Chapitre 9

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Je suis nerveuse. Un bruit strident et incessant me perce les oreilles. Mon dieu, faites que ça s'arrête. Soudain, le bruit s'arrête. J'apprécie ce doux silence mais une odeur vient me perturbée.

"Merde!"

Mon réveil est en feu. Je sors de mon lit en courant pour remplir un verre d'eau. Dans le couloir, je croise Théo, me demandant ce que je fais. J'ai pas le temps de lui répondre et me rue dans ma chambre en faisant attention de ne pas renverser le verre. Je verse son contenu sur le réveil et le feu s'éteint enfin. Je souffle, exaspérée. Si seulement, je contrôlais mes pouvoir, j'aurai pu éteindre ce fichu réveil. Malgré le réveil mouvementé, je descends déjeuner, je raconte ma petite bourde et tout le monde rigole tranquillement. 

"Va falloir qu'on t'apprenne vraiment à contrôler tes pouvoirs."Me dit Bastien.

J'affirme et remonte me préparer. Nous sortons de la maison, direction le lycée. J'aperçois Camille, elle semble un peu perdue et complétement seule. Je me dirige vers elle, sentant un besoin de ne pas la laisser ainsi.

"Hey, dis-je

-Bonjour, me dit-elle timidement.

-Tu sais, tu n'as pas à être gênée de parler avec d'autres humains, je rigole.

Elle glousse et reprends:

-Je sais mais je n'ai pas l'habitude d'avoir une personne avec qui parler.

-Ben maintenant, tu en as une! 

Un sourire s'étale jusqu'à ces oreilles et ça me fait plaisir de la voir comme ça.

-Tu as raison.

-Allez, viens, allons en cours. Youpi... "dis-je dépitée à cette idée, surtout qu'on a sport.

Nous nous dirigeons vers le gymnase, sans grande motivation et allons dans les vestiaires pour nous changer. Le vestiaire se vide petit à petit, au final je me retrouve seule, j'ai mis trop de temps à ma changer. Alors que j'allais sortir une voix de crécelle se fait entendre:

"Alors, l'orpheline, on fait plus la maligne quand y a plus tes gardes du corps avec toi?

Florine. Je souffle bruyamment, pour lui faire souligner mon mécontentement. Je ne la supporte vraiment pas, et c'est réciproque. Je sens les soucis venir, Florine est synonyme de gamine. Je l'ignore royalement et me dirige vers la porte, sans un regard vers son horrible visage sur-maquillé mais elle m'attrape le bras, en me griffant avec ses ongles, beaucoup trop longs au goût de ma pauvre chair qui se fait charcuter. Je grimace légèrementde douleur et du sang s'échappe des nouvelles entailles.

-Lâ-che-moi. dis-je en articulant chaque syllabe.

-Oh, excuse-moi, je ne t'ai pas trop fait mal? Tu vas le dire à tes parents? Bouh, j'ai trop peur. Elle mit des mains devant ses yeux, en faisant semblant de pleurer.

Calme-toi, Audrey. Elle en vaux pas la peine. Retiens-toi. Elle le fait exprès. C'est qu'une gamine. Je garde mon sang-froid et je tire mon bras d'un coup pour qu'elle me lâche mais ça ne marche pas, ça ne fait qu'agrandir les stries de peau arrachées.

-Ah mais oui, c'est vrai. Quelle idiote je fais. Ils sont morts.

Calme. J'expire lentement malgré la boule qui grandit dans ma gorge. Ne pas la tuer, ou du moins pas maintenant. Bon d'un côté, il n'y aurais pas de témoins. J'essaye de paraître la plus neutre possible et voyant mon manque de réaction, elle s'approche de moi, plus particulièrement de mon oreille et me chuchote:

-Et, Audrey, mon vagin n'est utilisé que par ton cher meilleur ami, Matt.

Je tique. Mon cœur est parcouru de milliers de piques sans que je n'en comprenne l'origine. La colère monte subitement en moi et je sans réfléchir, je l'attrape par le col et la colle au mur, d'une telle violence que je ne me reconnais pas. Mais pour l'instant, je m'en fiche, elle doit juste payer pour tout ce qu'elle vient de dire. Ma rage se fait sentir dans l'air qui est chargé d'une tension inexplicable. Malgré sa position délicate, elle continue de s'enfoncer et elle me souris:

Ange ou Démon?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant