Chapitre 5: Ne m'en veux pas

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Je n'avais pas revue Eliott depuis qu'il avait tenté de me tuer. Arrivée devant le grand hôpital je montai les marches et entrai. Le secrétaire de l'accueil m'indiqua le numéro et l'étage de la chambre que j'avais oubliée.
Les couloirs étaient vides, j'avançais d'un pas lourd. J'avais tellement peur de sa réaction que j'en tremblais.

Lorsque je vis la porte d'entrée je ne pu avancer davantage. Je me retournai pour faire demi-tour. Mais la porte s'ouvrit me percutant. Et me fit tomber sur le carrelage.

C'était l'infirmier de la dernière fois. Il me sourit et me salua chaleureusement. Par sa faute, je n'avais plus le choix. J'entrai dans la chambre le cœur battant.

Eliott était allongé et dormait profondément. Je refusai de le regarder  et m'efforcerai d'admirer le paysage par la fenêtre.
Il n'y avait pas grand chose, seulement la cour intérieur de l'hôpital. Les murs étaient sales, recouvert d'une couche de mousse et des personnes en fauteuil roulant discutaient entre elles.

Je sortie une feuille blanche d'un tiroir de sa commode, et pris un crayon sur celle-ci.

« Cher Eliott,
Je n'ose plus te parler et venir te voir, je sais que tu ne veux plus de moi. Mais lis cette lettre jusqu'au bout. Ce n'est pas moi qui ai voulu te tuer, cela te paraît peut-être fou sachant que tu es sûr de m'avoir vu commettre cet acte. Mais bien heureusement ce n'était pas moi, je te le jure sur nos vies. Sache que je ne t'ai jamais menti, je ne t'ai juste rien dit à propos de celle qui t'a attaquée. Elle s'appelle Agnès, elle est comme ma sœur jumelle, en quelques sortes... Elle est physiquement exactement comme moi, mais son but n'est autre que détruire ma vie en se faisant passer pour moi. Je pensais l'avoir chassée il y a bien longtemps, mais elle a resurgi ce soir là.
Je sais que c'est dure à croire, mais n'oublie pas que je t'aime.
Réfléchi à tout ça et appel moi quand tu veux.
Aya»

Je posai ma lettre sur la commode et je repartie. Les couloirs étaient toujours aussi long et de plus en plus oppressant.
A l'extérieur, je jetai un coup d'œil à la fenêtre d'Eliott, et vis des morceaux de papier tomber.
J'en ramassai un et reconnue mon écriture.

Eliott m'en voulait toujours.

Ne reviens jamais (en pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant