Les protégés de Salem

Manger

Comme toutes les trois semaines tout le monde était réuni dans l'immense salle à manger de Colin. Elijah rigolait avec ceux qu'il avait perdus de vue pour aller mieux. Colin parlait de la lecture du tarot avec Anaïs. Kate regardais d'un œil mauvais les frères Pandrak. Ethan lui sirotait une limonade en parlant avec Ruyac. Salem s'était éclipsé soit disant pour aller au toilette.

En fait elle était dans le bureau de son frère assise sur sa chaise. Elle passa sa main sur la table en acajou et remonta jusqu'à la séance de divination de Colin. Elle vécue les évènements avec lui. Une fois que la vision se termina la mage ne se releva pas. Calmement Salem s'entailla largement la paume de sa main avec un coupe-papier. Avec elle traça la porte du plan astral numéro sept sur une feuille de papier calque.

Colin et les autres mages passait en général d'un plan à l'autre car le rituel utilisé par Salem était considéré comme trop dangereux par la plus part d'entre eux.

Bien vite la magicienne se retrouva devant la porte des astres et la poussa. La porte prenait une forme différente en fonction des gens. La porte de Salem ressemblait comme deux goûte d'eau à celle du pub de son père. Une porte en bois gravée. Une tête de bouc tenait dans sa bouche un anneau qui servait de heurtoir.

Effectivement le septième plan était totalement corrompu. Impossible d'aller plus loin. La jeune femme regarda son corps astral et remarqua que la plaie dans sa main était toujours ouverte. La mage la passa par l'ouverture. Au contact de son sang la noirceur recula. Il ne lui fallut pas longtemps pour trouver se dont il s'agissait. De la magie corrompue. Cela voulait dire qu'un grand nombre de sorciers et de renégats étaient mort récemment.

Il ne lui restait qu'une seule possibilité. Assainir la source. Sa mère avait sue en la créant et lui donnant la moitié de son pouvoir à l'époque de son apogée que cela arriverait. C'était pour cela que la source avait nommée sa fille, sa création du même nom qu'elle : Salem. Cette création regardait à présent avec dégoût le septième plan astral avant de hocher de la tête et de regagner son corps. Un peu sonné elle se releva et lissa sa robe. Il s'agissait d'un model simple en soie rose avec des motifs de têtes de mort noires.

Une fois dans le salon sa vision devint trouble. Elle profita du fait que les autres se disputaient pour s'allonger un peu. En fermant les yeux elle put voir le studio de danse de son enfance.

Son parquet immaculé et brillant tellement il était ciré, les barres fixées aux murs. Deux des murs, opposés, étaient de gigantesque miroir dont on pouvait se servir pour améliorer ses mouvements. Les néons au plafond inondaient la pièce d'une lumière vive et intense. Les deux grandes fenêtres qui surplombaient la porte permettant d'accéder au studio apportaient de la lumière en temps normal mais si il faisait trop sombre au dehors, le grand rideau en toile pourpre étaient tirés et l'éclairage électrique allumé. Les tentures aux fenêtres contrastaient avec les murs blancs. A l'opposé de la porte des bancs étaient adossaient au mur. Certains étaient empilés et côtoyaient des chaises en plastique noires sur lequel reposaient des coussins que l'on répartissait lors des représentations. En dessous des bancs on trouvait un vieux poste radio cassette laissé à l'abandon. Il avait été remplacé par la chaîne stéréo flambant neuve adossée à un des murs miroir. A son côté se trouvait un pack de petites bouteilles d'eau minérale, pour les élèves qui oublieraient les leurs.

Au centre de la piste le parquet était abimé à force de voir passer des danseurs solitaires, duo ou véritable compagnie. Malgré les nombreuse fois où il était ciré, le centre était plus foncé. Elle se remémora les cris et les rires de ses amies. Les tutus roses et blanc. Roxanne portait un justaucorps noir et une jupette en tulle rouge. Un ensemble neuf qu'elle ne remettrait plus. C'était la première et la dernière fois, qu'elle dansait devant les grandes du cours supérieur. La première fois que la stricte professeure lui faisait des compliments. Il n'y en eu plus jamais puisque cette nuit là ce fut un policier qui vint la chercher sur le banc devant l'école.

Une main posée sur son épaule la surprit. Elle ouvrit péniblement les yeux, aux paupières trop lourdes et épaisses. Une partie du maquillage qu'elle portait se déposa sur la partie supérieure de ses paupières. Ethan penché au dessus d'elle semblait soucieux. Il posa une main sur sa joue, doucement.

« Mon cœur tu n'as pas refermé ta blessure. Tu continu de saigner.

- J'ai oublié. Je n'ai pas...je ne peux pas Ethan. »

Il prit sa main et la porta à ses lèvres. La jeune femme frémit. La magie frémit dans l'air, une gerbe d'étincelle se forma entre Salem et Adrian. Ethan décolla ses lèvres, la peau était cicatrisée. Seule une petite délimitation rosée indiquait l'emplacement de la blessure. Adrian, détacha ses cheveux et sorti un peigne de sa poche. Ses cheveux blond-roux voletèrent lorsqu'il secoua la tête. Colin avait reculé en voyant, la surcharge de magie pure. Cela ne s'était plus produit, depuis deux cent ans environ. La source c'était tarie, la puissance des mages n'était plus assez importante. Mais eux deux, avaient eu de précédentes incarnation. La puissance magique que la source leurs avait donnée était restée la même. Salem l'incarnation de la source avait obtenu la moitié de son pouvoir à l'époque de son apogée et Adrian...

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