Le soleil se levait au loin, ses rayons se faufilant entre les immeubles plus ou moins hauts et d'autres bâtiments, et venant se cogner en douceur contre les vitres de l'appartement. Les oiseaux qui n'avaient pas encore migré gazouillaient dans les haies au pied de l'édifice, chantant les quelques dernières notes avant de finalement devoir se taire et affronter le froid mordant de l'hiver, ou un long voyage vers le sud.
Le brun qui était couché là, sur le lit, s'éveilla en douceur. Les fins rayons qui parvenaient jusqu'ici lui léchaient la peau. Il était dans les 7-8 heures et le jeune homme avait l'habitude de se réveiller tôt. Cela ne voulait pas dire pour autant qu'il se levait tôt. Non, il restait plutôt là à se prélasser, se nourrir de la douceur matinale, laissant son esprit vagabonder au fil de ses envies, parfois sur un petit air entraînant, ou bien calme et posé, suivant la météo, ou l'envie du moment. Ou alors il ne faisait strictement rien. Il ne réfléchissait même pas - ce qui était plutôt rare. Il laissait seulement son corps et son esprit s'éveiller calmement.
Mais ce matin là, il ne trainassa pas plus d'une demie heure : il avait tout à préparer pour son départ. Ou du moins, il en avait préparé une partie, mais il devait encore charger la voiture. Il fit un saut dans la salle de bain, prenant une douche rapide, puis il s'habilla avec des vêtements simples et confortables. Il alla finalement prendre son petit déjeuner tranquillement, laissant une musique se diffuser dans ses oreilles.
Rassasié, la vaisselle faite et la conscience tourmentée par les événements récents, il chargea ses affaires dans sa voiture. Il s'empara de ses lunettes de soleil -car même étant nuageux, le ciel laissait au soleil la joie de montrer sa présence- et s'installa à la place conducteur après avoir pris soin de fermer l'appartement. Il s'installa et mit un peu de chauffage, puis démarra. Il commença par sortir de la ville, puis s'échappa rapidement vers la campagne, à la rencontre des montagnes.
Le brun montra les trois marches et sonna, même si il savait pertinemment que personne ne viendrait ouvrir. En tout cas, il inséra la clé dans la serrure, et après un déclic, ouvrit la porte.
Il traîna ses bagages à l'intérieur de la demeure et les laissa dans l'entrée. Il referma la porte derrière lui pour préserver la chaleur parfaite qui l'entourait à présent. Puis il chercha son grand père. S'avançant sans précipitation dans la maison, il pensa que le salon serait l'endroit idéal. Il le trouva bien sur sur son fauteuil habituel, devant la cheminée.
- Bonjour papy. Tenta le jeune homme.
C'est à peine si l'interpelé leva les yeux. Il répondit par un grommellement presque inaudible. Le cadet monta alors ses affaires dans une chambre d'ami, celle qu'il avait l'habitude d'occuper quand il venait ici. Une pièce dans les tons verts. Le papier-peint couleur prairie et une frise plutôt malachite, et un linoléum pastel.
Il s'effondra sur le lit un instant. Le voyage avait été long et éprouvant, avec tout ces conducteurs fous. Il était un peu fatigué. Et voir son grand père ainsi n'était jamais une partie de plaisir. Il resta là un moment, allongé sur le ventre, avant que son estomac ne le rappelle à l'ordre. Il soupira. Se dirigeant vers la cuisine d'un pas flemmard, il prit soin d'envoyer un SMS à sa mère qui oui, le prenait toujours pour un enfant, mais après tout, il s'était rendu compte à son départ en fac qu'on ne doit pas sous estimer l'amour maternel, parce qu'une mère serait toujours là pour son enfant, pour soigner les petits et gros maux, pour conseiller, même si parfois cela peut être un peu lourd. Il espérait que lorsque lui même aurait des enfants -si il en avait- il ferait un si bon père. Il fit le tour des placards, cherchant quelque chose à se mettre sous la dents, et opta pour un tournée de pâtes. Il en emmena naturellement un peu à son grand père en se demandant par la même occasion depuis quand ce dernier n'avait-il pas mangé.
Il lava les couverts, les laissant sur l'égouttoir rapidement, et sorti prendre l'air, son manteau sur le dos et une écharpe enroulée autour du cou, sa guitare l'accompagnant une fois de plus. C'était presque une habitude. Comme quelqu'un qui promènerait son chien, lui sortait avec sa guitare. Bon, il est vrai que sa guitare ne faisait pas beaucoup de câlins et ne parlait pas, mais au moins, elle ne faisait pas de bêtise. Il sourit à cette idée.
Par la même occasion, il commença sa petite enquête. Il traversa une petite rue adjacente à la grande route principale -quoique grande était un peu exagéré-, pour arriver à la dernière maison du village. Celle de Mme Dichey, comme indiqué sur la lettre. Il inspecta les environs, son regard chocolat s'arrêtant sur chaque infime détail, les encrant dans sa mémoire. Pourtant, il ne vit pas grand chose d'étrange. Rien même. Seul le calme pesant d'un village sans enfant, principalement peuplé de personnes qui arrivaient à un âge où l'énergie n'est qu'un bon souvenir, les jeunes étant très peu présents au cour de l'année scolaire, dans ce coin reculé du pays, donnant une impression que le temps s'était arrêté. Il ne semblait renaître que l'été, lorsque qu'une famille louait une maison pour les vacances où qu'elle visitait une partie de la famille, ou bien pendant les fêtes de fin d'années où les gens semblaient un peu plus préoccupé du sort de leurs voisins.
Il leva les yeux au ciel, le soleil était masqué par plusieurs nuages. Un sourire léger s'imprima sur ses lèvres, et il rêvassa un instant. Puis il passa la maison de cette Mme Dichey, sortant du village de quelques mètres. Là, il s'installa sur un rocher glacé qui lui gela les fesses. Les alentours n'étaient que friches ou étendues rocailleuses. Il y avait quelques arbres perdus ici, et après réflexion il se dit que ce lieux était un peu lugubre, et qu'il ferait une bonne scène de tournage pour une apocalypse de zombie tant les lieux étaient déserts et dessinés à perte de vue.
Dans le vent froid, il réaccorda l'instrument, et commença à chanter, accompagner par sa fidèle guitare, tel un destrier. Il aimait chanter en plein air. Cela lui apportait une sorte d'apaisement qu'il ne pouvait trouver ailleurs. Il ne se sentait pas étouffé par les murs d'une maison, les nots pouvaient s'évader dans les airs et mourir quelques mètres plus loin en toute liberté.
Bientôt, les notes de One Heart With A Million Voices résonnèrent dans l'air frais. Il chanta encore quelques chansons, passant de The A Team à It Is What It Is, puis Kiss Me Slowly et enfin Give Your Heart A Break. Son répertoire se faisait assez vaste, et il ne pouvait dire si il avait un chanteur ou un groupe préféré. Il aimait tout simplement la diversité. Il aimait la musique, voilà tout.
________________________
Et voilà pour le chapitre 2 !
Qu'est ce que vous en pensez ? :)
VOUS LISEZ
Story Of Lilo - Given A Chance
FanfictionLouis a tué sa famille. Liam reçoit son appel au secours. Je profite de la poster sur Wattpad pour la revoir et rallonger certains chapitres que je juge trop courts ou médiocres :) Ceci est donc la version toute neuve ! UPDATE : Je...