Il était sensé ne pas existé, n'être que le fruit de mon imagination ou du traumatisme. Mais il était là, devant moi avec un air blasé:
-Tu comptes rester plantée là encore longtemps ou tu vas enfin rester tranquille chez toi ?
En plus il parle ! Ce qui est normale pour un être humain mais cela me donnait la confirmation de sa réalité.
Je pouvais pas encore garder cet air crétin longtemps ou j'allais perdre le peu de crédibilité qu'il me restait :
- Mais t'es qui ? Tu me suis ? Je te préviens que ci tu continues à être partout où je vais ça va pas le faire !
C'est sûr que en disant ça j'ai amélioré mon cas. Mais quelle cruche.
-Ci tu te défends comme tu lances tes pantoufles j'ai pas grand choses à craindre.
Mais il était qui pour me dire ça ? En plus il avait raison ce qui m'énervai d'autant plus .
- Je rentre chez moi et il vaut mieux que je ne te revoies plus jamais.
- C'est comme ça que tu remercies ton sauveur ?
Il est vrai que j'étais dure avec lui. Mais c'était un inconnu. Je ne fais déjà pas confiance à des connaissances donc qu'il n'aille pas s'imaginer que je vais lui taper la causette.
Il avait un sourire en coin particulièrement exaspérant, mais il avait un côté assez mignon je dois l'avouer.
- Tu as fais ton devoir de citoyen. Maintenant laisse moi aller parler la police de mon agresseur gisant raide mort dans la rue.
- De une il n'est pas mort et de deux quel agresseur ?
Je me retournai en direction du corps inerte. Il n'était plus là.
-Mais...Il était juste là il y'a à peine cinq minutes !
J'avais l'esprit tout embrouillé. Il n'a pas put se volatiliser et en plus j'avais le cœur qui battait à la chamade de ma course poursuite. Sans parler de ce garçon qui me troublait profondément.
- Comme tu peux le voir il n'est plus là, il a dû s'enfuir, rien de bien sorcier.
Il avait toujours cet air satisfait.
-Je rentre chez moi ça suffit.
Je le poussai du passage d'un geste de main , récupérai mes pantoufles et partis en direction de chez Francine. Les événements de ce soir m'ont bien faits comprendre que je n'étais pas en sécurité seule.
-Je crois que tu vas dans la mauvaise direction.
Je continuais, décidée à ne pas lui répondre.
-Tu as encore envie de traîner dans la rue après ta petite aventure au claire de lune ?
Il m'énervait.
-Jessabelle arrête toi.
D'où il connaissait mon nom ? Il était du F.B.I ou quoi ! Pour arrêter un gas de la taille de Hulk avec une pelle c'était déjà incroyable mais là il aiguisait ma curiosité.
Je ne devait pas lui répondre , je devais avancer et aller au plus vite chez ma voisine.
Sa main se referma sur mon bras.
- Lâches moi !
Je dégageai mon bras d'un geste brusque et lui mis une baffe. Il avait la marque rouge sur la joue mais n'avait pas bougé. Il me regardait insistant, aucune rage n'était visible dans son regard mais une once de tristesse apparut tout de même le temps d'une seconde où deux. Je m'en voulais , je regrettais. Il ne m'avait rien fait , il ne cherchait qu'à m'aider.
-Excuse moi ...
-Tu as oublié ton portable devant ta porte... Et s'il te plait rentre chez toi.
C'est vrai mon portable ! Avec tout ça j'avais oublié l'objet de ma quête à l'extérieur.
Je fis demi-tour. Je ramassai mon portable.
-D'accord je rentre chez moi... Mais c'est uniquement parce que tu me bloques le passage.
J' étais fatigué et dans ma chambre je ne risquais rien après tout et traverser le village avec mon agresseur rodant dans les rues n'était peut être pas très prudent.
Je commençais à franchir le seuil de la porte qui était restée ouverte. J'allais partir laissant ma maison à la merci des voleurs en plus , parfois la peur fait faire des choses irrationnelles.
- Juste une chose euh...
-Owen
- Owen , où tu as trouvé la pelle ?
-Dans un potager à côté.
- Ah d'accord . Comment tu connais mon nom ?
- Tu as fais la une des journaux, " Une fille rescapée miraculeusement d'un accident de bus".
Il rigolait à moitié .
Je lui dit merci et fermai la porte. Il était vraiment étrange. Je l'avais vu trois fois en seulement deux semaines et à chaque fois d'une manière peu commune. Mais qui est-il ? D'un côté je ne comptai pas m'approcher de lui d'avantage mais d'un autre j'étais quand même attirée par lui par une force mystérieuse, comme ci je le connaissais depuis toujours.
Avec toute ces événement j'avais l'impression d'avoir été jetée dans un ouragan , j'avais plus clairement l'impression d'être entraînée dans quelque chose que je ne pouvais pas maîtriser.
J'allumais mon téléphone et cherchais dans mes contacts Annabesse:
-Allo ? Anna ?
-Jess ! Tu sais qu'il est quatre heure du matin ?
-Tu es passée à l'hôpital ?
-Oui et tu n'étais plus là ! J'ai attendu plus d'une heure le temps que ma sœur revienne me chercher ! Tu aurais pus faire l'effort de me prévenir.
C'est ce que je redoutais. Elle était énervée , je pouvais l'entendre au son de sa voix un peu rocailleuse. Elle restait tout de même calme.
- Oh excuse moi ! Je suis vraiment désolée mais on va dire que j'ai eu deux trois petits empêchements.
Bon d'accord mes empêchements n'étaient pas ci petits que ça mais je n'avais pas envie de la faire paniquer.
- Je m'étais inquiétée moi , je ne savais pas où tu étais passée.
-Oui je sais, j'ai eu tord .
- Mais quels empêchements au faite? rassure moi ce n'est pas grave au moins ?
Nous y voilà. Sa curiosité reprend le dessus. Un problème se pose par la même occasion. Je lui raconte tout au risque de perde ma meilleure amie ? D'un autre côté je la comprendrais, personne ne veux avoir une folle pour amie. Ou je lui mens, mais je m'en voudrais par la suite.
C'est ce que mon professeur de français appellerait un dilemme.
Je décide de lui raconter , avec son esprit scientifique et son statue d'amie elle arrivera sûrement à comprendre.
- Écoute ...il faut que je te dises quelques choses.
Je lui raconte tout, de la vision de l'accident à l'agression. Mon cœur battait à la chamade. J'avais peur de sa réaction.
- Écoute c'est vraiment étrange toute cette histoire. Ci ce que tu me racontes est vrai je ferai en sorte de ne plus jamais le revoir ci j'étais toi. Il apporte trop de questions sans réponses. Il est lié à trop d'événements où tu as failli perdre la vie.
Elle avait raison, mais justement comment continuer à vivre sereinement ci je n'ai pas un minimum de réponses. Mon frère me parle d'un danger imminent et Owen arrive comme par miracle pour me sauver.
Ci ma famille est liée à toute cette histoire je dois en savoir un peu plus.
- Je sais pas il faut que je réfléchisse. Bonne nuit Anna , je passe te voir demain.
Je raccrochai sans même attendre sa réponse. J'avais tellement sommeil que je partis me mettre sous ma couette, sauf que je ne réussissais pas à dormir. Je fixais le plafond, pensive.
Mais qui étaient tout ces gens qui décidaient du jour au lendemain de s'immiscer dans ma vie ?
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Une ombre de moi même
FantasyAvant elle avait une vie banale et ennuyeuse, puis elle l'a rencontré, lui et c'est lui qui a tout fait changer jusqu'à sa propre vision de monde. Il lui a révélé le secret. Vous croyez connaître la terre sur la quelle vous vivez ? Vous vous tromp...