« C'est tellement mystérieux le pays des larmes »
- Le petit prince, Antoine de Saint Exupéry
- Point du vue de Liam -
Il doit être dans les dix-huit du soir environ. L'air est encore chaud et humide, comme tous les soirs en ce début octobre en Alabama. Néanmoins la température commence à baisser, elle devient agréable, comme un été en Angleterre. La baisse de température signifie aussi, et surtout, la disparition progressive des moustiques. Ce pauvre Niall est totalement recouvert de boutons, à lui seul il a dû servir de repas pour un essaim tout entier, voire deux, il était temps que ça s'arrête.
Alors que la lumière perçante de la journée fait place à celle plus douce de la soirée j'entends depuis le jardin la musique qu'Harry met en place dans le salon. Cette soirée s'annonce sympathique. Tout à l'heure je suis passé à la superette du coin récupérer des cagettes pour le feu de joie. En en empilant une bonne dizaine les unes sur les autres on devrait avoir un beau spectacle. Le feu de joie se fera à minuit. C'est un peu cliché mais Lola et Em' trouvaient ça "chouette", ça serait le temps fort de la soirée et avec un peu de chance il y aurait encore pas mal de gens sobres pour l'apprécier. Le faire plutôt aurait, selon elles, était précoce et aurait plombé l'ambiance de la soirée, tandis que le faire plus tard trop de personnes auraient été saoules, ce qui rend la chose dangereuse et inutile. Evidement l'argument quant à la dangerosité de la chose m'a de suite convaincue.
Je m'applique donc à faire une tour avec mes cagettes quand je vois Louis arriver dans le jardin l'air renfrogné portant son polo rouge. Ce polo rouge est seul vêtement que sa mère lui ait obligé à emporter avec lui aux Etats-Unis. Elle l'a fait en lui faisant promettre qu'il le porterait s'il doit un jour déjeuner avec une connaissance à elle. C'est pour elle un moyen de s'assurer qu'il soit à peu près présentable et qu'il ne l'embarrasse pas trop. Je ne peux m'empêcher de sourire en le voyant habillé ainsi.
- « Payne ! » Louis hurle en se dirigent vers moi « Tu devrais apprendre à dresser ta petite copine ! Cette furie a déboulé dans ma chambre et sous prétexte que je ne saurais pas m'habiller à fouiller dans mon armoire pour que je sois je cite 'présentable' ! Je t'en foutrais moi du présentable ! »
A l'attente des mots « ta petite copine » je perds de suite mon sourire. Emérence n'est pas m'a petite amie. Je ressens quelque chose pour elle, au début je pensais qu'elle était pour moi une amie spéciale. Mais je ne peux pas m'empêcher de ressentir une douleur violente dans le ventre quand je la voie travailler avec Niall (alors que je sais pertinemment que ce dernier n'est pas intéressé par elle) ou encore quand je me couche le soir sans avoir pu lui souhaiter bonne nuit. Au contraire lorsque je me lève tous les matins et la voie me sourire en relevant la tête de son bol de muesli ou encore quand je la voie replacer une mèche de cheveux derrière son oreille tout en continuant d'écrire sa rédaction dans notre coin de la bibliothèque, une douce chaleur envahie tout mon être. Je ne suis pas sûr encore de ce que je ressens pour Emérence. Est-ce que je suis amoureux d'elle ? Est-ce réciproque ? Le pire c'est que Louis sait tout ça, et il l'appelle tout de même « ta petite copine ». Elle a vraiment du l'exaspérer.
- « De un ce n'est pas ma petite amie. De deux on ne dresse pas ses copines. C'est elle qui t'a obligé à mettre LE polo rouge Tommo ?
- Un peu ouais qu'elle m'a obligée ! Elle est rentrée dans ma chambre, à décréter « Louis, je t'en prie, pour une fois, pour un soir, ne porte pas de jogging. ». Alors pour qu'elle me foute la paix je lui ai dit que je n'avais rien d'autre que des joggings. Cette garce m'a rétorquée « ça, ça m'étonnerait » et a fouillé dans les piles d'habits propres de ma chambre et dans mon armoire. Puis elle m'a incendiée parce que selon elle soit tous mes tee-shirt portent des inscriptions débiles, soit parce qu'ils sont sales. Excuse-moi de ne pas être un maniaque de l'hygiène ! Puis elle a sorti LE polo en disant que c'était parfait ! Non mais « parfait » ? Tu te rends comptes ? »
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Demain la mer nous aura bus. (1D)
Teen FictionL'enfance c'est merveilleux, surement la meilleure période de la vie. On est naïf, on est curieux, on a envie de vivre et on vit. Puis vient le temps de l'adolescence. On se rend compte que le monde ne se résume pas à une école, à une maison, à un s...