chapitre 6

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Nous avons décidé que Peter nous apprendrais à préparer le gibier et à nager. Arthur nous apprend le tir à l'arc et à grimper aux arbres. Rose à reconnaître les plantes, les feuilles et les baies. Moi, je dois leur apprendre le lancer de couteau et à faire un feu.

Je tombe à chaque fois que je monte à un arbre. Je suis douer au tir à l'arc, normal, et au plantes, je me débrouille. La cuisine c'est une catastrophe mais le pire c'est quand Arthur et Peter nous ont annoncé qu'il avait rajouté un cour. Deviner ! La musculation ! Un cour de musculation ! Je suis revenu les muscles endoloris. Rose a adoré. Au bout d'un mois, nous savons tous préparer le gibier, nager, grimper aux arbres, tirer à l'arc, lancer un couteau, faire un feu et nous connaissons les plantes, les feuilles et les baies.

Ce soir, c'est moi qui monte la garde. Je m'assois près du ruisseau. L'herbe est humide et le vent est froid. Je ressers mon manteau pour avoir moins froid. J'observe les étoiles. Elle illumine le ciel. Le même ciel que de celui que je regardais de ma fenêtre. Les étoiles n'ont pas changé. Elles sont aussi celle que je regardais avec mon père et ma mère. Je tremble de froid ou de tristesse ? Je ne veux pas savoir.

-Il fait froid

Je me retourne et je voie Peter. Il me tend une couverture.

-Prend la, c'est ma mère qui l'a mise dans mon sac

-Mais tu vas avoir froid,

-Non, je n'ai pas froid

Je prends la couverture :

-Merci

La couverture est en laine et me réchauffe rapidement.

-Tu penses qu'on va les retrouver ?

Il me regarde :

-J'espère

-Mais la forêt est très grande

-Sophie m'a dit qu'ils seraient à deux jours de marche de l'orée dans un mois environ.

-Quand ?

-Avant l'explosion

-Comment peut-elle le savoir ?

-Elle connait bien la forêt

-Tu la connais depuis combien de temps ?

-Depuis que son père est parti.

-Raconte

-Je m'étais réveillé tôt pour voir les hommes partir. Mon père était parti la semaine d'avant. Il m'avait dit qu'il ne reviendrait surement jamais mais que je ne devais pas pleuré. Je devais protéger ma mère et ma sœur. Il serait toujours avec moi si je le mettais dans mon cœur. J'ai été voir les pères qui, comme le mien, se dirigeaient vers la mort. J'agitais ma main et j'ai demandé à ton père de dire au mien que je l'aimais. J'ai vu les hommes embrassés leur femmes et certain, leur enfants. Il leur disait qu'ils allaient revenir. Ta mère tenait ta sœur qui pleurait et toi tu ne pleurais pas. Ton père vous a embrassé et il est parti. Tu étais triste mais tu ne pleurais. Cela m'a frappé. Comment pouvais-tu ne pas pleurer ? Tu perdais ton père ? Bref, j'ai entendu des pleurs derrière et je me suis retourné. Une fille de mon âge pleurait à chaude larmes. Je l'ai consolé en lui disant exactement ce que mon père m'a dit. Je lui ai demandé comment elle s'appelait et elle m'a dit qu'elle s'appelait Sophie. On a passé tous nos dimanches a joué au même jeu. Dans le jeu, elle était ma fille et moi, le père qui partait à la guerre. Nous sommes entrés au Dri et j'ai eu peur qu'on soit séparé mais ils nous ont mis ensemble.

Il sourit :

-C'était bien

-Oui mais on mourrait de faim et on vivait dans la peur de nous faire bombarder.

Les RescapésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant