Chapitre 1

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Je m'appelle Jessabelle Demy . J'ai seize ans et je vis dans un village perdu au milieu de l'Auvergne. Je ne savais pas vraiment ce que la vie me réservée. J'étais une fille banale, dans un monde banal ,au milieu de gens banals. Mais un jour tout à basculé et j'ai su que plus rien ne serait comme avant . J'ai appris une terrible ou merveilleuse vérité sur le monde que vous connaissez. Et je vais vous raconter son histoire.

***
Lors de la dernière journée de cours je me trouvais encore tranquillement assise sur ma vieille chaise taguée. Ce n'est pas que je me fichais des flots de paroles incompréhensibles du prof mais j'étais tout de même plus concentré sur la trotteuse de la petite pendule. Je regardais son avancée lente et son " tic tac " incessant . L'orsque celle-ci arriva sur le tant attendu douze. La sonnerie retentit. Mon calvaire fut enfin délivré et les chaises raclant le sol et les cris surexcités des élèves résonnèrent entre les vieux murs blafards. Je me levai péniblement , les jambes ankylosées. Mes genoux me faisaient souffrir. Depuis quelques jours ceux-ci montraient une certaine résistance aux mouvements un peu brusques. Je sentais mes articulations remuer et craquer en me baissant pour attraper mon sac. Je commençais à saisir la anse lorsque je prédis l'équilibre et m'étalais de tout mon long sur le sol taché d'encre. Le rouge commençait à me monter au joues quand j'entendis un rire suraigu .Ce rire je le connaissait que trop bien,c'était celui d'Annabesse. En dix ans d'amitié elle n'avait jamais loupé une occasion de ce moquer de mes frasques maladroites. Cette petite rousse aux yeux amandes à toujours était la plus intellectuelle de nous deux mais côté humour il y a encore du boulot. D'origine américaine elle est arrivé en classe de cp en France . Elle était toujours seule. Je décidais donc de faire le premier pas ,solidarité des insociables. Elle parlait très peu français mais elle ce débrouillait déjà au bout d'un an. Je crois que j'ai toujours étais sa seule amie et j'ai toujours eu besoin que d'elle nous nous complétions à la perfection. Elle est intelligente et je pense être courageuse,elle est pleine aux as je suis complètement fauchée. Je suis plutôt doué en biologie,elle ne connaît que son Mac. Au final je croit que notre différence nous rapproche. Et je venais encore de le prouver en atterrissant lourdement face contre terre. Il me semble que je ne l'ai jamais vu tomber ma petite Anna.
Elle finit tout de même par me tendre sa main vernis rose pale. Je ne saurais jamais comment elle fait ,il est aussi lisse que la Fiat 500 de mes parents . Je l'a saisi et me redressa avec la grasse d'un éléphant empêtré dans la boue. Elle essuya sa dernière larme de rire perlant sur sa joue et me répliqua :

-tu finis toujours ton année en beauté.
-regarde l'heure au lieu de te moquer, nous allons louper notre bus.

Elle regarda l'écran de son iPhone s'allumer. Il faut savoir qu' Annabesse possède tout les objets Apple. Elle me dégoûte je possède encore mon vieux portable d' aucune marque connue qui date de mathusalem. Nous passons une dernière fois le portail de l'établissement avec nostalgie mais la perspective d'un changement proche. Mon collège me manquerait ainsi que les quelques personnes que je ne verrai plus mais au fond je m'en fichai j'étais tellement pressé de rentrer au lycée.
Un chat passa soudain entre mes jambes à toute vitesse me tirant de mes rêveries. Il était tout mimi avec son poil blanc angora. On aurait dit un coton sur patte. Mais il ce dirigea vers la route avec une voiture lui arrivant dessus . Mon cerveau se préparait déjà au choc en imaginant déjà la scène mais rien ne se passa. Ce que je vis m'horrifia d'autant plus. L'ombre du chat s'allongea bizarrement, l'enveloppa de sa masse noire et volatile avant que le félin disparaisse. Il aurait dû être heurté par le métal dure et froid de la carrosserie mais il était de l'autre côté de la rue se léchant les pattes comme si de rien n'était. Cette Scène me troubla. Je sentais mes deux , trois unique neurones se contracter pour trouver une réponse au phénomène. Deux solutions s'offrirent à moi, soit j'étais folle, soit j'étais tout simplement fatiguée. Je mis ça sur le compte de la fatigue lorsque je sentis un coup de coudes dans les cotes. La façon super délicate d'Annabesse de me dire que le bus arrive. Elle a l'aire de n'avoir rien remarqué du chat bizarre.
Le bus s'avance sur l'asphalte noir et se gara bien évidemment beaucoup plus loin que l'endroit où je me situé. Toujours perturbée par ce félin soit trop rapide pour mes yeux, soit qu'il maîtrisait la téléportation ,les deux me paraissaient complètement irréalistes.
Vous savez lorsque un train arrive on entend son bruit mais il est encore très loin. Et bien la même chose venait de ce reproduire avec un chat. Je savais qu'il était encore là mais je ne le voyais pas. Complètement imaginaire. Je commençais à gravir les marches du bus. L'odeur de nettoyant me pris au nez. Je lançais un bonjour furtif au chauffeur et m'engageais dans l'allée jonchée de chewing-gum encré profondément dans le sol rugueux et pailleté. Les choses collantes faisaient parties du bus à présent. C'était comme des cicatrices. Parfois je peux paraître un peu vieillotte ou carrément chiante mais ci j' avais pu j' aurai tapé chaque gosse propriétaire d'une de ces saletés. Pour moi c'est juste une marque de respect et de maturité de prendre soin de certaine choses. Notre monde part trop à la dérive pour que les gens soient si peu évolués. On a plus le temps pour ce genre de bêtise. Peut- être que un jour le chauffeur sera viré d'avoir ramené un bus aussi sale.
Je laissai mes idées noir de côté et observai les places et pour une fois les cinq sièges du fond étaient libres. Mais mieux encore celui du milieu n'était pas occupé. Vous savez celui qui fait face à toute l'allée centrale et au pare brise. Celle dont les élèves les plus cool ou les plus têtes brûlé monopolisaient en permanence avec leurs potes ou esclaves. Je me dirigea vers ce siège et fis signe à Anna de me rejoindre à côté. Elle s'assit et me dit d'un ton narquois :
-chanceuse
-jalouse. Je décidai de lui parler de l'épisode du chat:
-Tu as vu le mignon petit chat lorsque l'on attendez le bus ?
-Oui je l'ai vu je l'aurais bien ramené chez moi d'ailleurs.
-Il a traversé et a faillit ce faire écraser, j'ai eu peur pour lui.
Bien évidement j'attendais la suite avec impatience. Qu avait elle vu? Est - ce qu'elle avait assisté à la même scène que moi ? Sinon est ce que je deviens folle ? Elle répondit du tac au tac.
-Oui heureusement que la voiture c'est arrêtée avant.
Mon cœur s'arrêta de battre durant une fraction de seconde. Elle n'avait pas vue l'ombre s'allonger ni engloutir le chat, ni qu'il était sain et sauf de l'autre côté de la rue et ni que la voiture n'avait pas ralentit.
-Ca va ?me demanda t'elle. Tu a l'air bizarre.        j' avais envi de lui dire "oui oui t'inquiète je perds juste la boule, rien de gave " mais je me retenu en faisant un effort surhumain. je devrais lui dire. Mais je n'étais plus tellement sur de ma vision a cause de ses révélations et que je ne voulais pas passé pour une demeurée. Le bus démarra. Je regardais par la fenêtre les arbres et les bâtiments défiler. C'était une belle journée d'été et les ombres des arbres ce reflétaient dans le véhicule. L'air des vitres entrouvertes soulevaient mes cheveux. Je regardais la ville,les gens. Non plus que ça je regardais la vie. Mon avenir déjà tout tracé. J'observais chaque femme, chaque homme, chaque enfant, chaque couple, chaque vieillard et quelque chose me frappa. Une vie ce résumait elle à ça? Faire des études pour aguerri un boulot moyen, fonder une famille et mourir bêtement? Ou pouvait il y avoir quelque chose de plus derrière ? Je n'étais pas sûr que chaque être humain soit utile. Je ne voulais pas vivre comme ça. Une vie monocorde pour une vie monocorde. Non je ne voulais pas. Je voulais vivre et découvrir le monde. Vous allez me dire rêve d'ados futile. Mais ce jour là je me fis une promesse ma vie aurait un sens.

***

Le bus quittait enfin la ville et s'enfonçait peu à peu dans des endroits plus désertique et rustiques. Les maisons de pierres et les villages défilaient. Les arrêts qui n'en finissaient pas et ma maison qui ce rapprochait doucement mais pas assez rapidement. Je discutais avec Annabesse comme à mon habitude de choses inutiles. Je lui posais des questions sur les cours et des tas d'autres sujets mais je ne saurai jamais la réponse de l'une d'entre elles.
Le bus fit un écart soudain à cause d'une voiture arrivant à tout à tout allure et d'un virage un peu brusque ,le drame arriva. Il heurta un poteau. Le pare-brise et les fenêtres explosèrent. Le par choc s'enfonça et je décollais de mon fauteuil. Je volais à travers l'allée centrale tendis que les autres se heurtaient violemment au siège de devant. Pour un spectateur, tout ça se passe en une fraction de seconde. Mais pour moi ce fut une éternité. Je revoyais mes parents qui n'étaient jamais là. Mes anniversaires fêté avec ma voisine et parfois mes grands-parents paternels. Ma première dents de lait perdu. Mais surtout ce que je ne pourrai jamais faire. Comme partir à l'aventure, découvrir le monde... Même avoir une vie normale, banale je n'aurais pas le temps pour ça. C'est triste à quel point tout peut s'écrouler en en instant.
Le devant du bus ou du moins ce qu'il il en restait se rapprochait dangereusement. Mais quelque chose se produisit avant de heurter une chose quelconque ou d'arriver sur ce bitume mortelle, le noir m'envahi. Est ai-je morte ou évanoui ? Je n'en étais pas sûre parce que au milieu de cette noirceur il y avait un certain côté chaleureux et réconfortant mais surtout je vis un visage. Celui d'un garçon au regard ténébreux avec des cheveux de geai. Au milieu de sa noirceur de la bonté et du bonheur émanée de lui dans une aura blanche presque envoûtante. Il paraissait concentré mais il comprit que je le regardait parce qu'il me fixa et je revins à la réalité. Au fond de moi je savais ce qu'il venait de se passer, comme un instinct primitif. Mais je ne savais pas l'expliquer, pas même à moi.

Une ombre de moi mêmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant