Enlévée

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3 ans plus tôt

Il détestait ce poste. Alain sortait tout juste de l'école des forces de la réglementation magique. Son chef lui avait annoncé qu'il devrait travailler avec ou plutôt pour le mage Colin Nelson. L'homme portait un sac de randonné et une valise, tous deux pleins à craquer.

Après une journée de marche ses pieds étaient en feu. Lorsqu'il eut attiens sa destination il prit peur. Quand on lui avait dit que le mage vivait dans un manoir reculé ; il avait cru qu'il était perdu au fin fond du Larzac pas dans la montagne. Le taxi l'avait déposé au village le plus proche d'où il avait commencé sa marche. Fan du roman Dracula il n'aurait toutefois pas cru vivre la scène où les habitants d'un village essayent de dissuader Jonathan Harcker d'aller au château. Et pourtant se fut le cas.

Lorsqu'il arriva devant le portail sa terreur fut telle qu'il commença par faire demi-tour. Mais, comme toujours il y a un mais. Il ne put faire un pas.

« Bonjour à toi mon nouveaux petit...euh. Comment dire ? Domestique ? Esclave ? Cobaye ? Ami ? Bref peut importe il est hors de question que tu partes alors suis moi. »

Ce fut ce qu'Alain fit contre son gré. Le manoir était immense et plus de la moitié des pièces lui étaient interdites. Le mage lui indiqua finalement ce qui serait sa chambre pour le reste de son séjour.

« Le diner sera servit dans deux heures. il huma l'air. Vas te laver, tu sens plus mauvais qu'un chien mort. »

Vexé le policier claqua la porte. Pour la première fois il examina la « chambre ». La pièce à elle seule était plus grande que son appartement. Un lit à monture de fer était adossé contre un mur et pouvaient être caché grâce à une tenture, un canapé gris faisait fac à une bibliothèque, il y avait aussi un coin de travail avec des manuels magiques ainsi qu'un bureau. Par contre il n'y avait pas d'armoire mais deux portes dans le fond de la pièce. Il essaya la première et se retrouva dans la salle de bain. Heureux il se doucha longuement. L'eau chaude aidant à détendre ses muscles.

Il sortit vingt-minutes après et ne trouvant plus sa valise il ouvrit la seconde porte ; dévoilant ainsi un immense dressing. Son hôte était assis dans un fauteuil en cuir au milieu de la pièce. Ses vêtements étaient rangés sur les étagères et dans les tiroirs. Il eut un mouvement de recul et serra la serviette autour de sa taille en rougissant.

« Je n'aime pas ce que je vois. Trop peut de vêtements. il se retrouva derrière son invité en une fraction de seconde. Demain nous irons faire les boutiques, d'accord ?

-Non ! C'est très bien ainsi. Alain serra encore plus la serviette pour caché sa nervosité alors que son corps réagissait au souffle glacé de Colin sur son cou.

- Tu n'as pas le choix jeune homme.

- Non mais tu as quel âge pour m'appeler ainsi ? s'énerva Alain

- Deux ans de plus que toi. il désigna une pile de vêtements. Mets ça ce devraient être ta taille. Tu fais le même gabarie que ma sœur la dernière fois que je l'ai vu. il éclata de rire devant l'air outré du jeune homme. Je plaisante, ce son de vieux habits à moi. »

Sur ce il sorti. Alain s'habilla à la hâte et brossa ses cheveux trop longs. Il prit ses lunettes et les chaussa n'aillant pas envie de mettre ses lentilles.

Lorsqu'il descendit pour diner le majordome l'envoya chercher Monsieur Nelson dans son bureau. Il toqua à la porte, attendit puis finit par entrer. Il n'y était pas. Le jeune homme remarqua sur le bureau une photo d'un jeune garçon qui ressemblait fortement à Colin dans un lit d'hôpital, et d'une fillette assise sur le lit un sourire collé sur les lèvres.

Les protégés de SalemOù les histoires vivent. Découvrez maintenant