Chapitre 2

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Des mains passèrent autour de mes chevilles et sous mes aisselles. Je ne sentais plus mes membres, la tête me tournait, à chaque instant je me sentais replonger dans le sommeil . Je sentais le vide derrière moi puis une plaque froide. Il m'a semblé entendre plusieurs fois mon nom. Je ne savais pas ce qu'il m'était arrivé ni ce que je faisais là. Une vois me soufflait que j'avais eu un accident et que j'étais vivante. Mais j'étais trop faible pour réaliser. Il me semblais apercevoir la route, des gens, du sang, beaucoup de sang...dans le bus personne ne s'attache mais c'est une erreur. Un drame peut arriver à tout moment. Il y avait aussi ce bruit assourdissant mais à la fois opaque, comme un arrière plan. Comme tout ce qui m'entourais. Je pourrais penser rêver ci je n'avais pas ce goût âcre dans la bouche. Ma mâchoire me faisait atrocement souffrir comme chaque parcelles de mon corps. La douleur ce propageait du bouts de mes orteils au haut de ma tête qui celle ci bourdonnait et semblait resister à une pression énorme.

Un visage apparut au dessus de moi , ma meilleure ami. je pouvais disserner l'inquiétude dans son regard.

-j'ai tellement mal... réussi-je à articuler.

-ne bouge pas l'ambulance est là on t'as posé sur un brancard. tu es dans un sale état...

intérieurement cette réplique me fit rire.

je sentis alors un choc, je ne vis plus le ciel mais que du métal. On m'avait chargé à bord de l' ambulance . Des voix et encore des voix semblaient s'adresser à moi mais je ne comprenai toujours pas ce qu' elles me racontaient . Mon corps flasque et fracassé fut légérement progeté en avant. le véhicule demarait allumant ses sirènes. Je devais vraiement être dans un état pitoyable.
je voyais Annabesse à mes coté qui regardait dans le vide. les yeux rouges elle reniflait de temps en temps. je sentais sa main au creux de le mienne, flageolante et crispé sur mes petits doigts mous et égratignés. Ci quelques minutes plus tôt je ne comprenais presque rien tout commençait à devenir claire. je commençais à revenir à moi. Mes douleurs me faisaient retranscrire des grimaces blêmes sur mon visage, l'infirmière le remarqua:
-tu es parmis nous ?

je lui répondis d'une voix cassée.

-je souffre...

-c'est normal tu aurais trois cotes fracturées et des liaisons un peu partout sur le corps, nous te confirmerons ça à l'hôpital. Pour tout te dire c'est un miracle que tu t'en sois sortie avec ci peu, c'est même étonnant que tu ai survécu.

Ces dernières paroles me choquèrent ,mais je me rappela de mon amie à mes cotés:

- tu m'as fait tellement peur jess...

-ne t'inquiète pas ce n'est rien mentis-je

-je savais que l'on aurait jamais dus s'asseoir à ses places.

Soudain je sentais un liquide froid passer sous la peau de mon bras. Je me retournai d'un aire apeuré vers l'infirmière.

-ce n'est rien c'est juste un anti douleur tu risques de t'endormir.

Elle eu raison car je retombais au bout de même pas dix secondes dans les bras chaleureux de Morphée.

***

La chambre où je me trouvais était bien évidement blanche et sans âmes.
Caroline, mon médecin préféré passait de temps en temps me changer mes bandages et regarder l'évolution de mes blessures . Je l'adorais , on parlais souvent et longtemps. Ça me remontais le moral parce que Anna ne passait que les soirs lorsque sa soeur pouvait l'emmener donc quand celle ci allait voir son copain à l'allure douteuse dans le centre ville. Quand à mes parents, eux, m'appelaient en début d'après midi ce qui, à Tokyo, équivalait à une fin de journée de travail.
Mon père Bastien Demy était le PDG d'une industrie agro-alimentaire et partait donc souvent en déplacement avec sa secrétaire , ma mère, Clara Demy. Ils faisaient tout ensemble, les courses , le boulot , les mêmes amis, les mêmes passions. un vrai couple soudé et qui s'aimait. Le genre de couple qui malheureusement est rare à notre époque. J'aimerai bien qu'une chose comme ça m'arrive. Le rêve de toutes petites filles. Un beau mariage avec une belle robe et ci possible le maris parfait qui va avec. Je rigolais toutes seule à cette pensée et quelqu'un la troubla en toquant à la porte. C'était sûrement Caroline:

-entrez

La porte s'ouvrit et le choque fut ci brutale de le voir que j'en restais bouche bai. C'était Clark , mon frère. Je ne vous en ai jamais parlé ? C'est normal. Il vit dans le village avec un coloc, un drogué du village d'à coté. Il nous à toujours rejeté, nous reprochant les pires horreurs. À 16 ans il était déjà parti de la maison empestant la biére et une odeur qui m'a toujours choqué, une odeur de fauve, une odeur sombre, presque malfaisante. Aujourd'hui encore elle le suivait. Pour être franche avec vous je ne le voyais jamais , je croyais même étant petite qu'il vivait la nuit et dormais le jour. Je lui en voulais d'avoir abandonné sa petite soeur 9 ans et de se mettre dans des états pitoyables où je le retrouvais nageant dans l'alcool et le vomi sur le trottoir de la rue plus bas.

Il ce posta au pied de mon lit. Malgré son look gothique et ses imposantes Dr Martens il avait un air fragile et blafard. Il prit enfin la parole:

-Ça va ?

Il m'énervait vraiment. Ce n'était que maintenant qu'il se souciait de moi ?

-Trés bien mais ça pourrai aller aller encore mieux ci tu n'étais pas là.

Une petite part de moi même regrettait d'être aussi dur avec lui.

-Je vois, je pensais bien faire comme papa et maman sont loin.

Il avait l'air un petit peu touché mais je dis bien un petit peu.

-Annabesse et Francine sont là.

Francine c'était ma voisine et nourrice à la fois. Elle me chouchoutais et était presque mon amie, serte une amie de 50 ans mais une amie quand même.

-Ok je m'en vais alors.

Je m'étonnais en m'entendant dire ce-ci.

-non reste

Il parût surprit et revint à sa place initiale.

-Pourquoi tu es partis ? lui demandai-je.

Il s'énerva d'un coup.

-Je ne pouvais pas rester Jessabelle ! Pas dans cette famille ! Mais ça tu es trop bête pour le comprendre !

je ne le comprenais pas, j'étais blessé et frustré. Mais lui dit calmement.

-Non... en effet... je suis trop bête pour comprendre...trop bête pour TE comprendre. Mais il y'a au moins une chose que je sais. C'est que moi j'avais besoin de toi , j'avais besoin de mon grand frère , ou du moins de ce garçon qui autre fois était mon frère. Tu as changé, je ne te reconnais plus. Tu m'as laissé, abandonné...

- Non Jess ... o non ...tu te trompes. Tu es la chose la plus précieuse que j'ai au monde.

-mais pourquoi alors ? Pourquoi?

- je peux te dire qu'une seule chose, tu es en danger , un jour ils viendront pour toi.

Il tourna les talons et sortit de la chambre. Je ne comprenais pas. Pourquoi était t'il partit ? Quel était le danger qu'il avait mentionné ?

Une ombre de moi mêmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant