Chapitre 28

967 68 11
                                    

Je déglutis avec difficuté. Dit comme ça, c'est clair que je fout le bordel. Il faut que je montre à Alby qu'il se trompe sinon mon compte est bon.
Alby me fixe toujours avec intensité (se qui me fait un peu peur) et continue :

-Donc tu vas me dire se qui cloche chez toi et qu'est ce que tu me caches.

------------------------------
Je sens mon coeur s'embaler et ma gorge devenir sèche. Qu'est ce que je dois répondre ? Qu'est ce que Alby croit savoir sur moi ?
Tout est entrain de s'emmêler dans ma tête et Alby continue de ma regarder se qui emplifit mon malaise. Je prends une grande inspiration et croise les doigts pour réussir à convaincre le chef.

-Je ne sais pas quoi te dire pour le coup, je suis tout à fait normal et je ne te cache rien, tu dois te faire des idées...

-Ne me prends pas pour un tocard Sarah. Je sais que tu ne nous dis pas tout et tu es la pire menteuse que je n'ai jamais vu, donc dis moi. Je te promet de ne pas te juger, je veux juste comprendre...

Il me lance un regard bien veillant, mais je ne marche pas. Le comportement d'Alby n'est pas normal.
Il est totalment bipolaire, un coup il est compréensif et la minute d'après, il est flippant. Si il fait le mec sympa avec moi, c'est juste pour me mettre en confiance et que je lui balance tous mes petits secrets. Hors de question.
Il faut que je me rende à l'évidence, je ne peux pas avoir confiance à Alby, lui mentir est la meilleur solution. "Essayes d'être crédible pour une fois !"
Je lui fait un petit sourire qui est, je l'espère, convaincant et le regarde droit dans les yeux.

-Je sais bien, mais je ne te cache rien, je te le promet. C'était la toute première fois que je faisais un rêve dans ce genre et pour être honnête, je ne m'en souviens même plus. Si ça te reproduis je viendrais t'en parler, tu peux compter sur moi.

Ok, j'en fait peut être un peu trop. Il fronce les sourcils et me lance un regard remplit de doute. Pendant un instant je crains qu'il n'ait pas avalé un mot de se que je viens de dire, mais il finit par hocher la tête, à mon plus grand soulagement.

-Ok, je te fais confiance. Mais parles moi si jamais tu as un problème, ok ?

-Compte sur moi ! Est ce que je peux y aller maintenant, j'en ai marre de rester ici !

-Oui, pas de problème mais je vais quand même demander à Jeff de t'examiner, ne bouge pas.

Il quitte la pièce et je lâche un grand soupir. D'abord de soulagement parce qu'il est tombé dans le panneau, et ensuite d'agacement parce que je veux sortir d'ici le plus rapidement possible. Je me lève et me dirige vers la caise de vêtements. Je pioche un tee shirt et un short au hasar et les enfiles en vitesse.
Bon, je n'ai plus qu'à attendre que Jeff pointe le bout de son nez. Je m'affale sur le lit et mes pensées se dirigent vers Minho, il doit me prendre pour une malade après se qu'il a vu. Et c'est le cas. Il y a, de toute évidence, un truc qui cloche chez moi, et je dois découvrir ce que c'est. Je dois lui parler, il n'y a aucun doute. Mais pour lui dire quoi ? Est ce que je dois nier cette partie de moi ou, au contraire, l'assumer pleinement. Trop de questions se bousculent dans ma tête, je dois me détendre un peu et faire le vide, sinon je risque de péter un cable.
L'arrivée de Jeff me rammène sur Terre. Je lui fais un petit sourire, au quel il répond avec beaucoup plus d'entrain que moi.
Il se dirige ensuite vers une petite armoire et se met à chercher quelque chose dedans. J'en profite pour le questionner.

-Est ce que t'es au courant que...

-Oui, me coupe t-il, Newt me l'a dit. J'ai eu un peu de mal à le croire au début, je savais que tu avais un comportement explosif et que tu étais une vraie tête de mule, mais je ne t'imaginais pas capable de faire ça à un Blocard.

Avec toi...le labyrintheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant