Chapitre 3

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-Le garçon de hier ! M'écris ai-je.
-Tu te rappelles de ce qui c'est passé hier ? J'ai pourtant utiliser « LALEN » sur toi... La vieille avait raison, ton pouvoir est vraiment impressionnant !
-Qui êtes-vous à la fin ?! Je commençai à perdre patience.
-Will. Je te l'ai dit hier.
-Will comment ? Et puis que faîtes-vous chez moi ?
-Will tout court. Je suis venu vous cherchez quel question !
-Me chercher ? Mais pour m'emmener où ?
-Dans votre royaume.
-Mon royaume ? Je ne comprends rien à ce que vous racontez.
Il me regarda un instant interloqué. Il sembla retrouver ses esprits et déposa dans une assiette deux pancakes surmontés d'un œuf au plat. Il y avait également un croissant garnit de légumes, une salades de fruit et un toast doré à souhait. Une odeur alléchante vint chatouiller mes narines et mon cria famine. Mon visage vira au rose instantanément. Je vis le coin des lèvres de Will se relevés et un sourire moquer illumina son visage.
-Venez vous mettre à table, le petit déjeuner est prêt. J'ai choisi comme thé du Earl Grey. J'espère qu'il vous conviendra. Mais avant, je suggère que vous portiez une tenue plus adéquate.
Il porta son regard sur moi et plus particulièrement sur mes jambes. Cette foi-ci, je devins rouge pivoine. Je n'étais vêtue que d'un tee-shirt et d'une culotte. Je ne lui jetai qu'un bref regard avant de me précipiter dans ma chambre. Je revins quelques minutes plus tard en portant un short.
Il souleva une chaise et m'invita à m'y asseoir par un signe de la main. Je commençai à déguster mon repas. Les saveurs se chevauchaient , s'entremêlaient, et fondaient en fin de bouche. Je fus surprise et constater un goût aussi exquis. Je n'avais jamais rien mangé d'aussi bon. Je cuisinais moi-même assez souvent mais de là à atteindre ce niveau. J'en restais sans voix, à la fois choquée et émerveillée. Je finis mon plat en un rien de temps.
-Maintenant que vous êtes rassasiée, je vous prie de me suivre. Son expression était sombre.
-Merci de ce repas Will. C'était délicieux. Je le regardai dans les yeux. Mais je ne peux pas t'accompagner. Il s'apprêtait à répliquer cependant je lui coupai la parole. Je ne peux pas t'accompagner parce que je veux d'abord que tu m'expliques d'où tu viens et qu'est-ce que c'est que cette histoire de royaume.
-Vous ne savez donc rien ? Votre père était pourtant le roi, vous êtes une descendante directe de la très puissante Ora... Il paraissait pris au dépourvu et passa une main gênée dans ses cheveux.
-Rien du tout.
-Eh bien... Je... Il se frotta la nuque, embarrassé. Je dois absolument te ramener avec moi...
-Explique moi tout et je te suivrai sans broncher. On aurait dit un petit enfant ayant peur de se faie gronder. À mon tour, je lui tendis une chaise pour s'asseoir. Il prit une forte inspiration et lâcha un soupir.
-Je vois... Puisqu'il en est ainsi... Je vais tout vous expliquer. Il approcha son visage du mien. Instinctivement, je fis un mouvement de recul.
-Je ne vous ferai pas le moindre mal. Ayez confiance. Le ton de sa voix était doux et apaisant. Je n'osai plus faire le moindre geste. Il planta son regard dans le mien et une voix familière résonna dans ma tête.

~ Mon nom est Lisa Tomoyuki. Ma grand-mère, Ora, n'était pas humaine. Elle venait d'un autre monde du nom de CELARYA.
Là-bas, différents peuples coexistent en harmonie et dans la paix. Tout être vivant possède une essence magique et les plus puissants peuvent l'exploiter sous forme d'enchantements.
Après des années de recherche, ma grand-mère réussit à mettre au point une formule pour pouvoir créer des portails nommés Drizwi capables de rapprocher deux mondes et ainsi permettre de voyager n'importe où. Ce nouveau moyen de transport fut mis à profit de toute la population. Cependant, Ora étant la seule à avoir assez de pouvoir pour générer des portails, s'épuisait trop vite. Les demandes s'accumulaient, elle perdait des couleurs de jour en jour et maigrissait à une vitesse folle. Ne pouvant d'avantage le supporter, Ora s'enfuit dans le monde des humains. Afin de survivre dans ce nouveau monde, elle prit le nom de Tomoyuki et fonda une petite emprise qui ne cessa de s'agrandir. Plus les années passaient et plus l'entreprise prit de l'empleur.

Elle se lia d'amour à un humain et eut un fils, mon père. Lui-même eut une fille, moi. À l'inverse de moi, mon père n'hérita pas de l'essence magique de ma grand-mère. J'étais différente des autres filles et je n'eus pas le droit de me rendre à l'école comme une fille ordinaire. Je vécue à la campagne, éloignée de toute civilisation pour permettre à mon pouvoir de se développer et de ne pas être affecté par la pollution des hommes. Grand-mère fut mon mentor et je consacrais la majeure partie de mon temps à exercer ma magie.

À l'âge de 16 ans, je réussis à créer mon premier Drizwi vers CELARYA. Je fus émerveillée par ce tout nouveau monde. La nature était omniprésente, verdoyante et elle dégageait une sorte d'aura bienveillante. Je ne m'étais jamais sentie aussi bien, je ne m'étais jamais sentie aussi à ma place. Là-bas, mes pouvoirs étaient décuplés car c'était un monde dépourvu de cruauté, de haine et de sentiments négatifs. Je ne pouvais m'empêcher d'envier les habitants de cette terre. Pouvoir vivre dans un tel havre de paix était comme vivre au paradis.

Étrangement, créer des Drizwi ne m'épuisait pas et dès que l'occasion se présentait, j'échappai à la surveillance de grand-mère et je filais vers CELARYA. Je ne pénétrais jamais à l'intérieur de la ville. Car j'étais trop intimidée. Je préférais me promener dans les landes, les forêts et les prairies. Je n'adressais la parole à personne et ne tentait aucun contact avec quiconque. Il m'arrivait de me sentir un peu seule en observant la jeux et la joie de vivre resplendirent sur les visages des enfants. Dès que cela arrivait, je rentrais directement dans le monde des humains. J'avais peur de diffuser des énergies négatives à travers mes sentiments et de souiller ce monde.  La jalousie, la colère ou même la peur, tout ceci leur étaient parfaitement inconnu.

Grand-mère m'avait expliquée alors la chaos et le terreur régnaient en maître à CELARYA. Afin de cesser ce carnage, un homme d'une grande puissance magique enferma tous les sentiments négatifs dans son propre corps. Le monde connut alors une période prospère. Tout était pur, les gens ne doutaient plus, ne craignaient plus et ne tuaient plus. CELARYA était devenu un havre de paix. Qu'était devenu l'homme à qui l'on devait ce paradis ? On ne le retrouva jamais. Certains affirmèrent qu'ils s'étaient rendu dans un autre monde pour s'isoler car l'absorption de tout ce  contenu maléfique avait de lui un être immonde. Un être dépourvu de sentiment, sans de pitié à l'apparence difforme. Il ne lui restait pas une once de sentiment positifs. Cependant personne n'a jamais pu le certifier.

Mais bref passons, les jours se succédaient et je passais de plus en plus de temps dans CELARYA. Un jour où je promenais dans la forêt de Lérido, je tombai nez à nez avec...

la voix se brouilla puis s'arrêta brusquement. J'ouvris les yeux.
-Ce...C'était ma mère... Les mots me manquaient. Mes paupières me picotèrent et des larmes coulèrent de mes joues. Will me regarda étonné puis afficha un doux sourire.
-C'était ta mère, n'est-ce pas ? Il posa doucement sa main sur ma tête et caressa. Je ravalais mes sanglots.
-Tu n'as pas à te retenir Sora. Même les personnes fortes ont besoin de se lâcher de temps en temps.
Ces mots eurent un effet immédiat sur moi. Une semaine s'était écoulée depuis la mort de mes parents. Durant ces derniers jours, je n'avais pas versé une seule larme. Même pour l'enterrement de mes parents. Je voulais montrer à tous que je pouvais être forte. Tous les soirs je ravalais désespéramment mes larmes. Alors pourquoi maintenant. Pourquoi pleurais-je devant ce garçon ? Je ne savais de lui que son nom et pourtant ces mots eurent un impact direct sur moi.

À présent je pleurais à chaud de larmes. Will m'enlaça tendrement dans ses bras. Le contact avec sa poitrine me fit frissonner. Sous le fin morceau de tissus, je pouvais sentir la dureté et la fermeté de ses muscles. Il dégageait une douce de fleur de lilas. Mon rythme cardiaque accéléra. Après plusieurs minutes je ne pleurais plus. Il le savait. Cependant il ne bougea pas et resserra son étreinte. Après quelques minutes, je m'écartais de lui. J'étais persuadé qu'il avait entendu les battements affolés de mon cœur. Je lui tournai précipitamment le dos. Mes joues étaient en feu, je ne savais plus où me mettre. J'enfouis mon visage dans le creux de mes paumes.
-Heu...Je...Merci. Je n'osais pas le regarder. Soudain je repris mes esprits et je me mis à fixer Will.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 21, 2016 ⏰

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