Je me réveillai dans une chambre d'hôpital, j'avais l'impression d'y passer ma vie tellement je me réveillais souvent dans une de ces horribles chambres froides. Mon cou me faisait atrocement mal, tandis que je cherchais à me lever. J'avais peur de revoir Agnès, de croiser son regard, de sentir sa satisfaction apparaître au coin de ses lèvres et de restée condamnée à sa compagnie.
Sans perdre plus de temps, je me levais malgré ma douleur. Je pris mon manteau au passage et je sortis de la chambre.
Je savais qu'Agnès avait souffert autant que moi et j'en tirais une grande satisfaction. Je pris le bus pour rentrer chez moi. Elle ne venait pas, j'étais vraiment seule.Je vis mon teint livide dans la vitre du bus et compris pourquoi les personnes qui m'entouraient me regardaient avec inquiétude. J'essayai de sourire pour paraître normal, mais ils semblaient encore plus inquiets. Je n'étais pas vraiment belle à voir mais ce n'était pas une raison pour me regarder d'une telle manière.
Je descendis du bus et commençai à marcher vers ma maison.
Ma mère allait sans doute culpabiliser de m'avoir laisser en plan sur le parking, elle allait pleurer à cause de tous ses malheurs.
Mes problèmes avec Agnès la rendait déjà folle, alors ma tentative de suicide allait sûrement l'achever.
Ne voulant plus penser à toutes ces choses qui me faisaient tant de mal, j'ouvris la porte d'entrée et fus bousculé par ma mère, qui dans son élan de joie s'était accrochée à mon cou.
«- Que faisais-tu? J'étais morte d'inquiétude! S'écria-t-elle, les yeux débordant de larmes.
- J'étais à l'hôpital, répondis-je.
- Tu ne devrais pas aller voir Eliott si souvent! Dit-elle.
- Je n'y étais pas pour Eliott, répondis-je en baissant les yeux. J'y étais pour moi.
- Quoi? Comment ça? Demanda-t-elle.
- J'ai...j'ai...
- Tu as été agressée?! S'exclama-t-elle.
- Non... J'ai... Je... Je me suis... Pen... Pendu.
- Qu'est-ce que tu me racontes? Tu ne peux pas avoir fait ça! Tu...tu es en vie! Bégaya-t-elle, s'effondrant sur une chaise.
- Je suis allée voir Eliott à l'hôpital et j'ai laissée un mot dans sa chambre. Quand je suis sortie, j'ai vue ma lettre, en morceaux, tomber de la fenêtre d'Eliott. J'ai paniquée et je suis allée au collège, j'ai pris une corde et... Je l'ai... Je l'ai accrochée...pour... Me pendre. Expliquai-je.
- Non... Non... Tu ne peux pas avoir fait une chose pareil... Répétait ma mère.
- Quelqu'un m'a sauvée et a appelé les secours.» Poursuivie-je.Ma mère était visiblement abattue face à cette dure réalité.
« - Ma fille n'a pas fait ça... Aya... As-tu perdus le contrôle? Me demanda-t-elle.
- Non. Je voulais la supprimer avec moi. Elle était contre l'idée que je meurt.
- Aya... Il va falloir faire quelque chose» Dit-elle, les yeux remplis de peurs.Elle avait raison. On ne pouvait pas vivre comme ça. On ne pouvait pas vivre dans la peur, au milieu des morts que la vie avait laissé gisez sur notre chemin. Nous devions changer notre vie et devenir saine pour la première fois.
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Ne reviens jamais (en pause)
General FictionPourquoi pour certains l'amour est interdit, et pour d'autres l'amour est synonyme de liberté? Peut-être parce que l'Homme est l'ennemi des Hommes. Il détruit pour son plaisir tout ceux qui reste sur son chemin. Mais si c'était vous qui était détrui...