☆~Chapitre 13~☆

19K 1.1K 28
                                    


Je regardai le plafond où des petites gouttes de pluie dégoulinaient le long du mur. Je pleurai encore et ça n'arrêtait plus. Je devais être laide à voir et je rirais presque parce que ça ne devrait pas m'importer. J'ai été kidnapper par des hommes qui me veulent sans doute du mâle et je n'étais qu'une humaine. Je ne serai pas me défendre contre des loups-garous, c'était impossible. J'étais fatiguée mais impossible de fermer l'œil. J'avais beaucoup trop peur qu'on me viole. Et je sentais que je n'allais pas tenir aussi longtemps.

Des chaines me maintenaient prisonnière. Mes mains étaient en sang d'avoir voulu m'enlever les chaines. Elles étaient d'ailleurs en argent mais je n'avais rien à craindre à cause de mon humanité. Je tirai encore une fois dessus, elles ne firent que tinter entre elles.

Les murs étaient rempli de griffures. De sang et noircis par le temps.

Adam me manquait atrocement, j'avais un trou dans ma poitrine qui persistait depuis toute à l'heure. Je n'étais pas loin d'avoir une crise. J'espérais de ne pas en avoir. Ce serait la pire chose qui puisse m'arriver. En plus, j'étais choquée. J'avais deux âmes-sœurs, ça tournait en boucle dans ma tête comme une cassette rayée. C'était horrible. La déesse de la lune se fichait de moi.

La phrase que je répétais tout haut depuis des heures :

Pourquoi moi ?

Qu'est ce que j'ai de particulier ?

Tout le monde me manque. J'ai la trouille. Vais-je survivre encore longtemps ?

J'entendis quelqu'un entrer dans la pièce sombre mais je n'y fis pas intention et fixai le sol sale sous pieds. Comment on peut me laisser là ? Je ne suis encore qu'une gamine ! J'avais que seize ans bientôt dix-sept...

- Alexa, regarde moi ! Hurla presque mon deuxième âme. Je ne te ferai pas de mal si tu lèves tes yeux. 

Je devais avouer que j'étais complètement terrifiée. Il avait un air fou sur sa figure.

- J'ai vraiment pas de chance, dis-je tout haut en levant mes petits yeux vers lui.

C'était le cas de le dire.

- Tu peux le dire petite championne.

Après m'avoir dit ça, il m'attrapa par le bras assez sauvagement et me traîna dans un long couloir sombre et humide. On sortit dehors et le soleil m'éblouit. Je dus fermer les yeux tellement j'étais aveuglée. On arriva dans une belle maison mais peu accueillante. Sans décoration.

- Va te laver, tu pues ! Tu ne ressembles strictement à rien, me cracha-t-il en me balançant dans une salle de bain.

Mes larmes redoublèrent d'intensité. J'étais fichue. J'allais me faire violer, me faire maltraiter. Je me déshabillai, les mains tremblantes et constatai qu'il y avait des vêtements de fille sur une petite chaise à côté du lavabo. De vieux vêtements troués. J'aurai quand même froid avec.

Je me lavai longuement et dégraissai mes cheveux. Je me séchai et m'habillai d'un short noir et d'un t-shirt noir très simple également. Toute était à ma taille mais troué. Il y a une petite paire de chaussures dans le coin. Sales aussi, troués à la semelle et puant la mort. Il y avait même du sang séché sur le tissu. Dégoûtée, je les mis tout de même. Je n'avais pas le choix si je voulais m'enfuir.

Mais je ne pourrai pas m'enfuir.

Je ressortis de la salle bain et fis face à la dure réalité. J'étais coincée. Je me laissai glisser le long du mur jusqu'au sol, le visage devenu blanc, et les ongles en sang.

Alexa et l'AlphaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant