Chapitre 26

260 27 9
                                    

Je me réveillai dans un endroit que je ne connaissais pas. Mes mains me parurent très petite, soudainement. Je levai du petit lit dans lequel je me trouvais et me dirigeai vers un miroir. Je devais avoir 5 ans, 6 ans, tout au plus. C'était une période dont je n'avais aucun souvenir. Quelqu'un frappa à la porte avant que celle-ci ne s'ouvre. Je ne connaissais pas l'homme qui se trouvait dans l'encadrement de la porte mais il me souriait.

- Papa ! m'écriai-je en lui sautant dans les bras.

Il se baissa pour me poser et me regarda dans les yeux. Je devais être trop jeune à ce moment-là pour me rendre compte qu'il voilait la tristesse dans ses yeux puisque j'affichais un sourire.

- Olivia, dit-il, j'ai quelque chose à te dire.

- Je t'écoute, répondis-je.

- Tu sais, dehors, il y a des gens qui sont malades ?

- Oui, je sais.

- Ils ont besoin de soin.

- S'ils sont malades, il vaut mieux.

- Seulement, il n'existe pas de médicaments pour ces personnes.

- Comment ça se fait ? Il existe toujours un médicament à tout !

Je levai les bras en l'air.

- Il faut d'abord le trouver. Et pour ça, on a besoin de ton aide. Tu veux bien nous aider à guérir ces personnes ? reprit-il.

Une larme roula le long de sa joue.

- Papa... dis-je. Pourquoi tu pleures ?

- Parce que Papa est malade, chérie.

Je laissai tomber mes bras qui étaient autour de son cou et baissai la tête. J'étouffai un sanglot avant de relever la tête.

- D'accord, je veux bien t'aider, répondis-je. Seulement, c'est pour toi.

Il se leva et laissa entrer une femme blonde. C'était ma mère, la chancelière. Mais si c'était ma mère, pourquoi est-ce que je me cachais derrière mon père, comme ça ? Et pourquoi je la regardais comme s'il s'agissait d'une inconnue ? Mon père mit sa main derrière ma tête et m'incita à avancer à côté de lui.

- Olivia, voici la chancelière Ava Paige. Tu vas être en sécurité avec elle, dit-il.

Je levai la tête vers lui, il avait une autre larme qui se formait au coin de son œil.

- Papa... tu veux m'abandonner ?

- Non, chérie, je veux ce qu'il y a de mieux pour toi.

- Alors pourquoi tu pleures ?

Des larmes menaçaient de couler le long de mes joues.

- Pour rien.

Il sourit pour me rassurer.

- Papa, repris-je, tu la connais ?

Il secoua la tête.

- C'est la chancelière, Olivia.

Celle-ci me fixa. Je m'en rendis compte en tournant la tête vers elle.

- Bonjour Olivia, dit-elle gentiment (ou, devrais-je dire, en mode "Maman"). Tu es la première enfant à accepter de collaborer avec nous, tu sais ?

Le Choix de Liv'Où les histoires vivent. Découvrez maintenant