'embrasser de nouveau, sauf qu'il m'éloigne doucement et continue de me regarder sérieusement.

-Attends, tu es sûre que ça va Sarah ? Je t'ai fais mal ? Je suis si lourd que ça ?!

Je lâche un petit rire nerveux et je détourne le regard. On arrive à la partie que j'adorais éviter : les explications. Si je lui explique que j'ai mal partout, je vais devoir lui dire que c'est à cause de Ben et que j'ai des combatures, donc, il va vouloir savoir se qu'il s'est passé et je vais devoir lui expliquer que j'ai voulu tuer un blocard, qui est un de ses amis. Tout se que j'adore.
De toute façon, je suppose que je n'ai pas le choix...Si je veux que tout se passe bien avec Minho, il faut que je sois sincère.

-Hum...J'ai des combatures et quelques bleus. Rien de grave, t'inquiète pas.

Sauf que monsieur décide de ne pas m'écouter et commence à s'affoler, je le vois dans ses yeux. C'est dingue comme on peut voir tout se qu'il pense juste à travers ses yeux et en plus, ils sont tellement beaux...STOP ! Je m'éloigne du sujet là !

-Des combatures ? Des bleus ? Fais voir !

Il se relève et tire son mon tee-shirt de façon à dénuder mon épaule. On peut voir un énorme hématone s'étendre sur ma peau, il lâche un hoquet de surprise et tire encore pus pour le voir dans sa totalité. Si il est impréssioné par ça, il ne faut pas qu'il voit celui sur mon ventre...

-Putain...! Comment tu t'es fais ça ?!

-Ben...

Je baisse le regard honteuse qu'il m'ait vu péter un câble comme ça. Il me prend le menton et me force à le regarder dans les yeux.

-Il va falloir qu'on parle de ça et tu le sais Sarah. En attendant, je veux profiter de toi.

Il me sourit et je lui rends, même si je suis un peu plus crispée. Il s'allonge dans le lit et me force à en faire de même, je me retrouve donc couchée sur Minho, comme j'en ai l'habitude. Au bout de quelque minutes, je m'endors, soulagée d'être avec Minho qui me caresse doucement les cheveux.

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Voilà, voilà !
J'espère que ce chapitre vous à plu et que vous avez passé un super Noël. Avec la famille, la bouffe et les cardeaux :D !
Enfin bref, on se retrouve normalement mercredi pour la suite, j'essairais de ne pas être en retard !
Kiss

Avec toi...le labyrintheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant