Cela n'arrive pas qu'aux autres!

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Les semaines passèrent et chacune d'entre elles étaient plus difficile les unes que les autres, l'absence de ma sœur, les cours, difficiles à gérer, je passais beaucoup plus de temps à écrire et dessiner qu'à me concentrer et mes notes en subissaient les conséquences. Oshiro m'aidait beaucoup pour ne pas que je sois largué mais j'étais perdu dans mes pensées d'héroïque fantasy et Rika me l'avais déjà signalé, dernièrement on me disait souvent de sortir mon nez de mes histoires, de regarder le monde tel qu'il est vraiment... je devrais peut-être les écouter car je sens une distance se créer entre Oshiro et moi à l'approche des examens de fin de semestre, les plus importants, ceux qui nous classeront pour la suite de l'année... ma moyenne de neuf ne suffira pas à décrocher une place honorable mais le temps que je peux dessiner et écrire... Sur le chemin du retour Oshiro me lança un regard perdu.

-Yuma tu crois pas que tu devrais te concentrer sur tes révisions le temps d'une semaine? Histoire de faire plaisir à ta mère? Et puis ça te ferais du bien!

-Oshiro lâche moi avec ça... j'irais au examen sans me prendre la tête!

-Comme tu voudras... Il me vit tourner à droite au lieu d'aller tout droit.

-Tu ne viens pas à l'espace jeune comme d'habitude? Rika et Akira sont déjà la-bas!

-Non désolé je rentre chez moi. Je quitta la conversation sans ajouter un mot de plus.

-Yuma...

En passant la porte de chez moi je tomba sur un visage familier, je laissa tomber mon sac de surprise, je fus atteint d'un blocage certain, Nina ma petite sœur tenait une pille de linge sale devant moi, ma mère les larmes aux yeux cuisinaient, elle tremblait étrangement, se devait sûrement être à cause de l'étrange retour de sa fille avant que ma sœur ne se jette sur moi.

-Yu-yu! Papa revient dans trente minutes! M'informa-t-elle, je comprenais que mon père l'avais sûrement déposé pour qu'elle puisse nous voir. Je profita alors de ce moment béni mais très vite l'heure de dire au revoir arriva, je monta à l'étage pour tenter de voir le visage de mon père par ma fenêtre mais sa nouvelle voiture possédait des vitres teintées et personne n'en descendit, seul Nina monta à l'arrière comme une grande, cinq minutes après elle n'était plus là. Je redescendit voir ma mère, elle était étrangement pâle, ses tremblements ne cessaient pas, elle tenait dans sa main un verre d'eau et avala trois cachets à la suite, elle se reposait sur une chaise, chaise qui vieillissait avec le temps, je ne réalisais pas encore qu'elle souffrait, c'était trop tard.

Je savais depuis petit le numéro à composer dans ces moments là mais toujours je me répétais que ça n'arrive qu'au autres que je n'en aurait pas besoin, le numéro composé j'attendais une réponse, une voix qui m'apaiserais, je tomba sur un homme, calme il me rassurait. Je suivais les indications qu'il me procurait, la position à faire adopter à ma mère qui avait perdu connaissance, la ligne toujours ouverte j'échangeais en même temps mes coordonnées ma position, il tenta même de me rassurer et de me faire rire avec quelques blagues, on aurait dit qu'il avait un livre de blague ouvert sous les yeux tellement il les enchaînaient, l'une d'entre elle fut drôle je le reconnais volontiers. En moins de dix minutes une équipe de pompier et d'ambulanciers étaient arrivé chez moi, ils avaient enfoncés la porte d'entrée, l'un d'eux se dirigea vers moi et s'intéressa à mon état de santé, j'allais très bien... enfin physiquement. En cinq minutes nous étions repartis, ma mère en brancard avec le S.A.M.U, moi avec les pompiers, j'avais l'impression de vivre un cauchemar, tout ce matériel... je pouvais bien me rendre compte de la violence de certains accidents. Une fois à l'hôpital nous étions dans la section urgence je l'avais aperçu entre deux couloirs. Une femme m'approcha délicatement, sûrement une infirmière.

-Yuma Taneshi c'est toi? Je valida doucement, elle m'indiqua de la suivre, elle me menait dans un lieu spécial, j'avais envie de lui répondre qu'à mon âge elle pouvait me dire ce qui se passait mais je me retint en serrant les dents. J'arrivai dans une sorte de chambre ou se trouvait des enfants et jeunes adolescents, je n'avais aucunement l'esprit à me détendre mais par respect pour le lieu qui sentait une odeur étrange et qui me repoussais je resta à la place que l'on m'avait attribué. J'attrapais un tas de feuille blanche format A4 et commença à griffonner, se fut ainsi tout le long de la nuit, je retransmettais sur papier mes émotions, au bout de quelques heures il s'agissait d'une formidable histoire courte que j'appellerais « Vie unique ». l'Aube se levait et j'avais pu illustrer les trois quarts de cette histoire qui reflétait ce qui se passait actuellement dans ma vie. Trois infirmières étaient venus a tour de rôle contrôler si je dormais, elles voulaient même m'arracher les stylos et crayons des mains pour que je me repose mais elles comprirent que si je ne dessinais et n'écrivais pas je serais encore plus stressé... Au petit matin avant même d'avoir mangé je demandais à voir ma mère, on me l'interdisais, on me posa ensuite moult questions, quel établissement je fréquentais, si j'avais des frères et sœurs, enfaîte, l'histoire de ma famille les intéressait beaucoup, un peu trop d'ailleurs... pourquoi s'y intéressait-il? Je ruminais intérieurement. On m'autorisa à la voir une seule fois à treize heures, les visites ne débutent normalement qu'à quinze. Quand la porte s'ouvrit je baissa la tête et ferma les yeux devant tant de branchage. Elle respirait par l'intermédiaire d'une machine, son sang était perpétuellement examiné par une machine, un prélèvement en continu qui devait l'affaiblir, couchée sur son lit d'hôpital je ne savais pas quoi lui dire... les yeux fermés je ne savais même pas si elle m'entendait. Je lui glissa quelques mots doux à l'oreille en sentant mon visage s'humidifier, ma main dans la sienne je me sentais comme un nourrisson qui aurait besoin de sa mère quand par malheur mon regard tomba sur cette courbe qui aurait dû être périodique... elle avançait et se dressait lentement par si par là. Je ne savais pas la raison de cette hospitalisation et les médecins ne voulaient rien me dire, au bout de cinq minutes on me demanda de sortir. Je sortais limpide quand on m'appela, c'était Rika.

-« Eh Taneshi qu'est-ce que tu fais bon sang?! Legi est pas si mauvais au final il s'inquiète beaucoup! »

-« Je suis désolé de vous causer du soucis... je suis à l'hôpital ma mère va mal.

Rika me raccrocha au nez sans ajouter autre choses, je pouvais les voir arriver tout les trois en moins de quinze minutes dans la salle d'attente.

-Mais que faites-vous là? Et les cours?!

-Laisse les cours de côtés pour une fois c'est pas grave, même Akira à simuler pour sortir du lycée alors tu vois on est là pour toi! Mon regard balaya, Oshiro, Rika et pour finir Akira qui était toute rouge, elle vint près de moi pour me tenir compagnie. Rika ne pouvait plus crier à son souhait sur Oshiro au sein de l'établissement, c'est pour cette raison qu'elle le traînait de force en-dehors pour lui parler, c'est deux là ne changeront pas et j'en suis heureux.


Dream of LifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant