Ton regard est posé sur cette matière réfléchissante qu'est le verre. Cette glace réfractant une image, une silhouette, une forme. Celle d'une coquille. Vide. Du moins, partiellement. Une carapace de résistance, de soutien. Des traits durs, neutres, matures, parfois fendus en des sourires n'étant franc qu'en leurs présences : tes précieuses amies, tes piliers.
Cette coquille; qui comme le verre du proverbe, n'est remplie qu'à moitié, vide ou plein, peut importe le point de vue, l'image est la même; n'est qu'autre que toi. Ton corps, ton esprit, ton cœur, chaque chose faisant de ton être une existence...
Tu soupires. Quelle vision et façon de penser pessimiste envers le monde...
- Ce n'est pas comme ça que tu aimerais me voir, je sais, pardonne-moi.
Tes poings, jusque là appuyés sur le rebord de l'évier, viennent fouiller l'un des tiroirs rectangulaires de la commode, en sortant une brosse à cheveux.
- Les cheveux courts t'iraient bien !
Tu souris faiblement, amusée, face à se souvenir remontait tout droit des tréfonds de ta mémoire. Tu te contemples dans le miroir, l'esquisse ne quittant pas tes lèvres. C'est vrai... Tu t'avères pas mal ainsi, coiffée d'un carré plongeant d'une teinte oxygénée.
En cet instant, tu te trouves réellement jolie en y songeant. Voilà une chose bien rare depuis quelques années, de te trouver sincèrement charmante. Tu n'en as, après tout, ni l'envie et encore moins la prétention.
Une fois les nœuds et mèches rebelles domptées, tu t'armes d'un coton et de démaquillant en bouteille, en appliquant soigneusement sur ton visage, t'attardant sur les yeux afin d'être certaine d'éliminer la moindre trace de maquillage. Parfois, tu te dis que te faire belle est une chose idiote, inutile, une véritable perte de temps. Car le mascara, toujours, finit par couler et tâchant, rongeant de son encre noire, tes joues blanches porcelaines. Mais, tu le fais quand même. Et ce, chaque jour.
- Du maquillage, c'est comme porter un masque : l'on s'y sent caché, protégé, métamorphosé.
- C'est vrai. Mais tu es, quand même, ravissante au naturel... Lance une voix comme ci celle-ci avait lu dans tes pensées.
Tu te crispes, te figes sur place. Cette voix, ce n'est pas n'importe laquelle... Elle t'est familière, on ne peut plus familière...
Ton regard quitte sa ligne droite pour partir en biais, fixant un autre point, un autre angle du miroir de la salle de bains. Ce n'est plus sur toi qu'il se pose, mais sur elle. Elle est là, au seuil de la porte, à te contempler silencieusement.
- Tu es magnifique... Ma petite Kim Ju-Mi... Te murmure la jeune femme, son habituel et splendide sourire en bouche.
Tu te retournes en une fraction de seconde, hurlant son prénom d'un timbre vocal mélangeant joie, surprise et exaltation. Un timbre vraisemblablement rêveur et innocent, tel celui d'un enfant à qui l'on offre le meilleur des cadeaux :
- EUN-BI !
Rien. Le vide. La solitude. Il n'y a, dans cette pièce, rien de plus que du mobilier et ta propre personne. Tes yeux pétillants d'espoir et de bonheur s'éteignent, ton sourire s'estompe, s'efface, meurt.
Une illusion. Ce n'était qu'une maudite illusion. Une foutue hallucination. Un détestable rêve éveillé.
- Eun-bi... Répètes-tu à mi-voix, mâchoire serrées. Seule la tristesse, désormais, transperce ton ton.
C'est incontestable, tu retiens tes larmes.
Suite à ton cri, deux paires de jambes accoururent. Ce sont elles, tes amies, tes piliers.
- Dongsaeng... Tu as encore... ? Demande la leader, s'en finir sa phrase, ne voulant pas prononcer son nom, ne voulant pas aggraver ton cas.
Tu hoches la tête, remarquant que ton aînée au dégradé mauve s'apprêtait à prendre la parole, surement pour te poser la question "Tu vas bien ?...", tu prends de l'avance en y répondant avant même qu'elle ne soit posée.
- Ça va... Je vais juste... Tu soupires. Je vais prendre un somnifère pour m'aider à dormir et aller me coucher, comme d'habitude... Ça ira mieux demain, ne vous en faites pas !
Tu te veux convaincante, mais, tu vois bien qu'aux yeux de tes deux unnies, tu es loin, très loin de l'être. Tant pis. De toute manière, elles ne peuvent pas faire grand chose pour toi.
Tu entres et fermes la porte de ta chambre, empoignant et dévissant le bouchon de la boîte de médicaments posée sur ta table de chevet afin d'en extraire un cachet et l'avaler.
Tu te laisses, ensuite, tomber en arrière, t'écrasant sur le lit sur lequel tu rebondis légèrement à cause des ressorts du matelas s'étant soudainement affaissés sous ce poids tombé lourdement sans crier gare.
Tes yeux fixent le plafond, sans cligner une seule fois des paupières.
Après une grande expiration, tu les clos, te forçant à chercher le sommeil, même si tu n'es pas vraiment fatiguée et, donc, loin d'être prête à t'assoupir.
Et pourtant, tu le veux. Car le royaume des songes, les bras de Morphée, sont les seuls endroits où tu peux la retrouver, la toucher, discuter, sourire, rire, en sa compagnie... Les seuls endroits, mis à part ton coeur et tes souvenirs, où Go Eun-Bi vit encore comme si elle était faite de chair et d'os.
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Et voilà la fin de cette introduction à ma nouvelle fic "Spirit Away"
(Le titre est bien trouvé en vue de la situation, je trouve... 'Fin bwef)
Vu que c'est un ZunB (Zuny/EunB) et que EunB est décédée... Vous comprendrez que ce ne sera pas très joyeux-joyeux... MAIS, j'ai fait en sorte d'ajouter des événements drôles, des flashbacks etc qui font sourire... (Parce que le but c'pas de faire déprimer, déjà que je pleure en écrivant -ouais parce qu'il y a déjà 4 chaps de rédigés- alors si je fais que du sad, voilà quoi X-X)
Cette fic' sera peut-être un peu spéciale à lire...
Elle sera courte, je pense (genre 6 chapitres, s'ils sont longs) mais surtout, les PDV seront variés! (Réalité/Rêve, on ne sait plus trop où on est)
Cette fic est basée sur le ZunB mais il y aura aussi du Soshley (Sojung/Ashley) -wsh maggle j'invente des bons noms de ships XD-
BREF VOUS DÉCOUVRIREZ TOUT CA EN LISANT o/ XD
Kiss Kiss mes n'amours (Krystal unnie va penser à la même chose que moi avec le "kiss kiss", j'suis sûre)
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Spirited Away || ZunB - Ladies' Code
Fanfiction" "Jurez-vous de l'aimer et la chérir jusqu'à ce que la mort vous sépare ?" Nous n'étions pas mariées, et ça se voit. Car moi, contrairement à ce que l'on promet face à ce serment cérémonial, je t'aime et te chéris toujours. Et ce, bien après ta mor...
