Chapitre 9

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Marjorie m'explique qu'il n'y a qu'une journée de marche entre le village. Il n'y a que 20minute environ de route une fois sortis de la forêt. Je la serre dans mes bras et la remercie. Je lui raconte tout ce qui c'était passé pendant son absence. Je rentre avec elle et lui dit ce qu'elle doit raconter à tout le monde. Qu'elle s'est perdue et que je l'ai retrouvé par hasard. Une fois rentré aux abris je prends le tour de garde.

Le lendemain, je vais voir Peter et je lui dis de rassembler les affaires, on s'en va. Les autres sont rassuré de voir Marjorie et ils croient tous ce qu'elle raconte. Peter m'observe bizarrement et je me sens mal alaise. Nous partons et Marjorie se retrouve devant. Elle nous conduit sans que personne ne s'en rende compte. Peter fini par parler :

-C'est étrange

-Quoi ?

-Hier, tu refusais de partir, Marjorie revient et tu veux absolument partir.

-J'attendais de retrouver Marjorie

-Elle nous guide

-Pas du tout !

- Dis-moi la vérité ? Tu l'as envoyé trouver un village ?

Je soupire :

-Oui

-Pourquoi tu ne m'as pas prévenu ?

-Parce que si elle se faisait tuer, tu aurais été incapable de mentir.

-Pourquoi mentir ?

-Pour trouver une excuse et faire semblant de ne rien savoir.

Il grogne :

-Comment tu sais que je ne sais pas mentir ?

J'ignore sa question :

-J'ai mené une ''enquête'' pour trouver les espions.

-Et ?

-Je n'ai démasqué aucun allié de Sophie.

Son sourire se fige. Mince ! J'avais oublié pour Sophie !

-Désolé, j'avais oublié que c'était ton amie

-Ce n'est pas grave

-Je n'aurais pas dû te demander de l'aide ce jour-là. Je t'ai demandé de m'aider à arrêter ton amie.

-Elle contait plus qu'une amie

Je me sentis jalouse de Sophie pour une raison que je ne connaissais pas mais j'avais très bien compris ce qu'il avait dit.

-Je suis absolument désolé

Il me regarde puis éclate de rire :

-Je n'étais pas amoureux d'elle, Sophie était comme une sœur pour moi.

Je me sens bête. Je détourne mes yeux des siens et je rougis jusqu'à la racine des cheveux. Je demande des informations à Marjorie pour masquer mon visage écarlate.

Vers le milieu de la journée, nous prenons un sentier de graviers. A la fin de la journée. Nous arrivons devant un terrain sans arbres. De l'autre côté nous voyons la route et le ciel au-dessus de nos têtes. Je me tourne vers notre groupe. Ils sourient tous. Je leur explique que nous allons traverser ce terrain puis longer la route jusqu'au village. Je ne leur dit pas que si le village ne veut pas que nous nous installons, nous devrons repartir. Nous traversons le champ. Certains se baissent pour passer leur doigt dans l'herbe comme s'ils étaient libres. Je ne m'arrête pas. Au bord de la route, Je leur demande de se mettre par deux les uns à la suite des autres.

Les voitures nous frôlent, les conducteurs klaxonnent et les enfants nous montrent du doigt. Je ne leur jette pas un coup d'œil et je regarde devant moi. J'ai d'autres occupations. C'est à ce moment, que me revient la raison pour laquelle je ne voulais pas diriger cette fuite. La peur d'échouer.

Les RescapésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant